Monténégro

Monténégro
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Crna Gora (sr)
Црна Гора (sr)
Mali i Zi (sq)
Monténégro (fr)
Drapeau du Monténégro Armoiries du Monténégro
(Drapeau du Monténégro) (Armoiries du Monténégro)
Devise nationale : Aucune
carte
Langues officielles Monténégrin
Capitale Podgorica
42°47′N 19°28′E / 42.783, 19.467
Plus grande ville Podgorica
Forme de l’État République
 - Président de la République
 - Président du Gouvernement
Filip Vujanović
Igor Lukšić
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 159e
13 812 km2
1,5
Population
 - Totale (2011)
 - Densité
Classé 160e
661 807[1] hab.
44,9 hab./km2
Indépendance
 - Déclarée
- Reconnue
Serbie-et-Monténégro
3 juin 2006
8 juin 2006
Gentilé Monténégrin, monténégrine
Monnaie Euro[2] (EUR)
Fuseau horaire UTC +1
Hymne national Oj, svijetla majska zoro
Code ISO 3166-1 MNE, ME
Domaine internet .me
Indicatif
téléphonique
+382


Le Monténégro (en monténégrin ou serbe, Crna Gora, en serbe cyrillique, Црна Гора, prononcé [ˈt͡sr̩naː ˈɡɔra], de l'italien Montenegro) est un pays d'Europe du Sud bordé par la mer Adriatique et frontalier de la Croatie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Serbie, du Kosovo[3] et de l'Albanie. Les villes principales sont la capitale Podgorica (Titograd de 1945 à 1992) avec 170 000 habitants, Nikšić (75 000) et Pljevlja (37 000). L'ancienne capitale royale est Cetinje qui détient également le titre de « capitale de trône » (prestonica).

Sommaire

Nom du pays

Le nom monténégrin ou serbe du Monténégro, Crna Gora, peut se traduire littéralement par « montagne noire », en référence aux forêts sombres qui recouvraient autrefois les Alpes dinariques.

Le nom du pays, dans la plupart des langues d'Europe occidentale, dont en français, en italien et en anglais, et en roumain (Muntenegru) est tiré du terme vénitien monte negro, qui a la même signification et remonte probablement à l'époque de la domination de Venise sur la région, au Moyen Âge.

D'autres langues, notamment celles parlées aux environs immédiats, ont adopté leur propre traduction de l'expression : c'est ainsi le cas de l'albanais (Mali i Zi), du grec (Μαυροβούνιο), du turc (Karadağ), du russe (Черногория), de l'islandais (Svartfjallaland, c'est-à-dire « pays de la montagne noire ») ou même de l'arabe (الجبل الأسود, al-jabal ul-'aswad, « la montagne noire »).

Histoire

Article détaillé : Histoire du Monténégro.
L'île de Sveti Stefan près de Budva, sur le littoral adriatique.

Le Monténégro a une longue histoire de plusieurs siècles en tant que duché semi-indépendant, puis principauté autonome, puis en tant que royaume indépendant en 1910, avant qu'il ne rejoigne le Royaume de Yougoslavie en 1918. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (pendant laquelle il avait été séparé de la Serbie et occupé par les Italiens), le royaume a été dissous sous le nouveau régime communiste et la province a été transformée en République socialiste de Monténégro, l'une des républiques fédérées de la République fédérative socialiste de Yougoslavie.

Dans la soirée du 3 juin 2006, le Parlement du Monténégro a officiellement proclamé l’indépendance du pays et la dissolution de la communauté d’États de Serbie-et-Monténégro (qui avait été instaurée de façon transitoire en 2003 après la dissolution de la République fédérale de Yougoslavie)[4].

Le ministre islandais des Affaires étrangères Geir Haarde a annoncé avoir reconnu le Monténégro comme un pays indépendant et souverain, faisant ainsi de l’Islande le premier pays au monde à reconnaître l’indépendance monténégrine, la Russie lui emboîtant le pas le 11 juin 2006, en devenant ainsi la première grande puissance à le faire, suivies dès le 13 juin 2006, des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France qui ont adopté la même attitude, tout comme le gouvernement serbe.

Le 22 juin 2006, le Monténégro devient le 56e État membre de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Puis le 28 juin 2006, il est admis en tant que 192e État membre de l’Organisation des Nations unies.

Le 15 décembre 2008, le Monténégro présente sa candidature à l'Union européenne[5]. L'euro était déjà la monnaie locale avant même son indépendance.

Relations avec l'Union européenne

Le Monténégro mène un processus d'adhésion à l'Union européenne. Le processus d'adhésion impose au Monténégro de régler les problèmes liés à la criminalité, à la contrebande, au nationalisme (la région doit toujours faire face aux problèmes liés au multiculturalisme), à la corruption, à la liberté d'information et à la capture des criminels de guerre. Le processus de séparation administrative d'avec la Serbie est, en outre, encore loin du terme. Toutefois, ces dernières années, le Monténégro a progressé dans pratiquement tous les critères d'adhésion (démocratie, État de droit, économie)[réf. nécessaire].

Le 15 octobre 2007, le Monténégro signe un Accord de stabilisation et d'association (entré en vigueur le 1er mai 2010) avec l’Union européenne, ce qui constitue un premier rapprochement en vue d'une adhésion.

Le 15 décembre 2008, le Monténégro dépose sa demande officielle de candidature à l'adhésion à l'Union européenne[6].

Le 9 novembre 2010, la Commission européenne estime que le Monténégro a fait des progrès significatifs, et propose que lui soit accordé le statut de candidat à l’adhésion[7].

Le 17 décembre 2010, le Conseil européen qui réunit les États membres adopte cette proposition et donne au Monténégro le statut officiel de candidat, ce qui signifie que des négociations d'adhésion vont pouvoir être ouvertes. Le Président du Parlement monténégrin Ranko Krivokapic déclare : « Cela constitue une grande récompense, avec une obligation encore plus grande. »[8]

Géographie

Article détaillé : Géographie du Monténégro.
Carte du Monténégro

Le Monténégro est situé dans les Balkans. C'est un territoire de forme relativement rectangulaire, bordé au Sud par la mer Adriatique, à l'Ouest par la Croatie et la Bosnie-Herzégovine, au Nord par la Serbie, au Nord-Est par le Kosovo et enfin au Sud-Est par l'Albanie.

Le territoire monténégrin s'étend depuis les hautes montagnes à la frontière avec la Serbie et l'Albanie — une partie des karsts de l'ouest de la péninsule balkanique — jusqu'à une étroite plaine côtière de deux à six kilomètres de large. Cette plaine s'interrompt abruptement au Nord, à l'endroit où le Mont Lovćen et l'Orjen plongent dans les bouches de Kotor. Ainsi, bien que disposant d'un large débouché sur la mer, le pays ne dispose pas de port important en raison d'un littoral très accidenté.

La région karstique du Monténégro se situe à environ 1 000 m d'altitude, certaines parties montant à près de 2 000 m, comme le mont Orjen (1 894 m), point culminant des chaînes calcaires côtières. La vallée de la Zeta est la zone la plus basse, avec une altitude d'environ 500 m. Le Monténégro possède quelques cavités naturelles.

Les montagnes du Monténégro comptent parmi les terrains les plus accidentés d'Europe et parmi les parties qui furent les plus érodées dans la péninsule balkanique pendant la dernière ère glaciaire. Le territoire culmine au Zla Kolata, dans les monts Prokletije, à une altitude de 2 534 m.

Subdivisions administratives

Article détaillé : Subdivisions du Monténégro.

Du point de vue administratif, le Monténégro est divisé en 21 « municipalités » (opština en serbe/monténégrin), regroupant chacune une ville principale dont elle porte le nom.

Démographie

Article détaillé : Démographie du Monténégro.

La population du Monténégro est proche de 618 197 habitants[9] et sa densité de 45 hab./km2.

Groupes linguistiques

Par langue :

Langue « monténégrine »

Article détaillé : Monténégrin.

D'après la constitution du Monténégro du 19 octobre 2007, la principale langue officielle est le monténégrin. Mais l'usage du serbe, du bosnien, de l'albanais et du croate est aussi accepté officiellement. De plus, les alphabets cyrillique et latin peuvent être utilisés[10].

La langue parlée au Monténégro est la variante iékavienne du BCMS. Les indépendantistes monténégrins insistent pour l'appeler monténégrin. Les autres continuent à l'appeler serbe. Le gouvernement a provoqué un mouvement de protestation chez les professeurs partisans de l’union avec la Serbie en souhaitant que les manuels appellent uniquement « langue maternelle » (et non plus « serbe ») la langue parlée au Monténégro. Depuis l'accession à l'indépendance, les citoyens monténégrins qui se définissent comme Serbes sont plus nombreux au nord, dans les territoires rattachés au Monténégro en 1913 (voir carte : en bleu) tandis que ceux qui se définissent comme Monténégrins sont plus nombreux au sud, dans le territoire déjà monténégrin avant 1913.

Même si certains linguistes utilisent encore le terme « serbo-croate » pour définir la langue parlée au Monténégro, en Serbie, en Bosnie-Herzégovine et en Croatie, le « serbo-croate » n’existe officiellement plus, chaque pays nommant sa langue : « monténégrin », « serbe », « bosniaque » (voire « bosno-serbe » ou « bosnien » en fonction de l’écriture utilisée) ou « croate ». C'est pourquoi les linguistes ont adopté, en majorité, un nouveau nom pour celle langue : le BCMS.

Il y a cependant isoglosse entre ces langues (les locuteurs se comprennent spontanément, sans traducteur) : leur définition est donc politique. En revanche, il y a des différences partielles de lexique (certains mots, certaines conjugaisons ou déclinaisons varient) et surtout une différence d'alphabet : il est cyrillique et latin en Serbie (avec une utilisation courante de l'alphabet latin en dehors des situations officielles) et dans la République serbe de Bosnie, mais latin en Croatie et dans la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine. La tendance actuelle est à utiliser davantage l’alphabet latin[11].

Mais le fait que le pourcentage des Serbes varie de 31,99 à 63,5 % et celui des Monténégrins de 21,53 % à 43,16 % selon les sondages (les mêmes personnes pouvant se déclarer l'un ou l'autre d'un sondage ou d'un recensement à l'autre) montre à quel point la différenciation est psychologique et politique plutôt que linguistique ou culturelle.

Groupes ethnico-religieux

Carte ethnique du Monténégro selon un sondage de 2003.

Un sondage sur la composition ethnique du Monténégro réalisé en 2011 donne les résultats suivants[12] :

La répartition ethnique au Monténégro n'est pas homogène, les Albanais sont situés en majorité à l'Est et au Sud-Ouest du pays; aux frontières du Monténégro et de la Serbie et aux frontières avec l'Albanie. Les Musulmans et Bosniaques (terme qui désigne fondamentalement le même groupe : les slaves musulmans du sud) vivent en majorité dans la zone nord dénommée aussi Sandžak. Quant à la répartition Serbes-Monténégrins, elle a été très fluctuante dans le temps non pas à cause de mouvements de population mais bien parce que les gens peuvent se déclarer successivement Monténégrins ou Serbes principalement selon leurs options politiques (souverainisme/fédéralisme). On peut cependant définir grosso modo deux zones où les Serbes sont plus nombreux que les Monténégrins: la région du Sandjak et la région côtière. La petite minorité croate est localisée pour sa presque totalité dans la baie de Kotor.

Les Albanais du Monténégro représentent 10 % de la population et sont majoritairement de confession musulmane. Ils se trouvent surtout au sud du Monténégro à la frontière avec l'Albanie. Leurs noms ont été slavisés et leurs appellations subdivisées en : malisor, shqiptar et albanci.

Politique

Article détaillé : Politique du Monténégro.
Façade principale du palais des princes puis des rois de Monténégro à Cetinje.

Le Monténégro est le premier pays du monde à avoir inscrit la protection de l'environnement dans sa Constitution (en 1992).

Le droit de vote est accordé aux Monténégrins résidant dans le pays depuis plus de deux ans de façon continue. Cela interdit le droit de vote à la diaspora monténégrine, qui compte 800 000 personnes, rien qu'en Serbie[13], alors que le Monténégro est peuplé de un peu moins de 700 000 habitants.

Économie

Article détaillé : Économie du Monténégro.

Culture

Le Lac Noir dans le massif du Durmitor, au nord du pays.
Le Pont du Millenium à Podgorica, vu de nuit.
Article détaillé : Culture du Monténégro.

Lieux culturels

Les villes de Cetinje et de Podgorica sont particulièrement riches en musées et galeries d'art. Nommons, par exemple, le Musée national du Monténégro ainsi que l'Institut de la République pour la préservation du patrimoine culturel, à Cetinje. Podgorica abrite quant à elle le Centre d'art moderne et le Musée de Podgorica.

Dans chacune de ces deux villes se trouvent respectivement le Théâtre royal "Zetski dom" et le Théâtre national monténégrin.

Musique

Article détaillé : Musique monténégrine.

La musique monténégrine est comme toutes les autres musiques de la région fortement imprégnée par l'influence de la musique ottomane. Malgré ce et malgré une présence attestée dès le Moyen Âge, il paraît important de souligner que la musique du Monténégro a quelque peu périclité durant la longue lutte contre les Ottomans, les populations étant trop préoccupées par leur survie pour se consacrer à des activités purement culturelles ou oisives.

En revanche, la musique monténégrine fut par la suite influencée par les traditions slaves, tziganes, albanaises, austro-hongroises et plus récemment, occidentales. Elle est très proche de la musique serbe, sa voisine immédiate, avec laquelle elle a été liée par l'histoire, de même qu'avec les autres musiques formant l'ex-Yougoslavie.

Peinture

En émigrant souvent à l'étranger, comme Dado en France, les peintres monténégrins ont joué un rôle majeur dans la diffusion de la culture monténégrine à travers le monde.

Gastronomie

La gastronomie monténégrine est influencée sur la côte adriatique par la cuisine méditerranéenne, alors que dans l'intérieur du pays (montagnes) les plats se basent plus sur les pommes de terre et les produits laitiers.

Sport

Après l'indépendance, les fédérations sportives nationales monténégrines ont été fondées, dont la Fédération du Monténégro de football. L'équipe nationale de football joue à domicile au Podgorica City Stadium. D'une capacité de 24 000 places, il s'agit de l'unique stade monténégrin répondant aux normes de la FIFA pour la tenue de matchs internationaux.

En water-polo, l'équipe nationale masculine remporte le championnat d'Europe de 2008 et la Ligue mondiale de 2009. Côté club, le Vaterpolo klub Primorac gagne l'Euroligue en 2009[14] et le Vaterpolo Akademija Cattaro le trophée LEN en 2010[15].

Le troisième sport de prédilection des Monténégrins est le basket-ball. Durant les années 1990 et jusque dans les années 2000, le KK Budućnost Podgorica remporta de nombreuses victoires aux niveaux yougoslave et européen.

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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Gouvernement

Autres


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