Litterature suisse

Litterature suisse

Littérature suisse

La littérature suisse est une littérature d’expression allemande, française, italienne et romanche, composée par des auteurs de nationalité ou de culture suisse.

Il n'existe pas, à proprement parler de littérature vernaculaire suisse, ce qui s'explique par la diversité des États et des langues dont elle est composée et qui n'a jamais favorisé de vie intellectuelle commune. Mais il existe quatre branches qui représentent la littérature suisse, chacune se distinguant des autres par la langue dans laquelle elle a été écrite. Comme la Confédération, depuis sa fondation en 1291 jusqu'en 1798, était presque exclusivement composée (à l'exception près du canton de Fribourg) de cantons germanophones, la littérature vernaculaire suisse (si l'une quelconque de ses branches pouvait être qualifiée ainsi) serait la littérature en langue allemande, cependant au XVIIIe siècle le français devint une langue à la mode à Berne et ailleurs, alors que l'influence des régions alliées et sujettes francophones s'accroît.

La branche germanophone est donc bien plus importante et plus « nationale » que la branche francophone qui ne sera pas suisse avant 1815, lorsque ces régions deviendront des cantons à part entière au sein de la Confédération. Ainsi Genève et Lausanne, au XVIIIe siècle, avec leurs sociétés intellectuelles brillantes, n'étaient suisses que de loin, Genève en tant qu'allié et Vaud en tant que sujet. Les branches italophone et romanche sont elles moins fournies.

Alors que le Pacte de 1291 (ainsi que toutes les chartes précédentes) est écrit en latin, les alliances ultérieures ainsi que les documents concernant la Confédération entière seront écrits en allemand. Les documents politiques ne sont pas de la littérature, mais ils attestent que les alliances d'avant la réformation, basées sur le consentement populaire étaient écrites en allemand vernaculaire et non en latin.

Bibliothèque du couvent de Saint-Gall
Bibliothèque de la faculté de Droit de l'université de Zurich

Sommaire

Identité nationale et littérature

La notion de langue nationale, apparaît vers la fin du XVIIIe siècle ainsi que le concept d'une littérature écrite dans une même langue et véhiculant une identité nationale connotée positivement.

En Suisse, les milieux intellectuels débattent de ce concept. Faute d'arguments linguistiques, les partisans d'une littérature nationale suisse unique insistent sur les thèmes communs : les Alpes, la nature et le monde rural. Philippe-Sirice Bridel (1757 - 1845) tente de créer une poésie nationale suisse d'expression française, transcendant l'identité cantonale, où les Alpes constituent un thème dominant[1]. Ces théories ne se confirment pas par une production littéraire effective. Gottfried Keller[2],[3] (1819 - 1890) rejette l'idée d'une littérature spécifiquement suisse qui ne se réfère pas aux grandes entités linguistiques allemande, française et italienne.

À l'approche de la Première Guerre mondiale, il apparaît nécessaire de combler le fossé culturel entre les régions linguistiques du pays. Le livre Histoire de la littérature suisse[n 1] (1910), restaure l'image d'une unité littéraire de la Suisse, avec les parties allemande et latine indépendantes « mais en se nourrissant du même esprit, mais en sacrifiant au même idéal ». Edmond Gilliard (1875 - 1969) s'y oppose en mettant en avant le fait de l'importance primordiale de la langue par rapport à tous les autres critères de classification. Il revendique l'autonomie d'une littérature authentiquement vaudoise[4]. À nouveau dans les années 1930, face aux totalitarismes, la vision nationale des littératures suisses se confirme à nouveau.

Au début du XXIe siècle, le terme de littérature nationale paraît quelque peu dépassé. Si la question des liens entre littérature et nation reste d'actualité, la valeur culturelle du plurilinguisme suisse est admise[5].

Littérature patriotique

Jeremias Gotthelf (1797-1854)

À la fin du XIXe siècle, des personnalités du monde littéraire et des arts s'insurgent contre la démolition de bâtiments historiques et la modernisation des vieilles villes. Ces critiques sont à l'origine du Heimatschutz, courant idéologique reposant sur l'idéalisation de la vie rurale et de l'agriculture traditionnelle. La nature et tout particulièrement les Alpes occuperont une place centrale par la fonction identitaire qu'elles représentent pour la Suisse[6]. La Heimatliteratur, en allemand, (littérature de la patrie) est la littérature populaire des auteurs se réclamant de ce courant attaché à la nature et aux traditions qui se distingue par son idéalisation de la patrie.

Le roman patriotique et le roman montagnard participent de ce genre littéraire qui s'adresse à la petite bourgeoisie et aux personnes des classes moyennes urbaines. Les précurseurs sont les récits de village rédigés à l'époque du Biedermeier, comme Romeo et Juliette au village de Gottfried Keller (1855) et le roman paysan comme Uli, le valet de ferme de Jeremias Gotthelf (1840).

En Suisse alémanique, la description de la vie rurale constitue un sujet majeur et se prolonge au XXe siècle. Après cette première phase d'évocation du terroir, la Heimatliteratur se rangea pour une grande part dans la littérature de gare. Après la Seconde Guerre mondiale, ce genre littéraire survit dans les romans feuilletons, le théâtre et le cinéma populaire, ainsi que dans des séries télévisées, évoluant dès lors vers une littérature de masse. Les principaux représentants sont Jakob Bosshart, Heinrich Federer, Jakob Christoph Heer, Alfred Huggenberger, Meinrad Lienert et Ernst Zahn, qui écrivent également en dialecte. Certains ouvrages, comme ceux de Huggenberger, furent abusivement utilisés à des fins idéologiques.

Aux Grisons, on trouve Maurus Carnot (1865 - 1935) (Bündnerblut, « Sang grison », 1902).

Dès la seconde moitié du XIXe siècle, la Suisse romande s'efforce de se démarquer des courants modernes. Quelques auteurs comme Urbain Olivier (1810 - 1888) et Adolphe Ribaux (1864 - 1915) reviennent aux thèmes locaux, la description du milieu campagnard et des valeurs conservatrices. Ils écrivent pour le peuple. Le Tessin connaît un retour aux valeurs traditionnelles avec des écrivains comme Angelo Nessi (1940 - ), Giuseppe Zoppi (1896 – 1952) et Francesco Chiesa (1871 - 1973.), sans pour autant avoir une idéologie définie[7].

Littérature pour la jeunesse

Johanna Spyri : Heidi (1880)

Les auteurs suisses de littérature pour la jeunesse sont en majorité germanophones.

Se référant à Jean-Jacques Rousseau (1712 - 1778), des périodiques et recueils illustrés destinés aux enfants, visant à leur communiquer des connaissances et une capacité de discernement, apparaissent vers la fin du XVIIIe siècle. Johann Rudolf Schellenberg (1740 - 1806) et Johann Heinrich Lips créent les illustrations du Manuel élémentaire d'éducation (1770) de Johann Bernhard Basedow et de l'encyclopédie intitulée Porte-feuille des enfants (1790 - 1830), de Friedrich Justin Bertuch. Les auteurs suisses Isaak Iselin[8] (1728 - 1782), Josef Anton Xaver Balthasar (1761 - 1837) puis Frédéric-César de La Harpe (1754 - 1838) mettent l'accent sur l'instruction civique.

Au XIXe siècle, le divertissement côtoie la littérature éducative et se renforce avec l'expansion du marché du livre. Le Robinson suisse (1812 - 1827) de Johann David Wyss (1743 - 1818), publié par son fils Johann Rudolf, traduit en français par Isabelle de Montolieu. En réaction à la littérature commerciale, Jeremias Gotthelf (1797 - 1854) écrit Le fils de Tell (1846), un texte éducatif empreint de patriotisme républicain. August Corrodi (1826 – 1885), à la fois poète et peintre, est auteur de livres pour enfants ainsi que d'illustrations et de caricatures.

En Suisse romande, les livres pour la jeunesse de Herminie Chavannes (1798 - 1853) ou Jean-Jacques Porchat (1800 – 1864), par exemple, sont imprégnés du protestantisme genevois et vaudois.

Aux Grisons, l'œuvre de Johanna Spyri (1827 - 1901), en particulier Heidi (1880 - 1881), porte un regard sur la psychologie enfantine. Elle reste néanmoins dans le cadre d'une vision de l'enfance parfois idéalisée[9].

Les facteurs politiques et la nouvelle pédagogie qui apparut vers 1880 font évoluer la littérature pour la jeunesse, surtout en Suisse alémanique, vers une identité nationale. Des éléments de dialecte sont introduits et les thèmes, à partir de 1920, sont orientés sur la Suisse ; par exemple Josef Reinhart, René Gardi ou la série Trotzli (1936 – 1947) de Konrad Scheuber.

Après 1960, la littérature suisse alémanique est caractérisée par un esprit d'ouverture. [10]

Livre d'images et bande dessinée

Rodolphe Töpffer : Monsieur Cryptogame (1830)

Les images, sous la forme de feuilles volantes, sont un moyen de diffusion de récits pour la jeunesse depuis le XVe siècle. Le livre d'images Histoire de monsieur Cryptogame (1830) de Rodolphe Töpffer (1799 – 1846) articule texte et images montées en séquences et est devenu un classique qui stimule les productions françaises et allemandes et influence, en Suisse, Henry Hébert. Des périodiques publient, au tournant du XXe siècle, des planches de dessins, souvent sans commentaires, dessinés notamment par Caran d'Ache ou Auguste Viollier. Les albums de Globi (dès 1932) par Robert Lips et Papa Moll (1955) d'Édith Oppenheim pour la suisse alémanique et Une cloche pour Ursi pour les romanches Selina Chönz et Alois Carigiet. En Suisse romande, la BD arrive avec Derib, formé en Belgique et Cosey. Derib dessine le personnage Yakari (dès 1970) et Cosey crée une BD pour adultes. Daniel Ceppi, Gérald Poussin sont également des Romands connus et, en Suisse alémanique, Thomas Ott, Enrico Marini et David Boller [11],[12]

Littérature en dialecte

Partition du Cé qu'è lainô

Les trois aires linguistiques allemande, française et italienne ont ou avaient une production littéraire en dialecte, la plus vivace étant celle de Suisse alémanique.

En Suisse alémanique, dès la fin du XVIIIe siècle, des passages de pièces de théâtre sont écrits en dialecte par des jésuites lucernois. Le XIXe siècle voit se développer une riche littérature en dialecte, contes populaires et poésies lyriques, dans un mouvement de sauvegarde de l'identité linguistique et par nostalgie des origines. Dès la fin du XIXe siècle, on trouve des récits historiques et biographiques ainsi que des nouvelles villageoises. Puis vient le roman en dialecte (Rudolf von Tavel, Simon Gfeller et Albert Bächtold). Des pièces de théâtre et des films en dialecte sont diffusés à la radio, dès les années 1920 ainsi qu'à la télévision. La période conservatrice dure au delà de la Seconde Guerre mondiale. Entre les années 1960 et 1980, à l'instigation de Kurt Marti et Ernst Eggimann, se développe un dialecte moderne qui refuse l'idéologie traditionnelle, est critique envers l'actualité et a le goût de l'expérimentation (Ernst Burren, Martin Frank). La littérature en dialecte recule à partir du milieu des années 1980 et, dans un mouvement inverse, apparaissent des chansonniers populaires s'exprimant en dialecte.

En Suisse romande, il n'y a que des résidus folkloriques car le dialecte a disparu, seul le Valais maintient le dialecte vivant jusqu'au XXIe siècle. Le Ranz des vaches est l'œuvre la plus connue mais la production littéraire est pratiquement inexistante. Les premiers textes sont du XVIe siècle à Genève et au pays de Vaud. On trouve surtout des chansons et des poèmes dont certains sont ludiques comme Farce (Vevey, vers 1530) et le Conte de la lampe à huile (Lausanne 1730). À Genève, les textes sont politiques ou identitaires contre le clergé catholique (début du XVIe siècle), chansons sur L'Escalade, Cé qu'è lainô (XVIIe siècle-XIIIe siècle) entre autres. La seconde moitié du XVIIIe siècle propose des chansons satiriques comme Les Paniers (Jura, 1735 – 1736, poème satirique de Ferdinand Raspieler) alors que le XIXe siècle est nostalgique et folklorique, comme la Chanson des Petignats. Fin XIXe siècle et début XXe siècle, quelques auteurs comme Louis Bornet et Cyprien Ruffieux ont une audience locale et limitée aux personnes encore capables de comprendre le dialecte[13].

En Suisse italienne, à part quelques exceptions tel qu'un ouvrage écrit au milieu du XVIIIe siècle en dialecte de Lugano par Agostino Maria Neuroni évêque de Côme, il y a peu d'exemples avant le XXe siècle. Aux XIXe siècle et XXe siècle des poésies, satires politiques ou critiques sociales ou de mœurs, sont publiées dans les almanachs ou diverses feuilles volantes. Dans les années 1940 à 1960, de nombreux auteurs produisent de la poésie originale en dialecte : Giovanni Bianconi, Pino Bernasconi, Giulietta Martelli Tamoni, Sergio Maspoli, Ugo Canonica, Giovanni Orelli, Fernando Grignola, Elio Scamara et Gabriele Alberto Quadri. Comme en Suisse alémanique, le théâtre en dialecte connaît le succès populaire et une large diffusion par les retransmissions radiophoniques et télévisées[14].

Littérature par région linguistique

Littérature suisse allemande

Époque médiévale

La littérature médiévale allemande se divise en vieux haut allemand (700 - 1150), moyen haut allemand (1150 - 1350) et en nouveau haut allemand (1350 – 1620).

De la période vieux haut allemand, on trouve essentiellement des œuvre théologiques, des traductions et paraphrases de la Bible surtout issus de l'abbaye de Saint-Gall à partir de la seconde moitié du VIIIe siècle. Du début de la seconde période (1190 – 1220 environ), on trouve des œuvres courtoises, poèmes épiques et lyriques. Puis, sous influence de la littérature romane, des Minnesang avec notamment le Comte Rodolphe de Neuchâtel[15]. Le Codex Manesse est un manuscrit enluminé contenant des poèmes lyriques compilés et illustrés de 1305 à 1340, à la demande de la famille Manesse, d'un patricien de Zurich. Apparaissent ensuite des genres différents : des discours rimés, comme le Schachzabelbuch, poème de 19 336 vers de Konrad d'Ammenhausen[16] et aussi des ouvrages savants et textes spirituels comme les Marienleben de Walther von Rheinau. Au nouveau haut allemand, avec l'avènement des maîtres-chanteurs, on trouve des poèmes politiques, comme le Sempacherlied évoquant la bataille de Sempach. Un autre genre littéraire voit le jour : l'autobiographie et le récit de voyage[17].

Du XVIe siècle à la fin du XVIIIe siècle

Ulrich Zwingli par Hans Asper (1531)

L'humanisme au XVIe siècle n'eut que peu de représentants en Suisse. On peut tout de même mentionner Niklaus von Wyle (environ 1415 - 1479)[18], l'un des grands traducteurs des débuts de l'humanisme et les historiens Gilg Tschudi et Johannes Stumpf dont les écrits renforcent le sentiment identitaire des confédérés.

À l'époque de la Réforme, la littérature est au service des luttes confessionnelles par les feuilles volantes illustrées ainsi que le théâtre. Dans les régions protestantes, on trouve des drames à sujets bibliques écrits par Jos Murer, Hans von Rütte, Jakob Ruf et Sixtus Birck. Dans les régions restées catholiques, les œuvres sont inspirées de la vie des Saints. Un chef d'œuvre linguistique de l'époque est la traduction de la Bible par Ulrich Zwingli[19].

Au XVIIe siècle, la littérature baroque en Suisse est limitée à la poésie de circonstance et la littérature populaire religieuse. La montagne est abordée comme thème poétique par Hans Rudolf Rebmann avec le poème Gastmahl zweier Berge (1606).

Le peintre Heinrich Füssli discutant avec Johann Jakob Bodmer

Les auteurs suisses alémaniques de l'époque des Lumières suivent les modèles anglais et français. Grâce aux maisons d'éditions établies à Zurich, cette ville est un centre intellectuel pour les pays de langue allemande. Albrecht von Haller, dans le poème Les Alpes oppose les montagnards aux gens de cour. Les Idylles de Salomon Gessner, est lu dans toute l'Europe. Johann Jakob Bodmer et Johann Jakob Breitinger diffusent Shakespeare et publient, sans rencontrer grand succès, le premier hebdomadaire suisse de réflexion morale, les Discourse der Mahlern (1721-1723). Johann Kaspar Lavater acquiert une renommée internationale avec ses livres d'édification ainsi qu'avec ses Fragments physiognomoniques. Johann Heinrich Pestalozzi écrit le roman Léonard et Gertrude, qui montre la nécessité de l'éducation. Ulrich Bräker écrit son autobiographie avec Pauvre homme du Toggenbourg et Johann Gaudenz von Salis-Seewis est un fameux poète lyrique[20].

Du XIXe siècle à nos jours

Il n'y a pas d'écrivains suisses allemands pour les courants du classicisme et du romantisme. La période entre 1815 et 1848, jusqu'au nouvel État fédéral, est marquée par le repli sur soi, c'est l'époque du Biedermeier. On trouve des récits historiques légendaires (Heinrich Zschokke et Johann Rudolf Wyss le jeune) et la littérature en dialecte prend de l'importance. Outre Jeremias Gotthelf, mentionné sous littérature patriotique, on peut citer les poésies de Johann Rudolf Wyss l'Ancien. Les réfugiés allemands jouèrent un rôle culturel en enseignant et en publiant en Suisse leurs œuvres[21].

Le récit et le roman dominent la période entre 1848 et 1890 qui est celle du réalisme bourgeois ou poétique. Le thème principal est l'intégration de l'individu dans la société bourgeoise et l'idéalisation des villages. Néanmoins, Gottfried Keller avec Les gens de Seldwyla et Henri le Vert critique l'essor du capitalisme. Le roman Heidi de Johanna Spyri est le plus grand succès de l'époque. L'expressionisme est représenté par Max Pulver, Hans Ganz[22] et Karl Stamm. Le mouvement Dada est fondé à Zurich, pendant la Première Guerre mondiale, par un groupe d'intellectuels et artistes, dont les écrivains Hugo Ball et Tristan Tzara[23].

Durant la première moitié du XXe siècle, la notoriété des écrivains suisses allemands est limitée à la Suisse, à l'exception de Carl Spitteler[24] (1845 – 1924) un des auteurs de langue allemande les plus connus avec, par exemple, « Olympischer Frühling » (1900-10). Il est célèbre pour son discours de décembre 1914 : « Unser Schweizer Standpunkt » où, pendant la Première Guerre mondiale, il marque son désaccord avec l'attitude des Allemands, s'opposant en cela à l'opinion de la majorité des Suisses alémaniques. Il devient le premier Prix Nobel suisse de littérature en 1919.

Après la Seconde Guerre mondiale, Max Frisch (1911 – 1991, également architecte) et Friedrich Dürrenmatt (1921 – 1990) sont les plus célèbres des écrivains suisses du XXe siècle et internationalement reconnus. Tous deux membres du Groupe Olten, ce sont des intellectuels engagés. Dürrenmatt écrit des pièces de radio et des romans policiers. Frisch créé ses premières pièces de théâtre au Schauspielhaus de Zurich, il est le père spirituel d'écrivains comme Adolf Muschg, Peter Bichsel et Otto F. Walter[25].

Une sélection d'autres écrivains : Thomas Hürlimann, Zoë Jenny, Christian Kracht, Paul Nizon, Martin Suter, Peter Weber et Urs Widmer. Hermann Hesse, d'origine allemande, reçu le Prix Nobel de littérature en 1946.

Littérature suisse romande

Les cantons romands, historiquement, ne forment pas un ensemble homogène et, la littérature en dialecte étant marginale, la question de l'existence ou pas d'une littérature suisse francophone avec une identité spécifique différente de la littérature française se pose. Elle est objet de controverse. À partir du XVIe siècle, la production littéraire romande tend à se différencier de celle de France et devient autonome à partir de la seconde moitié du XIXe siècle[26].

À l'époque médiévale, des auteurs tels que Othon III de Grandson[27], Martin Le Franc ou Jehan Bagnyon ne se distinguent pas des autres régions francophones[28].

Du XVIe siècle à la fin du XVIIIe siècle

Statue de Rousseau à Genève

Jean Calvin (1509 - 1564) et Théodore de Bèze (1519 – 1605) sont d'origine française, ils trouvent refuge dans les villes de la Suisse romande actuelle et participent au développement de la Réforme qui touche Neuchâtel, Lausanne et Genève. L'ouverture d'académies (1537 à Lausanne et 1559 à Genève, fondée par Calvin) favorise le développement d'une poésie originale qui se distingue des goûts baroques alors en vogue en France. Pierre Viret (1511 - 1571) d'Orbe est autochtone. Les réformateurs utilisent le latin et, lorsqu'il faut toucher des cercles laïques, ils utilisent toutefois la langue du peuple[29].

Progressivement, la conscience d'une identité suisse s'instaure et aboutit au XVIIIe siècle au mythe suisse entretenu par les récits de voyageurs comme Béat Louis de Muralt (1665 – 1749). Jean-Jacques Rousseau (1712 – 1778) donne au mythe sa dimension européenne avec sa lettre : J.J. Rousseau Citoyen de Genève, à Mr. d'Alembert sur les spectacles (1758) et Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761).

Isabelle de Charrière (née dans une famille de la haute noblesse néerlandaise, 1740 – 1805), considérée comme « la première des grandes romancières romandes » et Isabelle de Montolieu (1751 - 1832) ont du succès avec le roman sentimental.

Germaine de Staël (d'origine genevoise, 1766 - 1817) avec Benjamin Constant (écrivain et homme politique franco-suisse d'origine vaudoise, 1767 – 1830) exercent une influence considérable en France et auprès de tous les mouvements d'émancipation européens dans la confusion post-révolutionnaire. En exil au bord du lac Léman, Germaine de Staël créé un réseau connu sous le nom de Groupe de Coppet qui a su préserver le meilleur de l'héritage des Lumières tout en diffusant des idées nouvelles de romantisme et de démocratie libérale[30]. Jean Starobinski, théoricien de la littérature, voit la marque de la littérature produite en Suisse romande[31].

Du XIXe siècle au milieu XXe siècle

La situation politique durant la Restauration puis la Régénération (1813 à 1832) est peu propice au développement culturel, les forces conservatrices et les différences cantonales étant fortes notamment à Fribourg, Neuchâtel, en Valais ainsi que dans l'ancien évêché de Bâle devenu bernois. À Genève, Rodolphe Töpffer, romancier et nouvelliste, créé vers 1830 ce qui s'appellera la bande dessinée et Henri-Frédéric Amiel publie Du mouvement littéraire dans la Suisse romane et de son avenir (1849)[32], une thèse où il y propose un programme pour distinguer la littérature romande de la française. Pour le canton de Vaud, Juste Olivier est un poète qui se distingue comme historien (Le Canton de Vaud (1837) et Le Major Davel (1842)[33]) et Alexandre Vinet est un grand critique littéraire et théologien.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, de nouvelles maisons d'éditions permettent une certaine autonomie ainsi que le rôle des revues littéraires (Bibliothèque universelle et La Semaine littéraire). Eugène Rambert, collaborateur à la Bibliothèque universelle consacre une grande partie de ses publications à la littérature romande. Édouard Rod choisit l'exil parisien. Il est l'auteur de nombreuses études critiques, il déclare « qu'il n'y a pas plus de littérature romande que de marine suisse ». Cette déclaration, en 1906, s'inscrit dans le débat identitaire qui oppose les écrivains qui prônent une littérature nationale avec un apport de culture germanique et l'influence du protestantisme comme fondement de l'identité romande (Gonzague de Reynold et Robert de Traz), à ceux qui se veulent latins (Alexandre et Charles-Albert Cingria). Charles Ferdinand Ramuz (1878 - 1947) adopte un point de vue cantonal, il recherche un style qui puisse exprimer l'essence du Pays vaudois et refuse l'idée d'une culture suisse. Animateur des Cahiers vaudois, il y publie le manifeste Raison d'être (1914). Gonzague de Reynold, quant à lui, cherche à définir l'esprit suisse. Pour Guy de Pourtalès, la Suisse est au carrefour des cultures françaises et allemandes avec son roman La Pêche miraculeuse (1937).

D'autres écrivains suisses en quête d'identité sont nomades, sous le signe de l'aventure : Charles-Albert Cingria, Blaise Cendrars, Ella Maillart, Lorenzo Pestelli[34],[35] et Nicolas Bouvier[36].

De la seconde moitié du XXe siècle à nos jours

Cette période est marquée, notamment, par une grande vitalité de la poésie, de l'essai et de la critique littéraire et une intense vie théâtrale. Pierre Louis Matthey (1893 - 1970), Edmond-Henri Crisinel (1897 - 1948) et Gustave Roud (1897 - 1976) créent une poésie originale. Gustave Roud est exemplaire pour la génération suivante : Maurice Chappaz (1916 - ), décrit les Valaisans et Jacques Chessex (1934 - ) est un des écrivains les plus remarquables ayant joué un rôle important en Suisse romande. Prix Goncourt en 1973 pour son roman L'Ogre. À ces poètes baroques, on peut opposer Philippe Jaccottet (1925 - ) dont la poésie est empreinte à la fois de simplicité et de mystère.

Dans le domaine du roman Maurice Zermatten est dans la continuité de Ramuz. En revanche, les romancières apportent un renouveau là où le travail sur l'écriture prime sur le contenu narratif : Monique Saint-Hélier[37], Catherine Colomb, Alice Rivaz[38] et S. Corinna Bille[39]. Yvette Z'Graggen écrit des autobiographies et remet en question les mythes suisses. Monique Laederach et Anne-Lise Grobéty contribuent à leur tour à l'expression de la condition féminine et de la quête de l'identité personnelle.

Denis de Rougemont[40] (1906 – 1985), avec Journal d'Allemagne (1938) analyse les causes de la montée du nazisme en Allemagne. Il fonde en 1940 la Ligue du Gothard, un groupe de résistance suisse aux fascismes européens victorieux et rédige son Manifeste. Avec ses plaidoyers en faveur de l'Europe des régions et pour un fédéralisme européen, il s'inscrit dans une tradition qui remonte au Groupe de Coppet. Après la guerre, il crée en 1950 à Genève le Centre européen de la Culture pour promouvoir la culture, l'éducation et la citoyenneté européennes. Il écrit encore Les Mythes de l'Amour (1972)[41].

Une sélection d'autres écrivains : Paule d'Arx, Raphaël Aubert, Hélène Bezençon, Albert Cohen, François Debluë, Alice Heinzelmann, Georges Piroué, Ferenc Rákóczy, Thomas Sandoz, Anne-Marie Simond, Pierre-Laurent Ellenberger.

Littérature de la Suisse italienne

La littérature de Suisse italienne (Tessin et quelques vallées des Grisons) est orientée vers la culture de l'Italie. La littérature des écrivains suisses italophones sont une expression régionale de la littérature italienne avec, parfois, une composante helvétique[42]. Cette région fut d'abord baillages italiens sujets de Confédérés ou sujets des Trois Ligues dès le XVe siècle, puis membre à part entière de la confédération à partir de 1803.

Des origines à la fin du XVIIIe siècle

Au XVIe siècle, Francesco Ciceri[43] (1521 - 1596) de Lugano étudie des manuscrits d'auteurs comme Euripide alors que Martino Bovollino[44] (1497 - 1531), de Mesocco est le premier poète grison de langue italienne. Au XVIIe siècle, on peut citer Paganino Gaudenzi (1595 – 1649) et Giacomo Genora (1656 – 1731) mais la production littéraire est peu abondante. Au XVIIIe siècle, Diego Girolamo Maderni (1725 ? – 1761) écrit des poésies religieuses et Francesco Soave (1743 – 1806) des nouvelles, des œuvres philosophiques ainsi que des traductions. La traduction est une activité importante de cette région : Gian Menico Cetti[45] (1780 - 1817) est le premier traducteur de textes russes dans une langue occidentale. Il est connu aussi pour ses traductions de Daniel Zschokke. Les maisons d'éditions existantes dans la région dès le XVIe siècle sont importantes, deux sont implantées à Poschiavo : l'imprimerie Landolfi créé en 1547 a joué un rôle dans la diffusion d'écrits protestants en Italie du nord et l'imprimerie Ambrosioni publie, en 1782, la première traduction en italien du Werther de Goethe. L'imprimerie Agnelli de Lugano, active entre 1746 et 1799, contribue à la diffusion en Italie des idées du siècle des Lumières, des milieux antijésuites et de la Révolution française[46].

Du XIXe siècle à nos jours

Le nouvel État fédéral de 1848 reconnaissant l'italien comme langue nationale, le besoin d'affirmation de l'identité culturelle italienne augmente. Les lumières lombardes sont un pôle d'attraction culturel et les suisses italophones suivent avec intérêt le Risorgimento en Italie (mouvement pour l'unité italienne).

Ainsi, les préoccupations dominantes sont de caractère politique, administrative ou social ; en politique les œuvres de Stefano Franscini et Vincenzo Dalberti ; en sciences naturelles celles de Luigi Lavizzari et Silvio Calloni ; sur l’histoire : Pietro Perri, Angelo Baroffio et Emilio Motta ; en linguistique : Carlo Salvioni ; sur la religion : Giocondo Storni et Giambattista Torricelli. Le Grison Giovanni Luzzi est connu pour son travail de traduction et de commentaire de la Bible et Giovanni Andrea Scartazzini est un spécialiste de Dante [47].

Pour la première moitié du XXe siècle, deux auteurs de proses dominent : Francesco Chiesa[48] (1871 – 1973), qui est le poète qui influença le plus la vie culturelle et politique du canton et Giuseppe Zoppi (1896 - 1952). Après la publication, en 1944, d'un recueil de Zoppi survient une rupture avec le passé : les premières poésies de Giorgio Orelli[49] (1921 - ), les premières proses de Felice Filippini[50] (1917 – 1988) et les romans de Giovanni Bonalumi[51] (1920 – 2002). Bonalumi écrit aussi des récits en partie autobiographiques comme Gli ostaggi (1954).

Alors que Giorgio Orelli est le poète de référence en Suisse italienne, Fabio Pusterla (1957 - ) est considéré aujourd'hui comme l'un des meilleurs poètes de langue italienne. Depuis Chiesa, ces auteurs du XXe siècle ont publié en Italie chez de grands éditeurs attestant de leur audience suprarégionale. Au niveau national, certaines de leurs œuvres ont été traduites en français ou allemand[52].

Une sélection d'autres écrivains : Giovanni Orelli, Pietro De Marchi, Pierre Lepori, Anna Ruchat, Plinio Martini, Aurelio Buletti, Federico Hindermann, Antonio Rossi, Gilberto Isella, Alberto Nessi, Dubravko Pusek.

Littérature romanche

Placidus Spescha (1752 – 1833)

Le romanche, au contraire du français, de l'allemand et de l'italien, ne fait pas partie d'un ensemble linguistique plus grand. En outre, il existe cinq idiomes distincts de cette langue romane répartis dans les différentes vallées des Grisons qui tiennent à leur autonomie linguistique. Ceci a empêché la formation d'un pôle littéraire commun, malgré la tentative avec le « Rumantsch grischun » créée en 1982 par la Ligue romanche comme langue standard ou langue de compromis[53].

Des origines à la fin du XVIIIe siècle

Aux origines, on trouve des contes, légendes et chansons transmises oralement, tels que la canzun da Santa Margriata ou Trais compagn con trais barettas cotschnas. Mais le premier texte est La Chanzun da la guerra dalg Chiasté d'Müs (la chanson de la guerre de Musso, 1527), par Johann Travers[54] (1483 - 1563) de Zuoz. Avec la Réforme et la nécessité de communiquer dans les langues locales apparaissent, dans la seconde moitié du XVIe siècle, les traductions de Bible, des catéchismes et des recueils de cantiques. Au XVIIe siècle, on trouve encore des ouvrages religieux mais aussi on traduit du latin ou de l'allemand les statuts de juridictions et les coutumes villageoises.

Au Siècle des Lumières, on doit une grammaire allemande-romanche (1820), et un dictionnaire romanche-allemand et allemand-romanche (1823 – 1828) à Mattli Conrad (1745 – 1832) ainsi qu'un psautier et des manuels scolaires. Le père Placidus Spescha[55] (1752 – 1833) lance l'idée d'une nation rhéto-romanche et d'une langue unifiée (le rhéto-romanche qui sera crée vers 1982)[56].

Du XIXe siècle à nos jours

Entre les années 1840 et 1850, les écoles passent sous le contrôle de l'État. Les manuels sont traduits de l'allemand puis, vers la fin du XIXe siècle on utilise les manuels directement écrits en romanche sursilvan par Gion Antoni Bühler et Giachen Caspar Muoth. La demande de textes littéraires originaux grandit. On trouve à la fois des immigrés, surtout dans la seconde moitié du XIXe siècle, comme Conradin Flugi, et aussi des auteurs qui sont nés ou qui ont vécu à l'étranger, comme Clementina Gilli. Le thème de l'émigration et le mal du pays est présent comme dans les nouvelles de Gion Antoni Bühler ou les poèmes de Peider Lancel. Avec l'essor des partis politiques, de nombreux journaux sont fondés à l'aube du XXe siècle. Ils servent aux débats d'idées. Les poètes y publient tel que le Ni Italiani, ni Tudais-chs, Rumantschs vulain restar de Peider Lancel publié entre 1913 et 1917 (ni Italien, ni Allemands, nous voulons rester romanches) pour répondre à l'irrédentisme italien. La production littéraire augmente et l'on parle, vers 1900, d'une renaissance rhéto-romanche. Jusqu'en 1950, la littérature reste attachée aux valeurs paysannes, aux traditions populaires et à la défense de la langue[57].

Après 1950 se développe l'édition qui ouvre le champ de diffusion des œuvres. Grâce au soutien de la Confédération, des œuvres romanches sont traduites dans d'autres langues nationales et certains auteurs ont un succès national. La littérature s'ouvre au monde et explore de nouveaux thèmes. La radio et télévision sollicitent également les auteurs. Il existe des opéras en romanche. Les thèmes traditionnels perdent du terrain.

Le rumantsch grischun est rarement utilisé comme langue littéraire, on peut mentionner Fieu e flomma (1993) de Flurin Spescha[58] (1958 - 2000) ou Fortunat Kauer (1998) de Linard Bardill (1956 - ) [59]; en revanche, cette langue unifiée s'impose au début du XXIe siècle pour les textes techniques ou spécialisés. Parmi les jeunes auteurs du XXIe siècle certains écrivent aussi en allemand, le romanche étant une des formes d'expression[60].

Prix littéraires suisses

Notes et références

  • Notes :
  1. Rossel et Henri-Ernest Jenny, Histoire de la littérature suisse (2 vol., éd. franç. et all.), 1910 
  • Suisse romande :
  1. Histoire de la littérature en Suisse Romande, Editions Payot, 1999
  2. Écrire dans l'Arc jurassien, un panorama. Bibliographie et textes inédits, Éditions AENJ (Association des écrivains neuchâtelois et jurassiens), 2002
  • Autres références :
  1. Philippe-Sirice Bridel en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  2. Gottfried Keller en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  3. Gottfried Keller site culturactif suisse, consulté le 29 octobre 2008
  4. Edmond Gilliard en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  5. Littérature nationale en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  6. Heimatschutz en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  7. Littérature populaire en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  8. Isaak Iselin en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  9. Littérature pour la jeunesse -1 - Éducation et divertissement aux XVIIIe et XIXe siècles en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  10. Littérature pour la jeunesse -2 – Identité nationale et ouverture au XXe siècle en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  11. Littérature pour la jeunesse -3 – Le livre d'images en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  12. Bande dessinée en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  13. Littérature en dialecte en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  14. Littérature en dialecte en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  15. Rodolphe, comte de Neuchâtel et poète site alphil.ch consulté le 22 octobre 2008.
  16. Konrad d'Ammenhausen en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  17. Littérature en langue allemande - 1 - Du Moyen Age au XVIe siècle en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  18. (de)Niklaus von Wyle en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  19. Littérature en langue allemande - 2.1 - La Réforme en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  20. Littérature en langue allemande - 2.2 - L'époque baroque et les Lumières en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  21. Littérature en langue allemande - 2.3 - Romantisme, Restauration, Régénération en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  22. Hans Ganz en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  23. Littérature en langue allemande - 2.4 - Réalisme et expressionnisme en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  24. Carl Spitteler en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  25. Littérature en langue allemande - 2.5 - De 1920 à nos jours en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  26. Littérature en langue française en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  27. Othon III de Grandson en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  28. Littérature en langue française - 1 - De la Réforme à la Révolution en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  29. Latin - 5 - Humanisme et Réforme en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  30. Le Groupe de Coppet, collection le Savoir Suisse site ppur.org consulté le 25 octobre 2008.
  31. Littérature en langue française - 1 - De la Réforme à la Révolution en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  32. Du mouvement littéraire dans la Suisse romane et de son avenir (texte scanné) site amiel.org consulté le 25 octobre 2008.
  33. Juste Olivier en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  34. Lorenzo Pestelli en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  35. Lorenzo Pestelli site culturactif.ch consulté le 25 octobre 2008.
  36. Littérature en langue française - 2 – Un siècle de débat identitaire en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  37. Monique Saint-Hélier site culturactif suisse, consulté le 29 octobre 2008
  38. Alice Rivaz site culturactif suisse, consulté le 29 octobre 2008
  39. S. Corinna Bille site culturactif suisse, consulté le 29 octobre 2008
  40. Denis de Rougemont site culturactif suisse, consulté le 29 octobre 2008
  41. Littérature en langue française - 3 – Un demi siècle d'affirmation en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  42. Littérature en langue italienne en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  43. Francesco Ciceri en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  44. Martino Bovollino en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  45. Gian Menico Cetti en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  46. Littérature en langue italienne - 1 – Des origines à la fin du XVIIIe siècle en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  47. Littérature en langue italienne - 2 – Le XIXe siècle en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  48. Francesco Chiesa en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  49. Giorgio Orelli site culturactif suisse, consulté le 27 octobre 2008.
  50. Felice Filippini en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  51. Giovanni Bonalumi en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  52. Littérature en langue italienne - 3 – Le XXe siècle en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  53. Littérature romanche en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  54. (de) Johann Travers en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  55. (de) Placidus Spescha en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  56. Littérature romanche - 1 – Des origines à l'époque des luttes confessionnelles en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  57. Littérature romanche - 2 – La renaissance du romanche en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  58. Flurin Spescha site culturactif suisse, consulté le 29 octobre 2008
  59. Linard Bardill site culturactif suisse, consulté le 29 octobre 2008
  60. Littérature romanche - 3 – L'ouverture après 1950 en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.

Annexes

Liens internes

Lien externe

Bibliographie


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