- Le nez qui voque
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Le nez qui voque est le second roman de l'écrivain et dramatuge québécois Réjean Ducharme. Il est publié chez Gallimard en 1967 et succède à L'Avalée des avalés, œuvre qui avait révélé l'auteur l'année précédente, et valut à Ducharme, âgé d'à peine 25 ans, une nomination au Goncourt.
Synopsis
Dans Le nez qui voque, le narrateur est un adolescent de 16 ans, qui se présente sous le pseudonyme de Mille Milles. L'action se déroule principalement dans une chambre située au 417 de la rue de Bonsecours, face à la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Montréal, et est centrée autour du narrateur et d'une adolescente de 14 ans, dont le nom véritable est Ivugivic mais à laquelle Mille Milles s'adresse par le nom « Chateaugué », allusion à Châteauguay, ville du Québec.
Mille Milles parle de Chateauguay comme étant sa sœur, non pas de sang mais de l'air. Les deux protagonistes ont conclu un pacte de suicide dont la date n'a pas été choisie, ou n'est pas révélée au lecteur. Au fil du roman, Réjean Ducharme fait choisir à ses personnages un autre mot, tiré au hasard du dictionnaire, pour le substituer au mot « suicide ». Ce mot sera remplacé par « branle-bas », et le verbe « suicider » (ou « branle-basser ») sera conjugué conséquemment par les deux héros.
Les deux personnages vivent un amour chaste, sur lequel l'amitié prédomine. Ils dorment dans le même lit, mais ne s'embrassent même pas. Le refus de passer à l'âge adulte et la nécessité d'avoir des rapports physiques sont, avec la mort, les thèmes principaux du récit.
Mille Milles évoque parfois ce qui semble être la masturbation, exprimée dans les mots de Ducharme par le verbe « s'hortensesturber ». Éventuellement, Mille Milles et Chateaugué décident de se fondre en une seule identité, qu'ils baptiseront « Tate ».
Comme dans toute l'œuvre de l'auteur, le roman est ponctué de fréquents néologismes.
Récompenses
- Prix littéraire de la Province de Québec (1967).
Catégories :- Roman canadien
- Roman québécois
- Roman paru en 1967
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