Gysbrecht Mercx

Gysbrecht Mercx
Gysbrecht Mercx
Die Nieuwe Chronijcke van Brabandt, imprimée à Anvers par Jan Mollijns en 1565, seconde édition de cette chronique, dont les textes sont attribués à Gysbrecht Mercx.  Le frontispice est orné du portrait de Charles Quint
Die Nieuwe Chronijcke van Brabandt, imprimée à Anvers par Jan Mollijns en 1565, seconde édition de cette chronique, dont les textes sont attribués à Gysbrecht Mercx. Le frontispice est orné du portrait de Charles Quint

Autres noms Gysbrecht Mercx
Activités Poète
Naissance 1492
Bruxelles ( ? )
Flag - Low Countries - XVth Century.png  Pays-Bas des Habsbourg
Décès 1565
Flag - Low Countries - XVth Century.png  Pays-Bas espagnols
Langue d'écriture néerlandais
Mouvement Littérature moyen-néerlandaise
Genres Poésie

Gysbrecht Mercx, né à Bruxelles (?) en 1492, mort en 1565, poète en néerlandais, des anciens Pays-Bas. Son œuvre s’inscrit dans les genres pratiqués par les rhétoriciens.

Biographie et œuvre

Déjà à l’âge de 20 ans, il est facteur[1] de la chambre de rhétorique Den Boeck (le livre) à Bruxelles[2]. Aucun autre poète étant mentionné dans les documents d’archives pour la période de 1512 à 1543, ce fut vraisemblablement lui qui était l’auteur de plusieurs contributions présentées par cette chambre de rhétorique à Gand le 20 avril 1539, ainsi qu’en juin de la même année : il s’agit d’un nombre de refrains[3], d’un « esbatment », d’une chanson et d’un jeu allégorique[4],[5] de tendance réformatrice, luthérienne[6]. Dans cette pièce n’apparaissent pas moins de onze personnages, occupant 501 vers dont 95 consacrés au prologue, pour répondre à la question « Qu’est-ce qui console le mieux l’homme qui meurt ? » [7], sur laquelle la réplique ne peut être que « L’homme se repose sur les promesses de Dieu en non sur toutes sortes d’ouvrages rimés »[8].

De 1548 à 1569, il mettait en scène les processions de Dimanche des Rameaux[9] et, des années durant, il occupa la fonction de prévôt de la Confrérie Notre-Dame du cloître des Frères mineurs à Bruxelles.

Dans une de ses œuvres de circonstance conservées, composée à l’occasion du parachèvement du canal de Willebroek en 1561, il donne son âge, signant en outre de son nom par un acrostiche[10] :

G heminde Leser / hier heb ick in dicht ghestelt
Y del Fabulen / oft leughen en vinder niet
S oect inder stadt boecken de waerheyt vinden selt
B eghin middel en by nae het inde dat ghy siet
R echt / onrecht / al watter tusschen is gheschiet /
E n met watsorvuldighen arbeyt tis ghewracht
C an elck lichtelijck mercken door dit bediet /
H oe lastich dat geweest is eerment heeft gebracht
T ot in Bruessel in sinter Katlynen gracht.
M inlijcke borgers nemet van my doch danckelijc
E n ick bid v myn fouten ooc niet en beswaert /
R echte liefde tot Bruessel puer onvergancklijck
C onster mi toe bringen neghen en tsestich gelaert
X pistus ion ons al zyn Hemelsche vaert[11].

Un panégyrique (Lof-dicht) révèle sa devise Spellet wel (jouez bien) qui apparaît aussi dans un refrain présenté à la fête organisée par la chambre de rhétorique De Corenbloem (le bleuet des champs), le 26 juillet 1562, ce qui rend acceptable son attribution à Mercx[12].

Notes et références

  1. Poète en titre
  2. C’est un registre en parchemin de 1561, le premier qu’on connaisse de cette chambre de rhétorique, dans lequel est mentionnée cette donnée : « Ghysberecht Mercx facteur vanden boeke. Die was jnden eedt als facteur ontfanghen Anno XVeXIJ », phrase citée d’après : W. Van Eeghem, Rhetores bruxellenses, in : Revue belge de philologie et d'histoire, année 1936, vol. 15, numéro 15-1, p. 57
  3. Des refrains dans les trois genres différents : int vroede (pieux), int zotten (drôles) et int amourueze (amoureux)
  4. Spel van sinne
  5. W. Van Eeghem, Rhetores bruxellenses, in : Revue belge de philologie et d'histoire, année 1936, vol. 15, numéro 15-1, p.  47-48
  6. J.J. Mak, in G.J. van Bork & P.J. Verkruijsse (réd.), De Nederlandse en Vlaamse auteurs van middeleeuwen tot heden met inbegrip van de Friese auteurs, De Haan, Weesp, 1985, p. 382
  7. « Welc den mensche stervende meesten troosten es ? »
  8. « De mensch verlate zich op Gods beloften en niet op allerlei "ghedichte bouckin" »
  9. Anne-Laure van Bruaene, Om beters wille: rederijkerskamers en de stedelijke cultuur in de Zuidelijke Nederlanden 1400-1650, Amsterdam University Press, 2008, p. 136
  10. Achevé en décembre 1561, le poème passe par les mains du censeur rigide qu’est le doyen de l’église Sainte-Gudule de Bruxelles (qui aurait corrigé beaucoup) pour finalement être publié dans le Die Nieuwe Chronijcke van Brabandt (la nouvelle chronique de Brabant) en 1565 à Anvers par Jan Mollijns. Il semblerait que Mercx fût l’auteur des autres contributions à cette chronique. Voir : W. Van Eeghem, Rhetores bruxellenses, in : Revue belge de philologie et d'histoire, année 1936, vol. 15, numéro 15-1, p. 56
  11. Cité d’après : W. Van Eeghem, Rhetores bruxellenses, in : Revue belge de philologie et d'histoire, année 1936, vol. 15, numéro 15-1, p. 54
  12. Cité d’après : W. Van Eeghem, Rhetores bruxellenses, in : Revue belge de philologie et d'histoire, année 1936, vol. 15, numéro 15-1, p. 57

Littérature

  • P. Brachin, De Brusselse kamer Den Boeck op het Gentse rederijkersfeest van 1539, in Faits et valeurs, 1975
  • G. Degroote, in : Eigen schoon en de Brabander, 31, 1948
  • W. van Eeghem, in : Revue belge de Philologie et d'Histoire, 15, 1936

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Gysbrecht Mercx de Wikipédia en français (auteurs)

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