Rafsanjani

Rafsanjani

Hachemi Rafsandjani

Ali Akbar Hachemi Rafsandjani
علی اکبر هاشمی رفسنجانی
4e président de la République islamique d'Iran
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Actuellement en fonction
Mandat
3 août 1989 - 2 août 1997
Depuis le 3 août 1989
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Élu(e) le 28 juillet 1989
Réélu(e) le 11 juin 1993
Prédécesseur Ali Khamenei
Successeur Mohammad Khatami
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Biographie
Nom de naissance Hachemi Bahramani
Naissance 15 février 1934 (75 ans)
Drapeau Iran.png Nough (Iran)
Décès {{{décès}}}
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Nature du décès {{{nature}}}
Nationalité iranienne
Conjoint(s) Efat Marashi
Enfant(s)
Diplômé Faculté de Qom
université d'Ispahan
université de Téhéran
Profession
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Résidence(s)
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Signature

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Présidents de la République islamique d'Iran

Ali Akbar Hachemi Rafsandjani (en persan : علی اکبر هاشمی رفسنجانی), né Hachemi Bahramani le 15 février 1934 à Nough, est un homme politique iranien, président de la République du 3 août 1989 au 2 août 1997.

Sommaire

Biographie

Origines, études et formation

Fils d'agriculteurs aisés, il a suivi la hawza de Qom, ville sainte du chiisme, pendant une douzaine d'années, dont six sous l'enseignement de l'ayatollah Khomeini, dont il devint l'un des plus fidèles seconds.

En réalité, peu passionné par l'étude des commentaires du coran, il réussit par la suite à mener de front une carrière d'agitateur politique, pour laquelle il sera arrêté à quatre reprises et d'homme d'affaires, grâce à laquelle il réalise, entre 1960 et 1976, des opérations immobilières à Qom qui lui rapportent de beaux profits. Il devient également l'un des plus importants grossistes en pistaches d'Iran et fut considéré comme l'homme le plus riche du pays; sa fortune personnelle est estimée à plusieurs milliards de dollars.

En 1979, avant la chute du chah, se présentant comme le représentant des petits commerçants du bazar, qui lui ont donné depuis le surnom de Akbar Chah (roi Akbar), il abusa les journalistes internationaux, en particulier, les journalistes français, en affirmant que l'unique but du mouvement était d'instaurer une république démocratique.

Carrière politique

En 1980, il est élu président du majlis (parlement).

Durant le conflit avec l'Irak (1980-1988), il fut le fondé de pouvoir de l'ayatollah Khomeiny au puissant Conseil de la guerre. Il lui a d'ailleurs été reproché d'avoir prolongé inutilement les hostilités après la reconquête des territoires envahis par l'Irak.

De mars 1983 à juin 1986, il entreprend avec la France un jeu subtil entre négociations secrètes et pressions terroristes, comme l'attentat de Beyrouth en 1983 qui a tué 60 militaires français, jeu qui aboutira à faire plier le gouvernement français. Celui-ci finira par livrer, à partir de juin 1986, 100 000 obus par l’intermédiaire de la société Luchaire, expulsera en novembre Massoud Radjavi qui ira se réfugier en Irak, et versera au gouvernement iranien un chèque de 330 millions de dollars, représentant une partie de la participation iranienne à la société d'enrichissement d'uranium Eurodif.

En mars 1988, Khomeiny le nomme commandant en chef des armées iraniennes, et en avril il impose alors le cessez-le-feu avec l'Irak.

Au printemps 1989, il lance des appels au terrorisme, avant de les démentir mollement. Le 5 mai, il avait appelé les Palestiniens à tuer des Américains, des Britanniques ou des Français, puis fait défiler 10 000 hommes en armes du Hezbollah libanais à Baalbek lors du Jour de Jérusalem. Début août 1989, il offre son aide pour accélérer la libération des otages occidentaux au Liban, après avoir négocié un geste avec les États-Unis directement au téléphone avec le président George Bush – les avoirs iraniens aux États-Unis, bloqués depuis la mort du chah en 1980, se montaient alors à 12 milliards de dollars –, il ordonne au Hezbollah de suspendre toute exécution d'otages.

Le 28 juillet 1989, il est élu président de la République iranienne puis réélu jusqu'en août 1997, sur un programme d'ouverture et de réformes contre ceux qu'on appelait alors les irréductibles, dont le chef de file était Mohtachemi. Il affirmait alors : On ne construit pas un barrage avec des slogans... L'Iran fait toujours venir son blé, sa viande, ses pièces de rechange, ses véhicules et ses experts de l'étranger!. Souvent en conflit avec le parlement conservateur, celui-ci renvoya certains collaborateurs de Rafsandjani, comme le ministre de la culture Mohammad Khatami en 1992 et le ministre de l'Économie Mohsen Nourbakhsh en 1994.

Il a tout fait pour torpiller les projets de loi des réformateurs depuis 1997. Ses proches expliquent que la société iranienne est religieuse et que le minimum qu'on puisse exiger des propositions de loi, et notamment de réformes, est qu'elles ne portent pas atteinte à l'islam, république et islam sont deux principes inséparables et les Iraniens ne concevraient pas qu'on les sépare[réf. nécessaire].

Beaucoup d'Iraniens lui reprochent son rôle décisionnel dans les basses œuvres de la République islamique, son indifférence aux problèmes de droits de l'homme, et surtout la réputation d'affairisme qui pèse sur sa famille, à commencer par ses fils[réf. nécessaire].

Candidat à l'élection présidentielle de juin 2005, il arrive en tête du premier tour avec 21,1 % des voix contre 19,4 % à l'islamiste conservateur Mahmoud Ahmadinejad. Au second tour, il est battu par ce dernier, ne recueillant que 35,9 % des suffrages. Cette défaite est la plus importante de sa carrière.

Rafsandjani est actuellement président du Conseil de discernement et conseille le Guide de la révolution sur les sujets de politique nationale.

En décembre 2006, Rafsandjani est élu en tant que représentant de Téhéran à l'Assemblée des experts. Il est élu par ses pairs à la présidence de l'Assemblée le 4 septembre 2007[1].

Attentat de l'AMIA

La justice argentine a en octobre 2006, officiellement accusé le gouvernement Iranien et le mouvement libanais Hezbollah d'étre responsable de l'attentat de l'AMIA. À ce titre, un mandat d'arrêt international a été réclamé à l'encontre de Hachemi Rafsandjani et de huit autres fonctionnaires et diplomates iraniens.

Déclarations

  • Le 14 décembre 2001, lors d'un sermon à l’université de Téhéran, il déclare que « l’emploi d’une seule arme nucléaire contre Israël détruirait tout, mais, contre le monde islamique, ne causerait que des dommages limités », qui suggère que l’emploi de l’arme nucléaire contre Israël pourrait être concevable [2].
  • Le 17 juin 2003, il déclara que les forces américaines seront contraintes de quitter le Proche-Orient bon gré mal gré.
  • Le 20 août 2003, il déclara que l'objectif des États-Unis en Irak était de renverser le régime, d'occuper le pays pour son pétrole et d'affaiblir la Syrie et l'Iran, alors que le président Khatami déclarait que l'Iran continuerait son programme nucléaire quelles que soient les menaces américaines.
  • Le 26 janvier 2004, il déclara dans son prêche, au sujet de la loi française sur la laïcité : Les autorités françaises ne réussiront pas à interdire le voile islamique dans les écoles et, si elles y parviennent, des millions de musulmans les maudiront!.
  • Le 17 juin 2009, s'exprimant à propos des mouvements de contestation qui embrasent Téhéran depuis l'élection présidentielle iranienne, il déclare : Si nous ignorons les voix de notre jeunesse et ne changeons pas, ils nous feront ce qu'ils ont fait au Shah !

Notes et références

  1. L'ayatollah Hashémi Rafsanjani est nommé président de l'Assemblée des Experts, IRNA, 4 septembre 2007.
  2. (fr)[pdf] Bruno Tertrais, « La logique de dissuasion est-elle universelle ? » sur http://www.defense.gouv.fr/das, 25 avril 2008, Fondation pour la Recherche Stratégique. Consulté le 4 octobre 2009
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