Jacques de Vassan

Jacques de Vassan
Blason des Vassan
La mairie de Morsang-sur-Orge a presque le même blason que les Vassan.

Jacques de Vassan est né vers 1600 et décédé 8 septembre 1636 à Morsang-sur-Orge

Jacques de Vassan est le fils de Zacharie de Vassan, seigneur de Mutigny et auteur de la branche de Morsan, de le famille Vassan, originaire de Brienne, en Champagne[1]. Sa mère est Marguerite de La Vesve[2]. Écuyer, il est enseigne au régiment de Piémont, puis seigneur de Morsang-sur-Orge, Mutigny, Villiers, La Thuilerie, Villers-aux-Corneilles, et de Rizaucourt[3], maître ordinaire de l'hôtel du roi, trésorier des parties casuelles, Conseiller du Roi en ses conseils, capitaine des Levrettes de la Chambre du roi[4]. Jacques de Vassan est Commissaire général des vivres, munitions et magasins de France[5].

Jacques de Vassan est l’arrière-grand-père de la femme de Victor Riqueti de Mirabeau. Outre ses charges il est un homme riche ; il s'est mêlé de beaucoup d'affaires et comme tous les nouveaux enrichis il a mauvaise réputation, sans que l'on puisse lui imputer aucun méfait précis[6].

Sommaire

Biographie

Sa famille

Jacques de Vassan est le descendant d’une famille illustre connue dès le XIIe siècle[7] installée dans le Soissonais depuis deux siècles[8]. Seigneurs de Soucy-Puiseux, vicomtes d'Anbilly, etc., élection de Soissons, ils ont produit depuis l'année 1530. M. Dorieu a rendu son jugement de maintenue le 10 novembre 1667. Leur blason est D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de trois roses d'argent, et en pointe d'une coquille du même. Supports et cimier : Trois lions d'or. Devise : VIHTUS VULNEKE VIBESCIT.

Une branche de cette famille , celle des seigneurs de Crépy et de Mutigny, sera maintenue par M. de Caumartin, intendant en Champagne, au mois de février 1669, après avoir produit depuis Raoul de Vassan, seigneur de Fontenoy, qui fut déchargé du droit de francs-fiefs par jugement du 14 octobre 1405, en justifiant de sa noblesse et de sa gentillesse, ainsi que de celles de Jean de Vassan, son père , seigneur d'Olie et de Fontenoy et de ses autres prédécesseurs tant paternels que maternels[9].

Son père était contrôleur du grenier à sel de Vitry-le-François[10]

Serviteur du roi ou financier

Le 10 février 1608, à Morsang-sur-Orge, il se marie avec Madeleine Langault

Vassan vend à son associé Étienne Bryois l'hôtel au 10 de la place Royale, qu'il a acheté, en 1617, aux enfants de son compatriote Claude Chastillon.

Madeleine Bailly se marie avec lui en 14 février 1621 à Morsang-sur-Orge[11]. Elle est la fille de Chrestienne Leclerc du Vivier (vers 1563 à Saint-Nicolas-de-Port en France - 9 décembre 1628), qui habite dans son hôtel, Rue Gît-le-Cœur à Paris[12] et est la fondatrice d’un couvent des carmes déchaussés. Fondatrice d’un couvent des carmes déchaussés, elle est un membre de la famille Le Clerc et la femme de Charles Bailly du Séjour, chevalier, conseiller du Roy en ses conseils d’état et privé, président de la chambre des comptes, député de Paris aux États généraux de 1593.

Jacques de Vassan et Madeleine habitent rue de Braque, près de l'hôtel de Guise[13], demeure certainement héritée de Pierre Leclerc du Vivier, grand-père de Madeleine.

Jacques de Vassan est maître d'hôtel ordinaire du roi, seigneur de Morsang-sur-Orge. Écuyer, il a d'abord été un très jeune enseigne au régiment de Piémont. Il fait fortune dans les fournitures de vivres aux armées.

C’est un redoutable financier, qui spécule avec son ami et beau-frère, Jacques de Garsanlan (1580-1642), conseiller et maître ordinaire en la Chambre aux deniers, trésorier et banquier de la Maison de Monsieur, Gaston de France[14].

Vassan vend à son associé Étienne Bryois l'hôtel au 10 de la place Royale

L'hôtel de la Reine-Marguerite, y compris le parc, est adjugé, le 11 mai 1632, aux nommés Jacques de Garsanlan, sieur de Chambrejon, Jacques de Vassan, sieur de Massan, trésorier des parties casuelles; Jacques Potier, secrétaire des finances ; Louis Le Barbier, contrôleur général des bois de l'Ile-de-France, et Joachim Sandras, sieur de Bellouard (ou \ illouars), commissaire de l'artillerie. Lesquels, après avoir payé, le 13 avril 1622, la somme de 1.315.000 livres tournois, sont mis en possession le 21 juin de l'année suivante. L'hôtel est ensuite partagé entre les acquéreurs et la partie en bordure sur la rue de Seine forme trois grands lots[15]. De 1622 à 1630, il est l’un des principaux lotisseurs de l'hôtel de la Reine Marguerite. Il achète le troisième lot, les numéros 4 et 2 de la rue de Seine et le 1 du quai Malaquais. Toutes ces bâtisses seront rasées pour créer le square Honoré-Champion en 1925[16]. Car, il est aussi un spéculateur qui appartient à un consortium de cinq financiers, dont Jacques de Garsanlan, son beau- frère, Louis Le Barbier, Jacques Potier et Joachim de Sendras[17].

En 1632, il acquiert une charge de trésorier des parties casuelles et deniers extraordinaires et la même année, il vend à son associé Étienne Bryois, un hôtel au 10 de la place Royale, qu'il avait acheté, en 1617, aux enfants de son compatriote Claude Chastillon. Il achète à Étienne Bryois l'hôtel de Villette, dans le faubourg Saint-Germain, 29, quai Voltaire,et le revend le 28 avril 1636 à un certain Le Barbier[16].

Un terrain au 23 Grande Rue, à Richelieu, lui est donné par le cardinal de Richelieu, le 12 novembre 1633. Un hôtel y est construit après 1635 suivant les plans de l' architecte Jacques Lemercier[18]. Il ne voit pas la fin des travaux. Jacques de Vassan meurt encore jeune le 2 septembre 1636, laissant six enfants et une immense fortune, mais la réputation d'un maltôtier, entré indifféremment en toutes sortes d'affaires.

Sa seconde épouse

L’hôtel de la Reine Marguerite est vendu 1.315.000 livres tournois en grande partie aux gendres de Chrestienne Leclerc du Vivier.

Madeleine Bailly (1602-1671) demeurant sur le quai Malaquais[19] acquiert après la mort de son mari, en 1639, la partie centrale et la chapelle de l’hôtel de la Reine Marguerite, aux futurs 6 et 8 de la rue de Seine, dans le faubourg Saint-Germain, appartenant à son beau-frère, Jacques de Garsanlan[16]. Ils forment l'hôtel de Vassan, qu'elle loue au président Séguier[20].

C’est une femme très pieuse. En février 1670, elle paie pour 56 messes annuelles pour les morts[21].

Mais, elle est aussi très attirée par l’argent. Si elle vend une rente 2100 livres à Jean de La Fontaine[22], ce qui est normal pour une veuve ; par contre elle ruine la famille d’un certain Gilles de Carvoisin. En 1642, Gilles de Carvoisin lui emprunte 1.800 livres, somme peu importante. Comme en 1665, il ne peut plus payer, Madeleine Bailly fait saisir sa terre de Salency en 1666[23]. Dans une estimation d'une maison, rue de Seine, à partager entre Madeleine Bailly et les héritiers de Jacques de Vassan, son mari, nous voyons qu’elle est bien conseillée. L’abbé Paul Bailly, son frère, fondateurs de la compagnie des Cent-Associés est le tuteur de ses enfants mineurs[24]. Elle est morte au château de Morsang-sur-Orge vers 1671.

Lui et sa femme sont les arrière-grands-parents de la femme de Victor Riqueti de Mirabeau.

Notes et références

  1. Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, Librairie de Lalance et Voyeux-Solin (Soissons), 1912 (SER3, T19), p.156 à 200.
  2. Notices généalogiques, Henry de Woelmont, 1923, v.1, p.838.
  3. Bulletin de Société historique du sixième arrondissement de Paris, 1918, v.19-20 1917-1918, p.25.
  4. Courcelles, Jean Baptiste Pierre Jullien de, 1759-1834, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe : précédée de la généalogie de la maison de France / par M. le Chevalier de Courcelles, PUBLISHER: Paris : J. B. P. J. de Courcelles, 1822-1833, p.9 et E3958, ou Prosopographie des gens du Parlement de Paris en 2 volumes (1266-1753),: Michel Popoff, d'après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Édition Le Léopard d’or, 1996.
  5. Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, H. Champion, 1986, v.111-112 1984-1985, p.21.
  6. Bulletin de Société historique du sixième arrondissement de Paris, 1918, v.19-20 1917-1918, p.24.
  7. Les de Vassan, dans Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1912, p. 156-200.
  8. Les Mirabeau: nouvelles études sur la société française au XVIIIe siècle, Louis de Loménie, Louis Léonard de Loménie, E. Dentu, 1879, v.1, p.421.
  9. Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, P Louis Lainé - 1830 - Nobility, p.94.
  10. Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France - Page 27, 1925.
  11. Manuscrit du chanoine Hubert "Généalogies orléanaises", volume 1, folio 278 : généalogie Vassan.
  12. LI 522 bis et Bulletin de Société historique du sixième arrondissement de Paris, 1921, page 25, à l’angle du quai des Augustins Rue, quai des Augustins, rue Gît-le-Cœur.
  13. Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest, 1834, p.537.
  14. Edo and Paris Urban Life and the State in the Early Modern Era, de James L. McClain, John M. Merriman, Kaoru Ugawa, Ugawa Kaoru – 1997, page 141 et Bulletin, page 143, 1946.
  15. UN COIN DE PARIS L'ECOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES 2, RUE DE LILLE, p.8.
  16. a, b et c Jacques Sylvestre de Sancy, Pierre Gaxotte, Philippe Siguret, Yvan Christ, Le faubourg Saint-Germain, p.106.
  17. Les Bulletins de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France 1925, page 27.
  18. Inventaire général du patrimoine culturel
  19. Documents du Minutier central concernant l'histoire littéraire..., De Archives nationales (France), Madeleine Jurgens, Marie Antoinette Fleury, Presses universitaires de France, 1960, v.1, p.103.
  20. Variétés historiques et littéraires recueil de pièces volantes rares et ..., p.175 et La fin troublée de Tallemant des Réaux, par Émile Magné, p. 94.
  21. LL 1556, p. 44.
  22. Jehan de la Fontaine à Château-Thierry vu par un homme de son pays, de Raymond Josse, p.147.
  23. Comptes rendus & mémoires lus aux séances - page 272, de Société archéologique et historique de Noyon - 1872.
  24. Greffiers des bâtiments de Paris, procès-verbaux d'expertises, de Archives nationales (France),Odile Krakovitch- 1980 - page 212.

Articles connexes

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