16e bataillon de chasseurs à pied

16e bataillon de chasseurs à pied
16e bataillon de chasseurs à pied
Insigne du 16

Pays Drapeau de France France
Branche armée de terre
Type Infanterie mécanisée
Garnison Bitche
Devise le 16 est toujours d'acier
Inscriptions sur l’emblème le fanion du 16 comporte deux inscriptions "Ramscapelle" et "Tannay"
Anniversaire Sidi-Brahim le 23 septembre 1845
Guerres Guerre de Crimée
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
campagne d'AFN et du Maroc

Le 16e bataillon de chasseurs est une unité d'infanterie de l'armée française.
Il est le dernier représentant des sept Bataillons de Chasseurs mécanisés qui étaient inscrits à l'ordre de bataille il y a encore 20 ans.
Il tient garnison à Bitche depuis l'été 2010 et Vincennes est sa ville marraine depuis le 10 octobre de la même année. Cette année, il sera la troisième unité d'infanterie à percevoir le système FELIN.

Sommaire

Création et changements d'appellation

  • 1854 : création du 16e bataillon de chasseurs à pied (16e BCP) ;
  • 1940 : le 7 février, il devient le 16e Bataillon de Chasseurs Portés ;
  • 1940 : fin juin, dissolution du bataillon ;
  • 1940 : le 1er septembre, nouvelle création du 16e bataillon de chasseurs à pied dans l'armée d'armistice ;
  • 1942 : 27 novembre, démobilisation du 16e BCP ;
  • 1944 : 20 octobre, nouvelle création du 16e bataillon de chasseurs à pied ;
  • 1945 : devient le 16e Bataillon de Chasseurs Portés ;
  • 1946 : redevient le 16e Bataillon de Chasseurs à Pied ;
  • 1947 : existence éphémère d'un 216e Bataillon de Chasseurs ;
  • 1959 : nouvelle dissolution ;
  • 1963 : en mai, création du 16e Groupe de Chasseurs Portés (16e GCP) à partir des tunisiens du 16e régiment de tirailleurs tunisiens.
  • 1968 : devient le 16e Groupe de Chasseurs Mécanisés (16e GCM) ;
  • 1977 : devient le 16e Groupe de Chasseurs (16e GC) ;
  • 2002 : devient le 16e Bataillon de Chasseurs (16e BC).

Historique des campagnes et des garnisons

De la création à la Grande Guerre

Le 16e bataillon de chasseurs à pied a été formé à Grenoble le 15 janvier 1854 et son commandement confié au chef de bataillon Esmieux.

Du 16 octobre 1855 au 5 juillet 1856, le 16 participe à la campagne de Crimée, tristement célèbre pour les conditions sanitaires déplorables qui furent le lot quotidien du corps expéditionnaire. Charles Ardant du Picq, deuxième chef de corps, décrit sans fard ces tristes conditions dans son livre Études sur le combat).

Rentré en France, le bataillon prend ses quartiers à Toulouse où il restera jusqu'en 1860.

Le 5 août 1860, il embarque à Marseille pour Beyrouth afin de participer à l'expédition en Syrie montée par la France avec d'autres nations européennes. Cette expédition, que l'on qualifierait aujourd'hui d'humanitaire, vise essentiellement à calmer les esprits après les massacres de chrétiens perpétrés par les Druzes dans le mont Liban. La mission du Bataillon consistant, notamment, à protéger les fouilles autour de Djebaïl puis de Saïda en Syrie (aujourd'hui Byblos et Sidon au Liban), il en rapportera le surnom de « 16e bataillon de piocheurs ».

De retour de Syrie, il reprend ses cantonnements à Toulouse, puis entame un long périple qui le conduit à Vincennes (1861), Paris 1863, Strasbourg (1866) et enfin à Besançon (1870) d'où il partira pour la guerre de 1870.

Le 19 juillet 1870, le Bataillon appartient à la 2e division d'infanterie du 1er corps d'armée de l'armée du Rhin. Immédiatement engagé sur la frontière allemande, il se distingue notamment à Wissembourg puis à Niederbronn-les-Bains, à quelques kilomètres de sa garnison actuelle, lors de la bataille de Frœschwiller-Wœrth. Après un repli sur Châlons, le 1er corps d'armée se dirige vers la frontière des Ardennes où va se livrer la terrible bataille de Sedan qui conduira à la capitulation de Napoléon III.

Comme le reste de l'armée vaincue à Sedan, le 16 part alors en captivité en Allemagne.

À Paris, dès l'annonce de la capitulation des révoltes éclatent, l'empire est déchu et la république proclamée. Les nouvelles autorités tentent de poursuivre tant bien que mal la lutte. Ainsi, le dépôt du 16 à Besançon, reçoit l'ordre de mettre sur pied 4 compagnies provisoires qui constitueront le 16e de marche. Ce nouveau bataillon rejoint l'Armée de la Loire et se bat admirablement à Orléans, puis à Beaugency et enfin prés du Mans.

Toutefois, le 29 janvier 1871, l'armistice est signé, la guerre se termine par une cuisante défaite (perte de l'Alsace et de la Lorraine, indemnité de guerre de cinq milliards de francs or, isolement diplomatique total).

L'armée impériale, mal entraînée, mal équipée mais aussi bien mal commandée n'a guère tenu plus de trois semaines et celle de la République quelques mois.

Au mois d'avril 1871, les cadres et Chasseurs de l'ancien bataillon reviennent de captivité : comme leurs frères d'arme de l'ancienne armée du Rhin, ils sont aussitôt engagés par la toute jeune 3ème République pour mettre un terme aux mouvements révolutionnaires qui ont éclaté dans les grandes villes. Le 16 participe à la répression des troubles de la Guillotière (quartier de Lyon situé sur la rive gauche du Rhône) jusqu'en juin.

Durant l'été 1871, les différents détachements du 16 (bataillon de marche, élément rentré de captivité et compagnies de dépôt) sont regroupés au camp de Sathonay et fusionnent pour constituer un nouveau 16e BCP. L'amalgame se termine le 15 septembre, date à laquelle le bataillon reçoit l'ordre de tenir garnison dans Lyon.

Pendant les années d'après-guerre, dans une atmosphère générale toute imprégnée de patriotisme et de militarisme (l'« esprit de revanche » ou revanchisme), le Bataillon va alors connaître une intense période de formation et d'entraînements. Il va aussi régulièrement changer de garnison et se rapprocher de la « ligne bleue des Vosges » chère à Jules Ferry : Clermont-Ferrand (1876-1876), Embrun dans les Hautes-Alpes (1876-1877), Lille et enfin Labry, en Meurthe-et-Moselle.

Durant cette période, toute l'armée est réorganisée et notamment ses réserves. Ainsi, le 22 septembre 1892, est créé le 56e bataillon de chasseurs à pied, formé par les anciens Chasseurs ayant effectué leur service militaire au 16e BCP. Ce bataillon inscrira l'une des plus belles pages de gloire de l'armée française, les 21 et 22 février 1916, à Verdun.

La Grande Guerre

Pendant la Première Guerre mondiale, le 16, à l'instar des autres bataillons de chasseurs et de ses frères d'armes fantassins, va être de toutes les batailles de cet affrontement gigantesque qui va saigner la France et marquer le pays d'une manière indélébile.

Il s'y couvrira de gloire comme l'atteste ce qui suit.

1914. Aux ordres du chef de bataillon Chenèble, il reçoit le baptême du feu le 6 août à quelques kilomètres de sa garnison, à la ferme de Trembloy, entre Briey et Labry. Au contact d'un régiment d'infanterie en attaque ; les combats sont intenses, le 16 va perdre 80 hommes en quelques heures… C'est le début d'une longue liste. Puis, c'est le repli sur la Marne où il se retrouve avec la 42e Division d'Infanterie, au bois de Chapton, à Mondement, à Normée ; il est engagé en Champagne au fort de la Pompelle et à la ferme d'Alger. Après la bataille de la Marne, c'est la course à la mer : le Bataillon, toujours au sein de la 42e DI, est envoyé en Belgique, tout près de la mer, pour s'opposer aux Allemands qui cherchent à franchir l'Yser. C'est là, le 30 octobre, à Ramscapelle, petite bourgade proche de Nieuport, qu'il va inscrire l'une de ses plus belles pages de gloire : un assaut particulièrement audacieux, de nuit à la baïonnette, qui permet d'enlever définitivement le village des mains de l'ennemi. Au cours de cette action, soutenu par des tirailleurs algériens et des Zouaves, le 16 a entraîné avec lui des éléments du 6e de Ligne belge. Le général commandant la 42e DI viendra en personne féliciter le chef de corps pour cette action qui permet de mettre un terme à la course à la mer. Ramscapelle sera la première inscription à apparaître sur son fanion.

1915. Après ces durs combats en Belgique, le bataillon est dirigé vers l'Argonne en janvier 1915 : c'est le début de la guerre de tranchées. Sa brillante participation à cette bataille de stabilisation, notamment dans le secteur de Bagatelle, lui vaut l'attribution de la Croix de guerre 1914-1918 et sa première citation à l'ordre de l'armée. Après quelques semaines de repos au camp de Mourmelon, en août, le Bataillon retrouve les tranchées à Domremy et Douai, à l'Est d'Auberive (à quelques kilomètres de l'actuel camp de Suippes). C'est dans ce secteur de la Champagne, où il sera presque entièrement décimé au cours d'une attaque, que le 16 terminera l'année 1915.

1916. Pendant que son Bataillon dérivé (le 56, commandé par le Lieutenant-Colonel Emile Driant) résiste héroïquement à l'attaque allemande dans le bois des Caures, le 16 est bientôt jeté à son tour dans cette bataille de Verdun qui va devenir la plus célèbre de la Grande Guerre. Il est engagé, d'abord sur les rives droites de la Meuse, à Froideterre, Thiaumont, puis sur la rive gauche dans le secteur de Chattancourt, du Mort-Homme. À partir de la fin septembre il est retiré du front de Verdun pour participer à la bataille de la Somme dont l'objectif général est de desserrer l'étau autour de Verdun. Ce sera les combats du bois de Saint Pierre Vaast, puis ceux Sailly-Saillisel et enfin ceux du ravin de Maurepas où il se voit attribuer une deuxième citation ainsi que la fourragère aux couleurs de la croix de guerre.

1917. Après quelques semaines de repos, le Bataillon est désigné pour faire partie de la grande offensive Nivelle qui doit être menée entre Reims et Soissons. En avril et mai, il est engagé à Berry-au-Bac où son brillant comportement lui vaut une troisième citation, puis à nouveau dans le secteur de Verdun où il se distingue une nouvelle fois, et obtient une quatrième citation avec attribution de la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.

1918. L'année débute par de puissantes offensives allemandes rendues possibles par la signature du traité de Brest-Litovsk avec les Russes. Malgré d'indéniables succès, elle est contenue. C'est alors que les Alliés, renforcés par les Américains du général Pershing, lancent l'assaut final. Durant l'été, le bataillon combat entre Roye et Amiens, puis à Fresnoy-en-Chaussée, il y obtient une cinquième citation. À l'automne, il se bat une nouvelle fois en Champagne où il apprendra la fin des hostilités. Le 19 décembre 1918, le 16 occupe Homburg en Sarre allemande, il y reçoit sa sixième citation ainsi que le droit de porter la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur.

Une septième citation lui sera accordée rétrospectivement pour les combats menés en août 1914.

Pendant les cinquante deux mois de guerre qu'il vient de vivre, le 16e bataillon de chasseurs a vu 3 054 des siens, tous grades confondus, tomber au champ d'honneur.

D'une guerre à l'autre.

Alors que le pacifisme s'empare du pays après la terrible saignée qu'il vient de subir, c'est dans un contexte militaire marqué par le conservatisme, le dogmatisme et l'immobilisme que le 16, à l'instar des autres unités de l'armée française traverse la période allant de 1919 à 1939.

En garnison à Metz puis à St Avold, le 16 appartient à la 11e division lorsque la guerre est à déclarée. Le 9 septembre il pénètre en Allemagne avec sa division et prend position en Sarre. Quelques jours plus tard l'ordre de repli arrive…

Ainsi se termine la timide offensive française qui aura néanmoins coûté trente tués et dix disparus au Bataillon. Après diverses opérations de faible envergure à la frontière, le 16 est envoyé au repos à Château-Salins.

Le 6 avril 1940, il est désigné pour faire partie de la 3e Division Cuirassée (3e DCR) montée à la hâte devant le péril imminent. Devenu Bataillon de Chasseurs Portés, le 16 ne perçoit qu'environ 50% des matériels qu'il aurait dû avoir en dotation… Malgré ces déficits flagrants, la transformation débute, le temps presse…

Un mois plus tard, le 10 mai, l'offensive allemande débute.

Le 13 mai, le front est percé à Sedan et la Meuse franchie par les éléments de tête du 19e corps blindé du général Guderian (régiment d'infanterie Grossdeutschland, abréviation IRGD). Le 14 mai, les divisions blindées (Panzerdivisionen, abréviation Pz-Div) franchissent à leur tour la Meuse et attaque en direction de l'ouest (1re et 2e PZ-Div) et du sud (10e Pz-Div et IRGD) pour élargir la tête de pont. Le haut commandement français, comprenant enfin ce qui se passe, tente de colmater la brèche avec le groupement Flavigny (3e DCR, 3e DIM et reliquats de la 5e DLC) : ce sont les très violents combats de Stonne où ces unités d'active affrontent la 10e Pz-Div et le IRGD du 14 au 18 mai. Le Bataillon participera à cette bataille en interdisant les ponts du canal des Ardennes devant Tannay, au sud-ouest du dispositif. Les combats sont très durs et près de 40 % de ses effectifs disparaissent (150 tués).

Mais la manœuvre allemande se déroule inexorablement : une fois la contre-attaque française bloquée à Stonne, le corps blindé de Guderian, relevé par les divisions d'infanterie arrivées à marche forcée, oblique vers l'ouest et fonce en direction de la Manche qu'il atteint en quelques jours.

À l'arrière, notamment dans la région de Stonne et sur le canal des Ardennes, les combats se poursuivent, les Allemands étant bien décidés à protéger les arrières des Pz-Div engagées seules plein Ouest.

À partir du 26 mai la 3e DCR durement éprouvée se replie vers le centre des Ardennes.

À la fin du mois, il ne reste plus rien de cohérent des unités françaises imprudemment engagées en Belgique. Le 4 juin la bataille de Dunkerque se termine et dès le lendemain les armées allemandes déferlent sur le pays. Dès lors, le repli s'accélère malgré les incessants combats d'arrière garde menés par la division. C'est notamment le cas le 10 juin à Perthes où le bataillon perd encore 45 hommes sur les 250 qui lui restent et où sa route croise celle d'un certain capitaine de Hautecloque. Ou encore le 12 juin à la ferme de Vadenay. Et enfin les 13 et 14 juin où il tente vainement d'interdire le franchissement de la Marne. C'est dans la région de Flavigny, le 17 juin, que le bataillon reçoit l'ordre de cesser le combat.

Le 17 au soir, le chef de corps ordonne aux survivants de se séparer et de partir en petits groupes plein Sud, vers le Nivernais, où presque tous se retrouveront trois semaines plus tard, juste avant la dissolution officielle du bataillon.

Il importe de souligner que le 16e BCP fait partie de ceux qui n'ont pas faibli en 1940 : près de 250 des siens (9 officiers, 41 sous-officiers et environ 200 chasseurs) ont laissé leur vie au combat et pour son action sur le canal des Ardennes, le bataillon sera cité à l'ordre de l'armée et autorisé à inscrire « Tannay » dans les plis de son fanion.

Le 1er septembre 1940, le 16 est reformé en zone libre, à Limoges pour faire partie de la 1re demi-brigade de Chasseurs à pied. Il y restera jusqu'à la dissolution de l'armée d'armistice, fin novembre 42, juste après l'occupation de la zone libre par les Allemands. Plusieurs officiers et sous-officiers rejoignent alors l'Organisation de la Résistance de l'Armée (ORA) et participent activement aux différentes actions qui sont menées.

Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie (opération overlord). Le 20 octobre, le 16e BCP est reformé à partir de différents éléments issus du maquis. Après une instruction accélérée, il est affecté au XXe corps d'armée US avec lequel il prend une part active à la libération de Metz, du 18 au 22 novembre. C'est avec cette grande unité que le Bataillon termine la guerre dans la région de Mayence, sur les bords du Rhin. Il effectue des opérations de police en Allemagne jusqu'en 1946, date à laquelle il rejoint Arras, sa nouvelle garnison.

Des guerres d'indépendance à la guerre froide.

Une fois installé dans la citadelle d'Arras, le 16 s'aligne sur ses nouvelles structures et entreprend un cycle d'instruction et d'entraînement qui le font s'éloigner parfois pendant plusieurs mois : ce sera notamment le cas de juillet à décembre 1947, lors de sa participation à des exercices en petite Kabylie.

C'est durant cette période que la base arrière du 16 va devoir constituer un bataillon un peu particulier mis sur pied par le gouvernement de l'époque pour faire face à une situation sociale très tendue dans le Nord. Composée de rappelés disponibles de la classe 45, cette unité à l'existence éphémère (un peu plus d'un mois) a été nommé 216e bataillon de chasseurs.

Si la participation du 16 à la guerre d'Indochine se limite à l'envoi de renforts individuels (un capitaine et trois lieutenants y laisseront la vie en combattant), il n'en est pas de même de la guerre d'Algérie où le Bataillon débarque le 22 novembre 1954. D'abord pour interdire la frontière tunisienne, ensuite pour maintenir l'ordre en Kabylie. Il retrouve Arras à la fin du mois de juin en ayant été cité six fois à l'ordre de la division et dix fois à l'ordre de la brigade.

Le repos est de courte durée puisqu'il embarque pour le Maroc dès les premiers jours d'octobre. Après un bref séjour à Rabat, le Bataillon rejoint la frontière algéro-marocaine, en pleine montagne, où il mène de nombreuses opérations dites de « pacification ». En mars 1956, le Maroc accède à l'indépendance, le 16 est engagé dans la défense de la frontière pendant encore quelques mois encore, puis progressivement, comme le reste de l'armée française, il est désengagé de ce pays désormais autonome. Cette situation se traduit par la dissolution du Bataillon le 13 janvier 1959, les cadres et chasseurs étant mutés aux unités en opérations en Algérie. Seul subsiste alors un centre d'instruction à Arras (CI/16e BCP), c'est lui qui, tout naturellement, devient le gardien des traditions.

C'est le 24 mai 1963 qu'est à nouveau créé un 16e Bataillon de Chasseurs, à partir des éléments du 16e Tirailleurs mécanisés. La nouvelle appellation est "Groupe de Chasseurs Portés". Les traditions des Tirailleurs étaient fortes, mais progressivement ce sont celles des Chasseurs qui vont s'imposer et cela d'autant plus rapidement que le CI/16e BCP est dissout le 31 janvier 1964. Les troubles de la décolonisation s'estompent petit à petit et la vie de garnison reprend ses droits avec son lot d'instruction et d'entraînements aux rythmes des incorporations des recrues du contingent.

1968 est une année importante pour le 16 : d'une part, il change d'appellation pour devenir le 16e Groupe de Chasseurs Mécanisés ; d'autre part, il rejoint la garnison de Saarburg, sur les bords de la Sarre allemande et intègre la 1re Brigade mécanisée (PC à Saarburg) qui appartient elle-même à la 1re division blindée (PC à Trèves, Trier en allemand).

Avec la petite ville de Saarburg, c'est le début d'une longue amitié qui va durer 42 ans, ce qui en fait la garnison dans laquelle le 16 est resté le plus longtemps depuis sa création. Le Bataillon tissera des liens étroits avec toute une partie de la population de Saarburg même, mais aussi des villages environnants avec lesquels chaque compagnie va se jumeler.

Avec l'installation à Saarburg, c'est une nouvelle ère qui débute pour le bataillon : celle du corps blindé mécanisé (CBM) qui s'inscrit ouvertement dans l'hypothèse d'un affrontement Est-Ouest, plus connu sous le nom de « guerre froide » et qui ne s'achèvera qu'après la chute du mur de Berlin et l'éclatement du pacte de Varsovie au tout début des années 1990.

Durant toutes ces années, le Bataillon va vivre une période d'excellence tant dans le domaine de l'instruction, que dans celui de l'entraînement et cela dans un environnement interallié particulièrement enrichissant et motivant. En effet, il entretient des relations étroites avec ses unités jumelées qu'elles appartiennent à la Bundeswher à l'armée américaine ou belge.

Devenu 16e Groupe de Chasseurs (16e GC) en 1975, le bataillon va changer plusieurs fois de subordination au gré des restructurations que l'armée de terre met en œuvre pour s'adapter à la situation internationale et plus particulièrement à la disparition du pacte de Varsovie : après avoir appartenu au 2e Corps d'Armée (Baden-Baden), puis au 1er Corps d'Armée (Metz) et enfin au 3e Corps d'Armée (Lille) ; d'abord au sein de la 1re division blindée (Trèves) puis de la 10e division blindée (Chalons-en-Champagne) et enfin de la 2e division blindée.

En ce qui concerne l'équipement en matériel majeur, dans les années 1970, le 16 utilise tous ceux de la gamme AMX 13 ; à partir des années 1980 arrivent les VAB, AMX 10 P et autres AMX 30. C'est également à cette époque qu'arrive le premier fusil d'assaut français, le FAMAS, qui remplace le pistolet mitrailleur MAT 49 et le fusil semi-automatique MAS 49-56, ainsi que leurs équipements associés (les brelages en cuir, dit brelages « pur porc ») qui auront marqués bien des générations de jeunes Français.

Projections et armée de métier.

C'est en 1992 que le bataillon participe pour la première fois de manière significative à ce qui va devenir au fil du temps les « opérations extérieures » (OPEX). C'est la 2e compagnie qui a cet honneur en prenant ses positions dans la région de Maslenica, sur la côte dalmate en Croatie.

La loi française interdisant d'envoyer des Appelés en opération hors des frontières nationales, seuls ceux ayant signé un contrat peuvent participer à ce type d'opération, ce sont des volontaires services longs (VSL) ayant choisi de participer à une action extérieure, d'où l'appellation AVAE (appelés volontaires pour une action extérieure). Au sein du bataillon le recrutement ne pose pas de problème : venant de toutes les unités comme de toutes les spécialités, ce sont chaque fois des unités de marche qui sont constituées. Une chose est certaine : les Appelés volontaires, instruits, entraînés et motivés constituent une troupe d'excellente qualité.

En 1996 le Président de la République annonce la refonte de l'outil de Défense et la suspension du service national. Faisant partie des unités maintenues à l'ordre de bataille, le 16 entame sa professionnalisation en janvier 1997 et l'achève quatre ans plus tard, en janvier 2001. Celle-ci, comme pour tous les régiments concernés de l'armée de Terre est grandement facilitée par la présence d'un fort contingent de VSL (au 16 ils étaient plus de 300 à la fin de 1996 !).

Au gré des aléas de la situation internationale et grâce à la professionnalisation, les occasions de quitter la garnison sont nombreuses, que ce soit dans le cadre de compagnies isolées (Bosnie, république de Côte d'Ivoire, Kosovo, Guyane, Nouvelle-Calédonie, Afghanistan, Liban) dans celui d'un état-major tactique chef de corps en tête (Bosnie, Kosovo, république Centrafricaine, Tchad, république de Côte d'Ivoire, Liban) ou bien encore en simple entraînement de durée moindre (Bulgarie, Roumanie, Slovaquie, Émirats Arabes Unis). Ainsi, au bout de quelques années, il est tout à fait banal qu'un Chasseur soit allé plusieurs fois sur le même théâtre…

Unité de métier, aligné sur les structures de tous les régiments d'infanterie de l'armée de Terre, équipé de matériels performants, participant avec brio aux OPEX, le 16 n'avait plus rien à voir avec son appellation datant de la guerre froide (groupe de chasseurs), c'est la raison pour laquelle il devient en 2002, le 16e bataillon de chasseurs, dernier et unique survivant des bataillons de chasseurs à pied, portés et mécanisés.

Aujourd'hui installé dans sa nouvelle garnison, bientôt équipé des matériels les plus modernes (système FELIN et VBCI) le 16 poursuit sa route, fier de son passé et confiant dans son avenir.

Repères chronologiques

  • 15 janvier 1854 : création du Bataillon,
  • 1855 - 1856 : campagne de Crimée ;
  • 1860 - 1861 : expédition en Syrie ;
  • 1870 - 1871 : guerre franco-prussienne ;
  • 1914 - 1918 : Grande Guerre (7 citations, attribution de la fourragère Rouge, inscription "Ramscapelle" au fanion) ;
  • 1939 - 1940 : campagne de France (1 citation, inscription "Tannay" au fanion) ;
  • 1944 - 1945 : combats pour la libération ;
  • 1954 - 1955 : campagne d'AFN ;
  • 1955 - 1959 : campagne du Maroc ;
  • 1968 : installation à Saarburg, en Allemagne où le 16 restera en garnison pendant 42 ans ;
  • 1997 - 2000 : professionnalisation : les chasseurs d'active remplacent les appelés, multiples participations aux opérations extérieures (OPEX) ;
  • 2010 : retour en France et installation à Bitche, en Moselle, en lieu et place du 57e régiment d'artillerie dissous, poursuite de la participation aux OPEX.

Chefs de corps

  1. 1854 : Esmieux ;
  2. 1858 : Ardant du Picq ;
  3. 1863 : Guys ;
  4. 1867 : D'Hugues ;
  5. 1871 : Le Cer ;
  6. 1872 : Potiron de Boisfleury ;
  7. 1874 : Caillard ;
  8. 1879 : Recamier ;
  9. 1880 : Amos ;
  10. 1883 : Blancq ;
  11. 1888 : Critani de Ravarant ;
  12. 1888 : Couilleau ;
  13. 1893 : Laudan de Chirlochon ;
  14. 1898 : de Ferraudy ;
  15. 1906 : Hallouin ;
  16. 1907 : Sauvage ;
  17. 1910 : Laignelot ;
  18. 1914 : Cheneble ;
  19. 1914 : Poirel ;
  20. 1915 : Bahzere de lanlay ;
  21. 1915 : Mealin ;
  22. 1916 : D'Aquin ;
  23. 1919 : Clarion ;
  24. 1928 : Crepin ;
  25. 1930 : Magrin Vernerey (dit "Monclar") ;
  26. 1931 : Berlon ;
  27. 1933 : Maviel ;
  28. 1935 : Cherriere ;
  29. 1937 : de Warimghem ;
  30. 1940 : de Font Reaulx ;
  31. 1942 : Bigot ;
  32. 1942 : Aubry ;
  33. 1945 : Varret ;
  34. 1947 : Blanchard ;
  35. 1948 : Arnould ;
  36. 1950 : Salle ;
  37. 1952 : Frappe ;
  38. 1953 : Le Josne ;
  39. 1954 : Michel ;
  40. 1956 : du Broca ;
  41. 1958 : Rogere ;
  42. 1962 : Gastine ;
  43. 1964 : Hubert ;
  44. 1966 : Collin ;
  45. 1968 : Brem ;
  46. 1970 : Bossahrd ;
  47. 1972 : Magne ;
  48. 1974 : Imbert ;
  49. 1973 : David ;
  50. 1978 : de Bouet de Portal ;
  51. 1980 : Fietier ;
  52. 1982 : de la Roque ;
  53. 1984 : Clerc ;
  54. 1986 : Muriel ;
  55. 1988 : Rageot ;
  56. 1990 : Ollion ;
  57. 1992 : Py ;
  58. 1994 : Wood ;
  59. 1996 : Thomas ;
  60. 1998 : Ribayrol ;
  61. 2000 : de Courrèges d'Agnos ;
  62. 2002 : Le Ray ;
  63. 2004 : Barrera ;
  64. 2006 : Seigle ;
  65. 2008 : Nicol ;
  66. 2010 : de Larouzière.

Traditions

Insigne

L'insigne du Bataillon d'Acier se compose d'un corps de chasse portant sur le pavillon le chiffre "16" et dans son enroulement, un lion héraldique dressé, tenant dans sa griffe gauche un écu orné d'une roue dentée qui porte en son centre les armes de la ville de Metz.

  • Le corps de chasse est commun à tous les bataillons de chasseurs.
  • Le lion des Flandres rappelle que le 16 a tenu garnison à Lille de 1877 à 1913.
  • L'écu orné d'une roue dentée rappelle qu'en 1940, le 16 a appartenu à une division cuirassée.
  • Les armes de la ville de Metz (sable et argent) rappellent que le 16 a séjourné dans cette ville de 1919 à 1931 et a participé à sa libération en 1944.

Devise

Contrairement à la majorité des régiments de l'armée française, les Bataillons de Chasseurs n'ont pas de devise au sens strict du terme.
En revanche ils ont chacun un refrain.
Ces refrains, écrits avant et pendant la première guerre mondiale, visent à résumer en quelques mots la « personnalité » du bataillon. Leur origine se perd dans l'histoire, anecdotique ou héroïque, de chacun d'entre eux.
« Seizième bataillon de chasseurs à pied, seizième bataillon d'acier » : tel est le refrain du 16 en l'honneur des combats de Ramscapelle.
Ce refrain est souvent accompagné du cri de ralliement poussé par une voix de stentor « Et le 16 est toujours ??? » ; « D'acier » lui hurlent en cœur les chasseurs présents.

Drapeau

À l'instar des autres bataillons de chasseurs de l'armée française, le 16e BC ne dispose pas d'un drapeau propre.
En effet, en témoignage de leur unité et de leur cohésion, les bataillons de chasseurs se sont vu attribuer un seul et même emblème dès leur création. Sur ce drapeau sont inscrits les hauts faits d'arme réalisés par les chasseurs : de fait, il est l'un des plus décorés de l'armée française.
Chaque bataillon assure à tour de rôle la garde du drapeau pendant une année.
De nos jours, la cérémonie de passation de ce drapeau se déroule à l'occasion de la commémoration des combats de Sidi-Brahim qui a lieu, chaque année, au château de Vincennes, berceau des Chasseurs.
Si les Bataillons de Chasseurs n'ont pas un drapeau qui leur est propre, chaque bataillon possède en revanche son propre fanion sur lequel sont inscrits les faits d'armes dudit bataillon.
Ainsi, le fanion du 16e BC est-il décoré de la croix de guerre 14-18 (avec six palmes et une étoile de vermeil) et de la croix de guerre 39-45 (avec une palme).
Il est en outre orné de la fourragère Rouge.
En ses plis sont inscrits les lieux des batailles où les Anciens se sont particulièrement illustrés : "Ramscapelle" et "Tannay".

Décorations

Au cours de la Grande Guerre, le 16e Bataillon de Chasseurs est cité 7 fois à l'ordre de l'armée, ce qui lui vaut l'attribution de la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur (familièrement appelée : « fourragère rouge »).
Au cours de la seconde guerre mondiale, le 16 reçoit une citation pour sa brillante participation à la campagne de France.

Chant

Les Bataillons de Chasseurs, contrairement à la plupart des régiments d'infanterie, ne possèdent pas de chant propre.
Traditionnellement le personnel interprète les deux chants chasseurs par excellence, que sont la Sidi-Brahim et la Protestation.
En outre, chaque bataillon a son propre refrain, comme explicité ci-dessus.

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au bataillon

Les faits d'armes des Chasseurs du 16 sont nombreux, comme l'indique la fourragère Rouge qui orne son fanion.
Toutefois les deux plus marquants sont indéniablement la prise du village de Ramscapelle en 1914 et la défense de Tannay en 1940, dans les jours qui suivent la bataille de Stonne.
Les noms de ces deux combats héroïques sont inscrits en lettre d'argent dans les plis de son fanion.

Personnalités ayant servi au sein du bataillon

Charles Ardant du Picq a été le second chef de corps du bataillon. Tué le 15 août 1870, à Gravelotte, à la tête du 10e d'Infanterie, il est l'auteur d'un ouvrage toujours d'actualité, intitulé : Études sur le combat. Dans ce livre, travail de toute une vie, le colonel Charles Ardant du Picq donne à l'homme la place qui est la sienne dans la guerre en écrivant : "Le combat est le but final des armées et l’homme est l’instrument premier du combat" ou bien encore "Il arrive souvent que les gens qui traitent de la guerre, prenant l’arme comme point de départ, s’imaginent que l’homme en fera toujours l’emploi prévu par leurs règles et préceptes… Mais l’homme ainsi conçu est l’homme des spéculations de cabinet, l’homme calme, reposé, repu, attentif, obéissant, des terrains d’exercice et des champs de manœuvre, mais non cet être nerveux, surexcité, mobile, s’échappant à lui-même, qui du chef au soldat, est le combattant.". Il est le premier auteur à insister sur la dimension psychologique, sur la peur et les tourments qui frappent le combattant, en rappelant l’importance du ressenti et la prééminence de la passion sur la raison lorsque la bataille fait rage. Autant d'éléments qui constituent ce que l'on appelle aujourd'hui « le moral » et qui orientent toujours les réflexions, notamment aux États-Unis.

Raoul Magrin-Vernerey, dit « Monclar », né le 7 février en 1892 à Budapest, en Hongrie, a été le 25e chef de corps du bataillon. Figure légendaire de la Légion étrangère, tant pour ses titres de guerre, ses campagnes, ses blessures que ses très nombreuses décorations, le général de corps d'armée Raoul Magrin Vernerey repose aujourd'hui dans la crypte des Invalides. Cet homme exceptionnel est l'auteur d'un remarqué Catéchisme du légionnaire. Il est également réputé pour avoir échangé, en 1951, ses étoiles de général pour des galons de simple lieutenant-colonel afin de prendre le commandement du bataillon français mis à la disposition de l'ONU, en Corée. Il a donné son nom à une promotion de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.

Charles Delestraint a commencé sa carrière militaire en choisissant de servir au 16e bataillon de Chasseurs après sa formation de Saint-Cyrien et de jeune officier, le 1er octobre 1900. Le général Delestraint est connu pour son refus de l'armistice, de l'occupation et du nazisme. Contacté par Jean Moulin le 28 août 1942, il s'entend avec lui sur l'opportunité de séparer, au sein de la résistance, le politique du militaire. Le 11 novembre 1942, il devient sous le pseudonyme de Vidal, le chef de l'armée secrète qui regroupe les éléments combattants des réseaux Combat, Libération et Franc-Tireur. Il entre alors dans la clandestinité et s'installe à Lyon, près du siège de la Gestapo. Il constitue l'état-major de l'armée secrète : Frenay, le commandant Castaldo, le général Desmazes, Hardy, Aubrac, Lassagne. Au mois de février 1943, il se rend à Londres avec Jean Moulin afin de coordonner l'action de l'Armée secrète avec celles du commandant inter-allié. De retour en France, il développe les maquis en particulier celui du Vercors. Travaillant inlassablement à l'unification et à la cohésion opérationnelle de ses troupes, VIDAL privilégie la préparation du jour de préférence à l'action démonstrative et ponctuelle. Le 15 mars 1943 son état major est sévèrement décapité par une série d'arrestations. Le mardi 9 juin 1943, le général Delestraint est arrêté par l'Abwehr au métro Muette alors qu'il se rendait à un rendez-vous clandestin. Après neuf mois d'instruction, durant lesquels il ne révéla aucune information il est déféré devant le tribunal de Breslau et interné la 10 mars 1944, au camp de concentration de Natzweiler-Struthof sous le statut de Nacht und Nabel. Devant l'avance des alliés, les prisonniers furent déplacés au camp de Dachau, c'est là qu'il est froidement exécuté le 19 avril 1945.

Le Bataillon aujourd'hui

Après avoir accompli un véritable tour de force en réussissant simultanément un déménagement difficile et une brillante participation aux opérations extérieures de l'armée française, le Bataillon poursuit son enracinement dans le pays de Bitche ainsi que l'entrainement de fond qui le caractérise.

En effet, pour faire face à des engagements de plus en plus complexes et à des missions exigeantes et éprouvantes, le 16 s'entraîne sans relâche. Cet effort est payant puisque le Bataillon parvient admirablement à donner la preuve de sa disponibilité, de sa capacité opérationnelle et de sa faculté d’adaptation, répondant ainsi parfaitement aux nouvelles exigences de l’infanterie.

Bien loin d’être remise en question, sa spécificité mécanisée demeure d’actualité, et démontre sa pertinence dans les engagements modernes, jusque dans les opérations de basse intensité. La capacité du 16 à la faire valoir encore aujourd’hui relève du défi, et témoigne d’une professionnalisation réussie.

Subordination

Le 16e BC appartient à la 2e Brigade Blindée (2e BB, PC à Strasbourg), dont il constitue l'un des deux régiments d'infanterie.

Il dépend de la base de défense (BDD) de Phalsbourg et la formation initiale des chasseurs d'active est effectuée au Valdahon.

Composition

Le 16 comprend deux éléments bien distincts :

  • une partie projetable (environ 80 % du bataillon, 4 compagnies de combat, 1 compagnie d'éclairage et d'appui, 1 compagnie de commandement et de logistique) ;
  • une partie base plus particulièrement chargée d'assurer la vie en garnison, l'instruction des nouveaux arrivants et la sécurité des installations : la compagnie d'administration et de soutien. Cet élément n'a pas vocation à intervenir à l'extérieur.

Plus concrètement, le 16 aujourd'hui comprend 1 100 chasseurs (50 officiers, 250 sous-officiers, 800 chasseurs d'active) et 28 civils.

Pour la cité de Bitche, le 16 « pèse » près de 350 familles et plus de 480 enfants, dont la plupart en jeune âge.

Missions

Le 16e BC est prioritairement destiné au combat de haute intensité dans l'environnement du char Leclerc et de l'hélicoptère Tigre.
Pour remplir les missions qui pourraient lui être confiées dans ce cadre, le 16 utilise actuellement l'AMX 10 P.
Dans un proche avenir, le Bataillon sera équipé du nouveau véhicule de combat de l'infanterie française : le VBCI.
Enfin, il convient de souligner que conformément au vieil adage « qui peut le plus, peut le moins », le 16e BC est parfaitement apte à remplir toutes les missions de basse intensité que remplissent aujourd'hui les unités d'infanterie, comme le démontre, depuis plus de 15 ans maintenant, ses nombreuses participations aux opérations extérieures.

Matériels

AMX 10P

Véhicules

L'unité est équipée d'environ 200 véhicules de tout types (AMX 10 P, Véhicule de l'Avant Blindé (VAB), Véhicule blindé léger (VBL), TRM 10000, GBC 180, TRM 2000, Peugeot P4, ambulances, VL, motos…).

Armement

  • FAMAS de niveau 3 avec viseur laser ;
  • Fusils de tireur d'élite FRF2 de 7,62 mm et PGM Hecate II de 12,7 ;
  • Lance-roquettes antichar AT4CS (utilisables en espace clos) ;
  • Missiles (Eryx et Milan (missile) 3) ;
  • canons de 20 mm des AMX 10 P ;
  • Mortiers de 81 mm ;
  • Lance-grenades individuels (LGI).

Autres équipements

  • Matériels de transmissions sophistiqués de 4e génération ;
  • Appareils de vision nocturne à intensification de lumière ;
  • Lunettes thermiques (MIRA et MIRABEL) ;
  • Informatique avec un parc de plus 80 PC.

Stationnement

Depuis sa création, le 16e Bataillon de Chasseurs a occupé les garnisons suivantes :

  • 1854 : Grenoble,
  • 1855 : Auxonne,
  • 1857 : Toulouse,
  • 1861 : Vincennes,
  • 1863 : Paris,
  • 1866 : Strasbourg,
  • 1869 : Besançon,
  • 1871 : Lyon,
  • 1873 : Clermont-Ferrand,
  • 1876 : Embrun,
  • 1877 : Lille,
  • 1913 : Labry,
  • 1919 : Longeville-les-Metz,
  • 1931 : Saint-Avold,
  • 1936 : Toul,
  • 1942 : Limoges,
  • 1945 : Egreville,
  • 1946 : Arras,
  • 1958 : Agadir,
  • 1960 : Neustadt an der Weinstrasse,
  • 1968 : Saarburg,
  • 2010 : Bitche.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sources et bibliographie

  • Études sur le combat, Charles Ardant du Picq, 1881 (nombreuses rééditions).
  • Le Liban et l'expédition française en Syrie, 1860-1861. Documents inédits du général A. Ducrot (1921).
  • 5 siècles d'infanterie française, général Craplet, éditions ADDIM (1967).
  • Le Fantassin de France, général Bertin, SHADT BIP éditions (1988).
  • Histoire de l'armée française de 1914 à nos jours, Philippe Masson, éditions Perrin (1999).
  • Historiques du 16e BC, 1998 et 2006 (ce dernier paru aux éditions Lavauzelle).

Notes et références




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