- Abel Gerbaud
-
Pour les articles homonymes, voir Gerbaud.
Abel Gerbaud est un peintre français né place Maubert à Paris en 1888 et mort en 1954.
Biographie
Abel Gerbaud est né en 1888 place Maubert. À 14 ans, au sortir de l’école, il manifeste ses préférences pour un métier d’art. Bien conseillés, ses parents le font entrer à l’école Germain Pilon. Le maître qui exerça sur lui la plus heureuse influence s’appelait Quignolet. Il aimait passionnément la peinture, et mettait à ses fonctions une ardeur si désintéressée, qu’il payait de sa poche le modèle vivant à ses artistes en herbe.
Très moderne de tendances, il n’en respectait pas moins le passé dans ce qu’il avait de respectable. Il s’autorisait de l’exemple de Corot, pour prêcher à ses élèves la conscience, le goût du dessin précis et serré, et le sens des valeurs, de l’exemple de Monet pour leur apprendre à regarder la nature avec un oeil sensible à tout ce qui fait l’impression du moment et la particularise : la lumière qui baigne et estampe les formes, le nuage qui passe, le vent qui souffle, la sécheresse ou l’humidité de l’atmosphère. Excellentes leçons dont Gerbaud avait déjà fait son profit quand il entra, sur le conseil de son maître, à l'Ecole des Beaux-Arts, dans l’atelier de Luc-Olivier Merson.
Gerbaud, en parisien avisé, s’était créé des ressources dès sa sortie même de l’école Germain Pilon, en consacrant la moitié de ses journées à des dessins d’art industriel infiniment mieux rémunérés que les modèles pour tailleurs de son mentor.
On est en 1908, et le jeune peintre à vingt ans. L’heure du service militaire a sonné. On lui a dit beaucoup de bien de la Belgique et il sait qu’on y accueille assez volontiers les dessinateurs d’arts industriels qui ont travaillé de leur métier à Paris, et qu’on les paye mieux qu’en France. Il fourre dans une valise, à la hâte, quantités de modèles exécutés pour des bronziers parisiens, prend un train pour Bruxelles et, par une chance heureuse, y trouve immédiatement de l’occupation. On lui donne 200 francs par mois pour un après-midi, par jour de travail. C’est le pactole. Brusquement c’est la guerre, Gerbaud est envoyé au 26ème d’infanterie, à Châlon-sur-Marne.
L’exposition qui ouvre à Genève en décembre 1920, et dure deux mois, regroupe des artistes qui marqueront durablement l’histoire de l’art[1]. Mais, si la manifestation rencontre un succès d’estime, elle est loin de relancer un marché de la peinture passablement déprimé. Fort heureusement dès 1923, l’artiste fait sa première exposition à la galerie Barbazange, Faubourg Saint-Honoré à Paris. Puis les expositions se succèdent à un rythme soutenu à la Galerie Vildrac, chez Bernheim, Brau et cie, à Strasbourg et à Bruxelles. L’artiste vit alors très correctement de sa peinture et il partage son temps, entre Paris, Saint-Tropez, Sanary, Marseille, Sète, Honfleur, la Bretagne mais aussi l’Italie ou l’Espagne.
Bibliographie
- Abel Gerbaud (1888-1954), Fondation Carzou, Manosque, 2008.
Notes et références
Catégories :- Naissance en 1888
- Peintre français du XIXe siècle
Wikimedia Foundation. 2010.