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Le Grand Nu (Suzor-Coté)
Pour les articles homonymes, voir Le Grand Nu (homonymie).Le Grand Nu est l'une des œuvres importantes du peintre canadien Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté.
Au moment où Marc-Aurèle Coté (Suzor-Coté) entre à Paris en 1891, deux écoles de l'art pictural s'affrontent: l'académisme et l'impressionnisme. Pour les grandes institutions parisiennes de l'art pictural, pour l'École des Beaux-Arts et les académies Julian et Colarossi où Marc-Aurèle Coté étudia, l'académisme était la règle. Parmi les figures dominantes de l'art pictural et sculptural de l'époque il y a alors William Adolphe Bouguereau, peintre et membre de l'Académie des Beaux-Arts, Auguste Rodin, sculpteur de réputation internationale et Jules Joseph Lefebvre, peintre professeur à l'Académie Julian et à l'École des Beaux-Arts. Moins appréciés sont Pierre Auguste Renoir et Édouard Manet et plusieurs autres dont l'art emprunte aux deux écoles de l'art, l'académisme et l'impressionnisme. Souvent, ces peintres se voient refuser l'accès aux Salons des Artistes. Face à la situation, ces peintres établirent alors leur Salon des Refusés.
Aussi, Marc-Aurèle Coté étudiant de l'École des Beaux-Arts et des académies Julian et Colarossi a-t-il nécessairement produit en 1891 et les années suivantes un nombre élevé d'académies rencontrant les normes de l'académisme exigées des étudiants. De plus, il côtoie un sculpteur très en vue mais rejeté au Canada français pour la nature osée de ses œuvres [1], Auguste Rodin. Marc-Aurèle Coté produit alors des œuvres aux touches picturales fort variées, profitant souvent de la présence d'un nu vivant. Aussi, c'est sans doute à cette époque que, tel que rapporté par Laurier Lacroix [2], Suzor-Coté produisit ses six Études de femme qu'il déclara avoir fait de mieux [3]. Une de ses œuvres, est le Grand Nu, une académie d'une amie d'Auguste Rodin. Conçu selon les normes de l'académisme, ce Grand Nu est peut-être une des six Études de femme que Suzor-Coté déclara avoir fait de mieux. Car l'académicien Marc-Aurèle Coté s'était donné comme modèle de suivre les préceptes des grands maîtres de la Renaissance, des Raphaël et des Léonard de Vinci.
Références
- ↑ Site du musée Rodin
- ↑ Laurier Lacroix, "Suzor-Coté, matière et lumière" (page 288)
- ↑ La Presse, 30 novembre 1922
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Catégorie : Tableau d'un peintre canadien
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