Oscar Wilde

Oscar Wilde
Oscar Wilde
Oscar Wilde à New York, 1882, par Napoleon Sarony.
Oscar Wilde à New York, 1882, par Napoleon Sarony.

Nom de naissance Oscar Fingal O'Flahertie Wills Wilde
Activités Écrivain, dramaturge, poète
Naissance 16 octobre 1854
Dublin, Irlande
Décès 30 novembre 1900 (à 46 ans)
Paris, France
Langue d'écriture Anglais

Oscar Wilde, de son nom complet Oscar Fingal O'Flahertie Wills Wilde, est un écrivain irlandais, né à Dublin en Irlande le 16 octobre 1854 au 21 Westland Row (en), et mort à Paris le 30 novembre 1900 à l'âge de 46 ans.

Né dans la bourgeoisie irlandaise et protestante de Dublin, d’un père oculiste renommé et d’une mère poétesse, Oscar Wilde se distingua par un parcours scolaire brillant. Nourri de culture classique, couronné de prix au sein du Trinity College de Dublin, il intégra le Magdalene College de l'université d’Oxford, où il se construisit un personnage d’esthète et de dandy, sous l’influence des préraphaélites et des théories de l’art pour l’art de Walter Pater, John Ruskin ou Whistler. A l’issue de ses études, Wilde s’installa à Londres où il parvint à pénétrer la bonne société et les cercles cultivés, s’illustrant dans plusieurs genres littéraires.

S’il publia, conformément aux exigences de l’esthétisme le plus pur, un volume de poésie, il ne négligea pas des activités moins considérées des cercles littéraires mais plus lucratives : il se fit le porte-parole de la nouvelle « Renaissance anglaise dans les arts » dans une série de conférences aux États-Unis et au Canada, puis exerça une prolifique activité de journaliste. Au tournant des années 1890, il précisa sa théorie esthétique dans une série de dialogues et d’essais, et explora dans son unique roman, Le Portrait de Dorian Gray (1890), les liens entretenus par la beauté, la décadence et la duplicité. Sa première pièce, Salomé (1891), rédigée en français à Paris l’année suivante, ne put être jouée en Angleterre, faute d’avoir obtenu la licence d’autorisation, au motif qu’elle mettait en scène des personnages bibliques. Confronté une première fois aux rigueurs de la morale victorienne, Wilde enchaîna cependant avec quatre comédies de mœurs qui firent de lui l’un des dramaturges les plus en vue de Londres. Indissociables de son talent littéraire, sa personnalité hors du commun, le mordant de son esprit, le brillant de sa conversation et de ses costumes assuraient sa renommée.

Au faîte de sa gloire, alors que sa pièce maîtresse, L’Importance d’être Constant (1895), triomphait à Londres, Wilde poursuivit le père de son amant Alfred Bruce Douglas pour diffamation après que celui-ci eut entrepris de faire scandale de son homosexualité. Après une série de trois procès retentissants, Wilde fut condamné pour « grave immoralité » à deux ans de travaux forcés. Ruiné par ses différents procès, condamné à la banqueroute, il écrivit en prison De Profundis, une longue lettre adressée à son amant dont la noirceur forme un contraste saisissant avec sa première philosophie du plaisir. Dès sa libération en mai 1897, il quitta définitivement la Grande-Bretagne pour la France. C’est dans son pays d’accueil qu’il mit un point final à son œuvre avec La Ballade de la geôle de Reading (1898), un long poème commémorant l’expérience éprouvante de la vie en prison. Il mourut dans le dénuement à Paris à l'âge de quarante-six ans.

Sommaire

Biographie

Enfance

Oscar Wilde est né au 21, Westland Row à Dublin (aujourd'hui le siège de l'Oscar Wilde Centre, Trinity College). Il est le second des trois enfants de Sir William Wilde et de Jane Francesca Elgee, de deux ans le cadet de son frère aîné William.

Sa mère ne se départit jamais sa vie durant de son soutien à la cause nationaliste irlandaise, bien qu'elle restât fidèle à la tradition anglicane de ses grand-pères, tous deux pasteurs[1]. Elle s'enorgueillissait tout particulièrement de ses poésies nationalistes, dont elle avait commencé la composition en 1845, après la mort du journaliste et poète Thomas Davis, l'une des figures de proue des Jeunes Irlandais. Publiées sous le pseudonyme de Speranza dans je journal The Nation, l'organe du mouvement cofondé par Davis, elles jouissaient d'une certaine estime dans le milieu littéraire irlandais. W. B. Yeats lui-même ne manquait pas d'en faire l'éloge[2].

Les poèmes des Young Irelanders, que leur mère leur lisait régulièrement, firent dès le plus jeune âge partie intégrante de l'univers culturel dans lequel baignaient les deux frères Oscar et Willie Wilde. Les peintures et les bustes antiques dont la maison familiale était ornée témoignaient quant à eux de l'engouement maternel pour la mode néo-classique de l'époque[3]. L'influence de Jane Wilde sur Oscar ne se limita pas au cadre culturel dans lequel grandit son fils : elle ne cessa, dès qu'elle eut perçu chez son lui les prémisses d'une vocation littéraire, de l'encourager et de la nourrir[4].

William Wilde était un médecin oculiste éminent, qui fut fait chevalier en 1864 pour les services rendus comme conseiller médical et commissaire adjoint au recensement de l'Irlande[5]. Il était par ailleurs versé dans l'érudition locale et écrivit plusieurs ouvrages traitant de l'archéologie et du folklore irlandais. Philanthrope reconnu, il ouvrit un dispensaire à l'attention des pauvres de Dublin qui préfigurait le Dublin Eye and Ear Hospital, situé de nos jours à Adelaide Road[5].

En 1855, la famille Wilde emménagea au 1, Merrion Square, où une fille prénommée Isola vit le jour en 1857. La nouvelle résidence, à la hauteur de la notoriété grandissante du couple, lui permit de tenir un salon composé de l'élite culturelle et médicale de la ville : Sheridan Le Fanu, Charles Lever, George Petrie, Isaac Butt, William Rowan Hamilton et Samuel Ferguson étaient des invités réguliers[3] des après-midi du samedi qui pouvaient accueillir près de cent invités[6].

Jusqu'à l'âge de neuf ans, Oscar Wilde fut éduqué à domicile, sous la garde d'une bonne française et d'une gouvernante allemande[7]. Il fréquenta ensuite la Portora Royal School à Enniskillen, dans le comté de Fermanagh, établissement qui se targuait d'être l' « Eton irlandais »[8]. Pendant son adolescence, il passa l'essentiel de ses étés dans la villa familiale de Moytora, dans le comté de Mayo[9] où il fréquentait avec son frère le futur écrivain George Moore. Sa jeune sœur Isola mourut à 11 ans d'une méningite. Wilde lui a dédié le poème Requiescat.

Études supérieures

Trinity College

Wilde quitta Portora en ayant décroché une bourse royale pour le prestigieux Trinity College de Dublin qu'il fréquenta de 1871 à 1874[10], en compagnie de son frère, dont il partageait la chambre. Il reçut l'enseignement de R.Y. Tyrell, Arthur Palmer, Edward Dowden et surtout de son tuteur, J.P. Mahaffy, qui éveilla son intérêt pour la culture grecque antique. Malgré des réserves tardives, Wilde tenait encore en 1893 Mahaffy pour son « premier et meilleur maître », celui qui « [lui] apprit à aimer les œuvres grecques »[11]. De son côté Mahaffy se vanta dans un premier temps d'avoir créé Wilde, puis dans un second temps, après les revers de fortune de son élève, déplora qu'il fût « la seule tache de [son] tutorat »[12]. Les deux hommes entretenaient à l'époque une relation suffisamment étroite pour que Mahaffy jugeât de citer nommément son élève en exergue de son ouvrage Social Life in Greece from Homer to Menander[13].

Cette découverte de l'hellénisme alla pour Wilde de pair avec un approfondissement de ses conceptions esthétiques, qui commencèrent à se préciser. Outre les enseignements de Mahaffy, il subit pendant cette période l'influence des poètes et des peintres préraphaélites, en premier lieu de Dante Gabriel Rossetti et d'Algernon Swinburne, qui orienta ses lectures vers Baudelaire puis Walt Whitman. Sous l'effet de ces théories esthétiques, inséparables d'une conception plus générale, et assez exigeante, des rapports entre l'art et la vie, il commença à modeler le personnage d'esthète qui devait faire sa réputation[14].

Wilde devint également un membre actif de l'University Philosophical Society, une société de débats qui publiait une feuille de choux[15]. Remarqué pour ses activités parascolaires, il brillait également sur le terrain plus proprement académique : premier de sa classe lors de sa première année, récipiendaire d'une bourse par concours la seconde, il remporta finalement la médaille d'or de Berkeley, la récompense suprême de l'université en grec pour clore son cursus[16]. Il était dans la logique du système universitaire britannique qu'un élève aussi brillant intégrât l'une des prestigieuses universités anglaises. Encouragé par Mahaffy, il postula pour une bourse spéciale du Magdalene College de l'université d'Oxford, qu'il remporta aisément[17].

Oxford

Pendant sa scolarité à Oxford, Wilde gagna rapidement une certaine renommée parmi ses condisciples pour son esthétisme affiché et son rôle dans le mouvement décadent. Il portait les cheveux longs, méprisant ouvertement les sports virils, qui jouaient un rôle central dans la sociabilité des étudiants d'Oxford, bien qu'il pratiquât occasionnellement la boxe[18]. Dans sa chambre, les plumes de paon, les fleurs de lys ou de tournesol côtoyaient des porcelaines de Chine bleues, des photographies du pape et des gravures de peintres préraphaélites. Il confia un jour à des amis qu'il lui était « chaque jour plus difficile de se montrer à la hauteur de [sa] porcelaine bleue »[19] ; la phrase fit rapidement le tour du campus, reprise comme un slogan par les esthètes et utilisés contre eux par ceux qui l'érigeaient en symbole de leur vacuité[19]. L'hostilité de certains étudiants contre ces excentriques qui se distinguaient par leurs poses languides et leurs costumes tape-à-l'oeil, pouvait parfois tourner à la provocation physique. Attaqué par un groupe de quatre jeunes gens, Wilde désarçonna un jour tous ces critiques en répondant seul du tac au tac à l'aide de ses poings[20].

Dans sa troisième année, il avait définitivement posé les bases de son personnage de dandy et assis sa notoriété, qui reposait pour partie sur la distance désinvolte qu'il adoptait avec l'imposante institution qu'était l'université d'Oxford. Il fut ainsi exclu provisoirement, après avoir manqué le début des cours à l'issue d'un voyage en Grèce en compagnie du Professeur Mahaffy[21].

Plusieurs des professeurs d'Oxford exercèrent une influence décisive sur sa trajectoire. Si Wilde ne fit pas la connaissance de Walter Pater avant sa troisième année, il avait été emballé par la lecture de ses Studies in the History of the Renaissance, publiées alors qu'il était encore étudiant à Trinity[22]. Pater considérait que la sensibilité esthétique de l'homme devait être cultivée avant toute chose, et accordait une attention toute particulière à l'expérience, dont la « splendeur » et la « terrible brièveté » exigeait qu'elle mobilise la concentration de « tout notre être »[23]. Des années plus tard, dans De Profundis, Wilde payait son tribut à « l'influence si étrange » que l'ouvrage de Pater avait eue sur sa vie[24]. Il en connaissait des extraits par cœur et l'emporta avec lui en voyage jusque dans ses dernières années. Si Pater donna à Wilde son sens du dévouement à l'art, on peut créditer John Ruskin d'avoir donné un but à cet investissement esthétique[25].

La fin de son cycle oxonien fut couronné de succès. Il sortait du Magdalene College diplômé avec la mention de plus haut niveau (first class honours) dans ses deux matières principales. Peu avant, il avait remporté le prix de poésie de l'université d'Oxford, le Newdigate Prize, exercice de style dont le thème imposée était cette année-là Ravenne. La ville ne lui était pas inconnue puisqu'il l'avait visitée l'année précédente. Ce prix assez prestigieux, doté de la somme confortable de 21 livres, lui donnait le droit de lire son poème lors de la cérémonie annuelle ; il assurait surtout à son récipiendaire une petite notoriété dans le monde des lettres[26].

Sur le chemin du succès

Débuts londoniens

Une fois diplômé d'Oxford, Wilde retourna à Dublin, où il rencontra Florence Balcombe, dont il s'amouracha. La jeune femme s'engagea cependant auprès de Bram Stoker qu'elle épousa en 1878[27]. Peu après avoir appris ses fiançailles, Wilde lui annonça son intention de « retourner en Angleterre, probablement pour de bon ». Incertain de la marche à suivre pour lancer sa carrière, il s'enquit d'abord auprès de plusieurs connaissance de positions libres à Oxbridge[28]. Puis, profitant de la part d'héritage qu'il avait reçu de son père, il s'installa peu après, comme pensionnaire du peintre Franck Miles, d'abord près du Strand, puis à partir de 1880 au 1, Tite Street dans le quartier de Chelsea[29]. La capitale paraissait être la rampe de lancement idéal pour un apprenti artiste ambitieux. Wilde put y profiter des relations dont Miles bénéficiaient déjà dans le monde du théâtre londonien. Il devint proche des comédiennes Lillie Langtry, Ellen Terry, avant de devenir un intime de Sarah Bernhardt[30].

Bien qu'il se destinât avant tout à une carrière de critique d'art, ce fut par le biais de la poésie qu'il parvint à se faire un nom dans le monde littéraire de la capitale britannique. Dès son entrée à Trinity College, Wilde avait publié de la poésie dans de petites revues telles que Kottabos et le Dublin University Magazine. Inspiré par ses voyages en Grèce et en Italie, il n'avait depuis jamais cessé d'écrire et, occasionnellement, de publier dans des magazines. En 1881, un recueil titré Poems, publié « quasiment à compte d'auteur »[31], réunit ses premières compositions et de nouveaux morceaux[32]. Il reçoit un bon accueil et l'écoulement rapide des 750 premiers exemplaires rend nécessaire une nouvelle édition l'année suivante.

Tournée américaine

Bien qu'il n'eût alors que peu produit, Wilde profita pleinement de la notoriété de son cercle d'amis pour faire valoir ses qualités mondaines ; il était déjà une figure suffisamment célèbre pour que son style hors norme fisse l'objet de caricatures dans la presse. Cette notoriété prit une nouvelle ampleur en 1881 lorsque Gilbert et Sullivan deux compositeurs en vogue, s'inspirèrent directement de Wilde pour l'un des personnages de leur nouvel opéra intitulé Patience[33]. Alors que la pièce devait être présentée aux États-Unis, on lui proposa une série de conférences qui devait permettre au public américain de se familiariser avec les ressorts de l'esthétisme venu d'outre-atlantique. Wilde arriva aux États-Unis le 3 janvier 1882, précédé d'une réputation d'homme d'esprit. Il s'empressa de confirmer cette réputation dès sa descente de bâteau en répondant devant la foule venue l'accueillir à un agent de la douane qu'il rien d'autre à déclarer que son génie[34].

Le succès fut au rendez-vous dans des proportions que les organisateurs n'avaient pas su prévoir : programmée initialement pour quatre mois, la tournée dura finalement plus d'un an, avec un crochet final par le Canada. Le séjour américain de Wilde lui fut au final extrêmement profitable. Ce détour transatlantique, autorisé à l'origine par la petite notoriété dont il jouissait à Londres, permit en retour à Wilde de se parer d'une aura plus grande encore, qui affermit considérablement sa position en Angleterre. D'un point de vue intellectuel, l'exercice difficile de la conférence publique, devant des publics très variés puisque Wilde se produisit aussi bien dans les salons de la grande bourgeoisie que face à des parterres d'ouvriers, lui permit d'affuter sa pensée dans le domaine de l'esthétique. Ces nouveaux développements, inspirés de la lecture de Théophile Gautier, Baudelaire ou William Morris, nourrirent directement les premiers essais qu'il devait publier à son retour en Angleterre[35].

Parenthèse parisienne

À peine revenu à Londres, Wilde s'embarqua pour Paris où il séjourna de février à la mi-mai 1883. Les revenus tirés de ses conférences, et les gains qu'il attendait d'une pièce en cours d'écriture, La Duchesse de Padua, offraient l'opportunité pour Wilde de revenir dans une ville qui avait déjà marqué son adolescence et qui était le pôle majeur de la vie intellectuellle européenne. Il fit peu de temps après son arrivée la connaissance du jeune poète Robert Sherard qui devait devenir son biographe. L'ascendance glorieuse de Sherard- il était l'arrière-petit-fils du poète William Wordsworth- lui ouvrait les portes des plus illustres écrivains. Dans son sillage, Wilde put dîner chez Victor Hugo[36].

L'étape parisienne marqua un changement notable dans le style de Wilde qui entra alors selon Schiffer dans sa « deuxième période esthétique »[37]. Troquant ses tenues extravagantes contre des costumes toujours aussi soignés mais plus sobres, il fit également couper ses fameux cheveux longs, qui lui valaient maints commentaires sarcastiques de la presse, pour une coupe qu'il qualifiait fièrement d'« à la Néron »[38]. Paris marqua également la rencontre de Wilde avec le décadentisme français ; s'il fit la connaissance de Marcel Proust, il fut ainsi beaucoup plus marqué par sa rencontre avec Maurice Rollinat avec qui il s'entretint à plusieurs reprises. Les soirées organisées par le peintre Giuseppe De Nittis furent également l'occasion pour Wilde de côtoyer les peintres impressionnistes Edgar Degas et Camille Pissaro[39].

Il devient rédacteur en chef de The Womans' World.

En 1884, Oscar Wilde épouse Constance Lloyd avec qui il aura deux fils, Cyril et Vyvyan.

En 1886, il rencontre Robert Ross qui devient son amant et sera plus tard son exécuteur testamentaire. La parution en 1890 du Portrait de Dorian Gray marque le début d'une célébrité littéraire.

En 1891, il rencontre Lord Alfred Douglas de Queensberry, s'en éprend et tous deux mènent une vie débridée en affichant en public leur homosexualité. Le père d'Alfred, John Sholto Douglas (en), 9e Marquis de Queensberry et frère de Florence Dixie, désapprouve cette relation et provoque Wilde à plusieurs reprises. Cela entraînera le scandale Queensberry et un procès.

Le scandale Queensberry

Lord Alfred Douglas, surnommé « Bosie », et Oscar Wilde.

Le marquis de Queensberry a demandé à Wilde de s'éloigner de son fils. Début 1895, il remet au portier du club Albermarle, l’un des clubs d’Oscar Wilde, sa carte de visite où il écrit :

« For Oscar Wilde posing as Somdomite »
« Pour Oscar Wilde, s’affichant comme Somdomite [sic]. » (l'orthographe fautive du mot sodomite créa en anglais le mot somdomite)

Wilde décide alors de lui intenter un procès pour diffamation, qu'il perd. Le marquis se retourne contre Wilde.
C'est le premier des procès intentés contre Wilde. Il débute le 3 avril 1895. L'avocat de Queensberry, Edward Carson, va s'y révéler un accusateur habile et coriace, et les joutes verbales opposant les deux hommes vont rester fameuses. Wilde joue tout d'abord de son charme habituel, de son inégalable sens de la répartie, déclenchant l'hilarité du public, transformant par moment le tribunal en salle de théâtre. Mais il finit par se faire « piéger » pour un « bon mot » à propos de Walter Grainger, un jeune domestique de Lord Alfred Douglas à Oxford: Carson lui demandant s'il l'a jamais embrassé, Wilde répond « Oh non, jamais, jamais ! C’était un garçon singulièrement quelconque, malheureusement très laid, je l'ai plaint pour cela. » (« He was a particularly plain boy—unfortunately ugly—I pitied him for it »).

Emprisonnement

Pressé par ses amis, Robert Ross en particulier, de s'enfuir sur le continent, il préfère attendre l'inéluctable. Daniel Salvatore Schiffer reprend l'explication de Yeats concernant cette attitude, citant les propos de Lady Wilde : "Si vous restez, et même si vous allez en prison, vous serez toujours mon fils[...]. Mais si vous partez, je ne vous adresserais jamais plus la parole"[40]. Il est arrêté le 6 avril dans sa chambre n°118 du palace londonien Cadogan Hotel[41], puis, après deux autres procès, il est condamné le 25 mai, en vertu d'une loi datant de 1885 interdisant l'homosexualité, à la peine maximale de deux ans de travaux forcés en 1895. Ses biens sont confisqués pour payer les frais de justice. Constance Lloyd, sa femme, se réfugie en Allemagne avec ses fils qui prennent le nom de Holland.

Après quatorze mois de travaux forcés et à la suite de son transfert de la prison de Reading, Wilde se voit accorder le privilège exceptionnel de la part du directeur de la prison de posséder un petit matériel d’écriture et reçoit la permission d’écrire à condition de remettre tous les soirs ses écrits, son papier et son stylo aux autorités pénitentiaires. Il n'écrira en prison que de la correspondance, et en particulier une longue lettre adressée à Alferd Douglas qui sera, après sa mort, publiée sur le nom de De Profundis. Les travaux forcés et l'enfermement l'affecteront au point qu'il ne produira qu'une seule œuvre après sa libération, elle-même sur le thème de la prison: Ballade de la geôle de Reading. Durant son incarcération, il continue de recevoir la visite de Robert Ross. Alfred Douglas est, quant à lui, poussé à l'exil en France et en Italie pendant plus de trois ans.

Après sa libération de prison

Sa libération , en 1897, est un grand moment de joie, il s'exclame à de nombreuses reprises "Que le monde est beau" sur le quai de la gare, ce dont ses amis le blament, puisque'il lui est plus que nécessaire de se faire discret. Or ses espoirs concernant le catholicisme et les retrouvailles avec sa famille, devront être déçus. Il souhaite épouser le catholicisme, suite à sa conversion spirituelle que lui a permis la prison, et désire se retirer un an dans un cloître. Les Jésuites qu'il sollicite refusent d'accueillir un tel membre et lui conseillent d'attendre encore un an ou deux. Il quitte alors l'Angleterre pour la France, où il demeure quelque temps à Berneval, près de Dieppe en Normandie, sous le nom de Sébastien Melmoth, en référence au roman Melmoth, l'homme errant (Melmoth the Wanderer, 1820) de Charles Robert Maturin, un des romans fondateurs du courant gothique en littérature. Maturin était par ailleurs le grand-oncle de Wilde. Il vit sous la tutelle de Robert Ross, qui s'étonne de le voir se comporter tel un enfant. En effet, Wilde est très dispendieux alors même que ses ressources se sont taries. Traumatisé par son expérience de la prison, il semble avoir plus que besoin d'une présence à ses côtés, alors que Ross doit retourner à Londres pour affaires. Il s'étonne des réticences que Constance a à le rejoindre. Or cette dernière est non seulement très éprouvée, mais en plus combat la maladie. Extrêmement déçu, Wilde reçoit un billet de Lord Alfred Douglas, qui lui désire ardemment le retrouver, malgré les avertissements de Ross et les menaces de Constance de lui couper les vivres. Vraisemblablement, Bosie n'a pas lu De Profundis, qui lui était pourtant originellement destiné, encore que cela fasse débat entre Ross qui devait le lui remettre, et Alfred Douglas qui assure encore dans son autobiographie ne l'avoir jamais eu en main. Finalement, une rencontre à Rouen le 28 août leur fait retrouver la vie commune. Et, après être passé par Paris afin d'obtenir les fonds nécessaires, généreusement offerts par O'Sullivan, les deux amants partent pour Naples en septembre 97. Ils entretiennent un train de vie très confortable, compte-tenu de leurs revenus communs. Toutefois, lorsque Constance apprend la situation, elle met sa menace à exécution, et le couple s'enfonce alors dans le besoin[42].

Commence alors une période de déchéance dont il ne sortira pas et, malgré l'aide de ses amis, notamment André Gide, Robert Ross, il finit ses jours dans la solitude et la misère. Oscar Wilde meurt d'une méningite, âgé de 46 ans, en exil volontaire à Paris, le 30 novembre 1900.

Le 28 octobre 1900, il s'était converti au catholicisme[43]. À cette occasion, la tradition voulant que l'on offre une coupe de champagne à un adulte qui se convertissait, il aurait eu ce mot « Je meurs comme j'ai vécu, largement au-dessus de mes moyens ». Ses derniers mots, dans une chambre d'hôtel au décor miteux (Hôtel d'Alsace, 13 rue des Beaux-Arts à Paris) auraient été: « Ou c'est ce papier peint qui disparaît, ou c'est moi ».

Après une inhumation à Bagneux, ses restes sont transférés en 1909 au cimetière du Père-Lachaise, division 89, à Paris. Son tombeau a été sculpté par Sir Jacob Epstein.

Conceptions esthétiques

Oscar en 1882 par Napoleon Sarony

En ces dernières décennies du XIXe siècle, Wilde incarne une nouvelle sensibilité qui apparaît en réaction contre le positivisme et le naturalisme.

Dans sa préface au Portrait de Dorian Gray, il défend la séparation de l'esthétique et de l'éthique, du beau et du moral :

« The artist is the creator of beautiful things. [...] There is no such thing as a moral or an immoral book. Books are well written, or badly written. That is all. [...] No artist desires to prove anything. Even things that are true can be proved. [...] All art is quite useless. »

« L'artiste est le créateur de belles choses. [...] il n'y a pas de livre moral ou immoral. Les livres sont bien ou mal écrits. Voilà tout. [...] Aucun artiste ne désire prouver quoi que ce soit. Même une vérité générale peut être prouvée. [...] Tout art est plutôt inutile. »

Vivian, le porte-parole de Wilde dans Le Déclin du mensonge, s'oppose clairement au mimétisme en littérature qu'implique le réalisme. Selon lui, « la vérité est entièrement et absolument une affaire de style » ; en aucun cas l'art ne doit se faire le reflet de « l’humeur du temps, de l’esprit de l’époque, des conditions morales et sociales qui l’entourent. » Wilde contestait d'ailleurs la classification d'Honoré de Balzac, dans la catégorie des réalistes : « Balzac n'est pas plus un réaliste que ne l'était Holbein. Il créait la vie, il ne la copiait pas[44] ». Il ne cachait d'ailleurs pas son admiration pour Balzac, en particulier pour Illusions perdues, Le Père Goriot et surtout pour le personnage de Lucien de Rubempré dont il disait « Une des plus grandes tragédies de ma vie est la mort de Lucien de Rubempré. C'est un chagrin qui ne me quitte jamais vraiment. Cela me tourmente dans les moments de ma vie les plus agréables. Cela me revient en mémoire si je ris »[45].

Dans The Critic as Artist (Le Critique en tant qu'artiste), Wilde s'oppose à une critique littéraire positiviste, qui voit dans l'objectivité le seul salut de la critique. Le critique, selon Wilde, ne doit considérer l'œuvre littéraire que comme « un point de départ pour une nouvelle création », et non pas tenter d'en révéler, par l'analyse, un hypothétique sens caché. Selon lui, la critique n'est pas affaire d'objectivité, bien au contraire: « le vrai critique n'est ni impartial, ni sincère, ni rationnel ». La critique elle-même doit se faire œuvre d'art, et ne peut dès lors se réaliser que dans le subjectif ; à cet égard, dit Wilde, la critique est la « forme la plus pure de l'expression personnelle ». La critique ne peut caractériser l'art aux moyens de canons prétendument objectifs ; elle doit bien plutôt en montrer la singularité.

La théorie critique de Wilde a été très influencée par les œuvres de Walter Pater. Il reconnaîtra dans De profundis que le livre de Pater Studies in the History of the Renaissance a eu « une si étrange influence sur [sa] vie ».

Dans Le Portrait de Mr. W. H., Wilde raconte l'histoire d'un jeune homme qui, en vue de faire triompher sa théorie sur les sonnets de Shakespeare, va se servir d'un faux, puis décrit la fascination qu'exerce cette démarche sur d'autres personnages. Le fait que la théorie ne soit pas d'office disqualifiée, dans l'esprit du narrateur, par l'usage d'un faux, va de pair avec l'idée qu'il n'y a pas de vérité en soi de l'œuvre d'art, et que toute lecture, car subjective, peut ou doit donner lieu à une nouvelle interprétation.

Caricature par Keller lors de la visite d'Oscar Wilde à San Francisco.

On pourrait distinguer deux esthétiques correspondant aux deux périodes marquantes, bien qu'inégalement longues, de la vie littéraire de Wilde. La première, décrite ci-dessus, pourrait se résumer à l'éloge de la superficialité. L'intuition de Wilde, fortement influencée par les écrivains français de son temps qu'il lisait dans le texte, était que dans la forme même, gît le sens et le secret de tout art. Dans Le Portrait de Dorian Gray, il fait dire à Lord Henry : « Seuls les gens superficiels ne jugent pas sur les apparences ». Son écriture d'ailleurs correspond exactement à ses conceptions : se refusant aux descriptions naturalistes, il se contente de poser une ambiance en égrenant quelques détails : la couleur d'un rideau, la présence d'un vase, le passage d'une abeille près d'une orchidée. La deuxième période, celle de la prison et de la déchéance prend l'exact contre-pied théorique : dans son De Profundis, Wilde répète comme une litanie pénitentiaire ce refrain : « Le crime, c’est d'être superficiel ». On assiste dans cette œuvre, ainsi que dans l'autre production de cette période, dans la vie de Wilde, La Ballade de la geôle de Reading, à la reprise de formes d'écriture, comme la ballade, qui sont plus traditionnelles, jouant plus sur la répétition et l'approfondissement que sur la légèreté et l'effet de contraste.

La deuxième esthétique ne s'inscrit pas en faux envers la première : l'œil averti trouvera qu'elle la révèle. Le masque du Dandy et l'affectation de superficialité, chez un esprit aussi puissant et cultivé que Wilde, étaient la marque d'une volonté de dissimuler des conflits sous-jacents. L'éloge wildien n'était pas un éloge de la superficialité, ce qu'il révèlera lui-même lorsqu'il déchut de son statut de « lion » (au XIXe siècle, on appelait lion les personnes en vue dans les salons anglais) pour tomber en celui de réprouvé.

Œuvres

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Poésie

  • Ravenna (1878) : poème pour lequel lui est attribué le prix Newdigate
  • Poems (1881)
  • Poèmes en prose (1894) : publié dans The Fortnightly Review
  • The Sphnige (1894): court texte lyrique généralement associé avec poèmes en prose
  • La Ballade de la geôle de Reading (en:The Ballad of Reading Gaol), long poème écrit en 1897 après sa libération et décrivant les derniers moments d'un condamné à mort.

Pièces de théâtre

  • Véra ou Les Nihilistes (1880), pièce retirée de l'affiche la veille de la première
  • La Duchesse de Padoue (The Duchess of Padua) (1883), première pièce de théâtre tirée à douze exemplaire en 1883, elle fut représentée pour la première fois à New York en 1891.
  • Salomé (1893), pièce écrite en français pour Sarah Bernhardt ; traduite en anglais par Lord Alfred Douglas, illustrée par Aubrey Beardsley (1894) (disponible sur Wikisource)
  • L'Importance d'être Constant (The Importance of Being Earnest) (1895)
  • La Sainte Courtisane, pièce qui ne fut publiée qu'en 1908 mais dont on pense qu'elle a été écrite en 1893
  • Une tragédie florentine (A Florentine Tragedy), pièce parue après la mort de Wilde en 1908
  • Un mari idéal (An Ideal Husband) (1895)
  • Une femme sans importance (A Woman of No Importance) (1894)
  • L'Éventail de Lady Windermere (Lady Windermere's Fan), jouée pour la première fois en février 1892, publiée en 1893.

Romans et nouvelles

  • Le Fantôme de Canterville et autres contes (Lord Arthur Savile's Crime and Other Stories)
    • Le Fantôme de Canterville (The Canterville Ghost) (1887) : aussi publié dans The Court And Society Review (disponible sur Wikisource)
    • Le Crime de Lord Arthur Savile (Lord Arthur Savile's Crime) (1887) : aussi publié dans The Court And Society Review (disponible sur Wikisource)
    • The Model Millionaire (1887) : aussi publié dans The World
    • Un Sphinx sans Secret (The Sphinx Without a Secret) (1894) : aussi publié dans Lord Arthur Savile's Crime and Other Stories
  • Le Prince heureux et autres contes (The Happy Prince and Other Stories) (1888)
  • Le Portrait de Mr. W.H. (The Portrait of Mr. W.H.) (1889) (disponible sur Wikisource)
  • Le Portrait de Dorian Gray (The Picture of Dorian Gray) (1891) (disponible sur Wikisource)
  • Une maison de grenades (A House of Pomegranates) (1891) : second recueil de contes

Essais

  • La Vérité des masques sur Shakespeare (1886)

Trois volumes constituent son œuvre critique intégrale

  • Essais de littérature et d'esthétique
  • Nouveaux Essais de littérature et d'esthétique (1886-1887)
  • Derniers Essais de littérature et d'esthétique (1887-1890)

et aussi

  • Intentions (1891, trad. 1905) : recueil d'essais contenant Le Déclin du mensonge, Le Critique comme artiste et La Vérité des masques.
  • L'Âme de l'homme sous le socialisme (The Soul of Man under Socialism), court essai publié en 1891 et défendant une vision individualiste dans un monde socialiste.
    • voir différentes éditions sur Gallica

Autres

Recueils

  • Aristote à l'heure du thé et autres essais, traduction de Charles Dantzig, éditions 10/18 (1999)
  • Le Prince heureux, recueil de contes, première parution en 1888, traduction par Léo Lack.

Bibliographie

Ouvrages
  • (fr) Pascal Aquien, Oscar Wilde, Les mots et les songes, éditions Aden, 2006
  • (fr) André Gide, Oscar Wilde, Mercure de France
  • (fr) Vyvyan Holland, Oscar Wilde, Hachette, 1962
  • (fr) Robert Merle, Oscar Wilde, Perrin, 1984
  • (en) Christopher S. Nassaar, A Literary Exploration of Oscar Wilde, Yale University Press, 1974
  • (en) Vyvyan Holland, Fils d'Oscar Wilde, Flammarion, 1955
  • (fr) Richard Ellmann, Wilde, Gallimard, 1994 (pour la traduction française)
  • (fr) Philippe Jullian, Oscar Wilde, Librairie Académique Perrin, 1967
  • (fr) H. Montgomery Hyde, Oscar Wilde Les années maudites, Mercure de France, 1968 (pour la traduction française)
  • (fr) L.-P. Choisy, Oscar Wilde, Librairie Académique Perrin, 1927
  • (fr) Isaure de Saint-Pierre, Bosie and Wilde, éditions du Rocher, 2005
  • (fr) Lord Queensberry - Percy Colson, Oscar Wilde et le clan Douglas, Arts et métiers graphiques, 1950
  • (fr) Odon Vallet, L'Affaire Oscar Wilde, Gallimard, folio, 1997
  • (fr) Daniel Salvatore Schiffer, Oscar Wilde,Gallimard, Folio Biographies, 2009
Recueils et albums
  • (fr) Jean Gattégno et Merlin Holland, Album Wilde, Pléiade, Gallimard, 1996
  • (fr) Merlin Holland, L'Album Wilde, Anatolia/Le Rocher, 2000
  • (fr) Merlin Holland, Le Procès d'Oscar Wilde, transcription intégrale des comptes rendus d'audience réunis et préfacés par Merlin Holland, Stock, coll. « La cosmopolite », 2005 (ISBN 2-234-05822-8)
  • (en) The Cambridge Companion to Oscar Wilde, Cambridge University Press, 1997

Filmographie

  • Oscar Wilde (Wilde), film de Gregory Ratoff (1960). Ce film de 1959 est aujourd'hui encore interdit aux moins de 16 ans en France, alors qu'il ne contient ni propos ni image explicites sexuelles ou violentes.
  • Oscar Wilde (Wilde), film de Brian Gilbert (1997).
  • Le Procès d'Oscar Wilde (France, 2008, 1h01), film de Christian Merlhiot avec Nasri Sayegh.
  • Le Portrait de Dorian Gray (2009), film de Oliver Parker[46]

Roman(s)

  • 2008 : Oscar Wilde et le jeu de la mort, Gyles Brandreth, éditions 10/18 (Paris), (ISBN 978-2-264-04650-5)
  • 2007 : Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles (Oscar Wilde and the Candlelight Murders), Gyles Brandreth, éditions 10/18 (Paris), (ISBN 978-2-264-04649-9)

Galerie

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Notes et références

  1. Jean Gattégno et Merlin Holland, Album Oscar Wilde, Éditions Gallimard, 1996, p. 14.
  2. Gattégno et Holland (1996), p. 15.
  3. a et b Sandulescu (1994), p. 53.
  4. Gattégno et Holland (1996), p. 17.
  5. a et b James McGeachie, « Wilde, Sir William Robert Wills (1815–1876) », Oxford Dictionary of National Biography, 2004.
  6. Gattégno et Holland, p. 18.
  7. Gattégno et Holland (1996), p. 23.
  8. Gattégno et Holland, p. 28.
  9. Sandulescu (1994),p.55–56.
  10. Ellmann (1988), p. 25.
  11. Cité par Gattégno et Holland (1996), p. 30.
  12. Ellmann (1988), p.27.
  13. Gattégno et Holland, p. 32.
  14. Gattégno et Holland (1996), p. 32.
  15. Richard Ellmann, Oscar Wilde. New York : Vintage Books, 1988, p. 29.
  16. Davis Coakley, Oscar Wilde: The Importance of Being Irish, Dublin: Town House, 1994, 154.
  17. Gattégno et Holland (1996), p. 38.
  18. Ellmann (1988), p. 39.
  19. a et b Ellmann (1988:43–44)
  20. Ellmann (1988), p.44.
  21. Ellmann (1988:78)
  22. Ellmann (1988), p.46.
  23. Cité in Gattégno et Holland (1996), p. 58.
  24. De Profundis, Holland/Hart-Davis (2000), p. 735.
  25. Ellmann (1988), p. 95.
  26. Gattégno et Holland (1996), p. 76.
  27. Kifeather (2005), p.101.
  28. Holland/Hart-Davis (2000), p. 72–78.
  29. Gattégno et Holland (1996), p. 78.
  30. Gattégno et Holland (1996), p. 84.
  31. Gattégno et Holland (1996), p. 88.
  32. Ellmann (1988), p.131.
  33. Gattégno et Holland (1996), p. 92.
  34. Gattégno et Holland (1996), p. 103.
  35. Gattégno et Holland (1996), p. 106-114.
  36. Daniel Salvatore Schiffer, Oscar Wilde, Gallimard, 2009, p. 154-155.
  37. Schiffer (2009), p. 156.
  38. Schiffer (2009), p. 158.
  39. Schiffer (2009), p. 164.
  40. Oscar Wilde, Daniel Salvatore Schiffer, 2009, folio biographies, p.286-7
  41. Ces événements dans la chambre 118 ont été immortalisés par John Betjeman dans son poème tragique The Arrest of Oscar Wilde at the Cadogan Hotel
  42. Oscar and Bosie: A Fatal Passion; Trevor Fisher
  43. MCCracken A, The Long Conversion of Oscar Wilde sur le site du Catholic Education Resource Center
  44. Stéphane Vachon, Honoré de Balzac , Presses universitaires Paris-Sorbonne, coll. « Mémoire de la critique », 1999, p. 465 (ISBN 978-2-84050-159-6)
  45. Stéphane Vachon, 1999, p. 464
  46. http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=136408.html

Liens externes


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