La Maison du sommeil

La Maison du Sommeil (The House of Sleep, en anglais) est un roman de Jonathan Coe, paru en 1998. Il a reçu le prix Médicis étranger la même année. L'intrigue se déroule en 1984 dans les chapitres impairs et en 1996 dans les chapitres pairs. On y retrouve les mêmes personnages avec douze ans de décalage. Ils se sont tous croisés dans l'impressionnante bâtisse d'Ashdown perchée en haut d'une falaise des côtes anglaises. Au fil des pages, on découvrira peu à peu tout ce qui s'y est tramé autrefois et tout ce qui s'y passe actuellement : des événements plus ou moins étranges où le sommeil et l'identité s'entremêlent dans cet univers à mi-chemin entre les années 1980 et les années 1990.

Résumé

Tout commence au début de l'automne 1983. Sarah et Grégory vivent à Ashdown dans une vieille maison au bord de la mer, en haut d'une falaise, transformée en résidence étudiante. Grégory fait des études de médecine et doit partir à Londres étudier la psychiatrie alors que Sarah reste encore un an à étudier dans cette ville et s'apprête à devenir institutrice. Ils sortent ensemble depuis un an, c'est leur dernière soirée avant de se séparer. Ce sera aussi leur dernière soirée avant de rompre. En effet, depuis un moment Sarah n'est plus heureuse avec Grégory. Attirée par ses goûts intellectuels, elle l'avait apprécié au début de leur relation. Mais très vite, il lui avait paru froid et hautain. Elle n'apprécie pas non plus la perversité qui s'est immiscée dans leurs relations sexuelles : en particulier, elle ne supporte plus le "jeu" de Gregory au cours duquel il appuie fortement sur ses paupières en répétant "j'espionne".

Le même jour, Sarah s'était fait insulter par erreur par un jeune homme inconnu dans la rue. Elle avait ensuite fait la rencontre dans un café étudiant de Véronica à qui elle avait parlé de son expérience en des termes assez évasifs et étranges. Puis, rentrée à la résidence, elle avait discuté avec Robert, un autre étudiant qui venait de s'y installer. Elle lui avait raconté "l'insulte" et il avait été sensible à ce qu'elle avait ressenti. Il était lui-même assez éprouvé par la mort d'une chatte à qui il s'était attaché.

Lorsque Sarah raconte son après-midi à Grégory, ce dernier se trouve dans l'incapacité de comprendre les sentiments de Sarah. Il souhaite une fois de plus se lancer dans leur "jeu", une fois de trop pour Sarah, qui décide de rompre. Mais Grégory la prend de court, et lui annonce qu'il la quitte. Ils passent une dernière nuit ensemble, la dernière.

Douze ans plus tard, la résidence n'accueille plus d'étudiants. Elle a été transformée en clinique des troubles du sommeil. Elle est dirigée par le Dr Dudden (Grégory). Dans cette clinique travaille aussi Cléo Madisson, femme d'une trentaine d'années visiblement lesbienne. Elle et le docteur ne peuvent pas se supporter. Le Dr Dudden est heureux car il vient d'accueillir un client important : Terry Worth. C'est un journaliste de cinéma qui affirme vivre sans sommeil et qui a réussi à regarder des films durant dix jours d'affilée sans s'endormir. Il a accepté de se faire étudier par la clinique. N'arrivant pas à dormir, le journaliste s'est relevé et il rencontre Cléo dans le hall de la clinique. Elle le met en garde contre le Dr Dudden et lui parle des expériences qu'il mène sur des rats sur la privation de sommeil. Terry lui avoue qu'il a accepté de venir à la clinique car il y a vécu autrefois. Il lui parle d'une amie qui souffrait de troubles narcoleptiques.

Sarah est en effet narcoleptique, même si elle ne le sait pas encore lorsqu'elle est étudiante à Ashdown. Elle a tout de même découvert, lors de sa relation avec Grégory, qu'il lui arrivait de faire des rêves tellement vrais qu'elle les confondait avec la réalité. Elle en a fait un la nuit suivant sa rupture, et elle est persuadée que Robert, l'étudiant qu'elle vient de rencontrer, vient de perdre sa sœur. Il s'ensuit un amusant quiproquo qui est vite résolu. Sarah parle alors à Robert de ses troubles du sommeil et ils passent une partie de la nuit à discuter. Ce soir-là, Robert tombe irrémédiablement amoureux de Sarah. Il en parle à son ami Terry, et avoue aussi avoir raconté à Sarah qu’il avait eu une sœur jumelle abandonnée à la naissance, ce dont il n’avait jamais parlé avant. Il apprend cependant que Sarah sort à présent avec Véronica.

En effet, le lendemain de sa soirée avec Robert, Sarah a retrouvé Véronica, avec qui elle avait commencé à lier une amitié. Les deux jeunes femmes ont passé une journée ensemble, puis Sarah s’est retrouvée à dormir chez Véronica, puis enfin à en faire son amante.

En 1996, Sarah est devenue institutrice ; elle est divorcée et a trente-cinq ans. Elle travaille à Londres et s’occupe en ce moment d’un stagiaire. Ce dernier lui apporte une lettre d’une de ses camarades de fac, qui dit connaître Sarah. Cette jeune femme s’appelle Ruby. En effet, Sarah s’est occupée d’elle lorsqu’elle était étudiante à Ashdown et que Ruby n’était qu’une enfant. Sarah, heureuse d’avoir de ses nouvelles, l’invite à dîner. Ensemble, elles évoquent le passé. Ruby lui avoue que cette période de sa vie a été très heureuse. Elle se souvient en particulier d’une après-midi qu’elle a passée à la plage avec Sarah et Robert. Elle s’étonne qu’ils ne soient pas sortis ensemble à l’époque. Sarah lui parle de Véronica puis de ses troubles du sommeil.

L’aventure entre Sarah et Véronica devient de plus en plus sérieuse. Les deux femmes se montrent très affectueuses l’une envers l’autre, même en public. Elles se voient souvent au café Valladon où se retrouvent les étudiants. Elles y ont un vieux livre fétiche des années 1930 : La Maison du Sommeil, dont elles rient ensemble. Une grande chambre vient de se libérer à la résidence, et Sarah propose à Véronica de s’y installer avec elle. Robert a du mal à accepter la nouvelle mais il ne montre pas trop ses souffrances. Il est de plus en plus amoureux de Sarah avec laquelle il a lié une amitié durable. Sans savoir ce que le livre représente pour Véronica et elle, il confie à Sarah que s’il a quelque chose à lui dire un jour, il lui laissera un message à la page 173 de La Maison du Sommeil. Il a d’ailleurs commencé à lui écrire un poème, mais il n’en parle à personne.

Comme la chambre de Sarah est libre et que Terry est à la rue, Robert lui propose de venir s’installer dans la pièce vacante. Terry est un étudiant passionné de cinéma, la plupart de ses petites amies le quittent, lassées de son incapacité à parler d’autres choses que des films. Il a aussi une autre particularité : il dort quatorze heures par jour, persuadé qu’il n’arrivera jamais à connaître dans la vie des bonheurs physiques et psychologiques aussi forts que dans ses rêves. L’année avance, les quatre jeunes gens vivent maintenant dans la résidence. Terry s’est pris d’une passion pour les films perdus, ceux qui ont été tournés mais dont on n’a pratiquement plus de traces. En particulier, il est pris d’un engouement soudain pour le cinéaste Oreste Salvatore après avoir vu Il Costo de la Pesca. Il a découvert que le réalisateur avait tourné un film nommé Corvée de latrines qui semblait avoir disparu et que très peu de gens avaient vu. Il décide d’en faire son sujet de mémoire et écrit un article sur le thème de l’immontrable qui a des chances de se faire publier dans la prestigieuse revue Photogramme.

Terry a profité de son séjour à la clinique pour faire un saut au Campus et revoir ces lieux oubliés depuis douze ans. Il est nostalgique en découvrant que le café Valladon a disparu et que beaucoup de choses ont changé. Cependant, des souvenirs lui reviennent en masse lorsqu’il se promène dans la bibliothèque. D’un seul coup, il se souvient d’Oreste Salvatore et de Corvées de Latrines. Après la fin de ses études, pris par la nécessité, il avait peu à peu laissé de côté ses passions. C’est aussi à cette époque là qu’il a cessé de dormir quatorze heures par jour et qu’il s’est peu à peu passé presque entièrement du sommeil. Il se souvient du voyage à Rome qu’il avait effectué à la recherche de traces éventuelles du film perdu. Il n’avait alors réussi à dénicher - puis à voler - une unique photo. Il se demande, paniqué, ce qu’il en a fait et décide de se mettre à sa recherche le plus rapidement possible.

Ce même jour, Sarah rencontre une de ses élèves alors qu’elle s’apprêtait à rentrer chez elle. La petite est assise seule dans un parc, elle n’est pas allée en cours de gym mais ne peut pas rentrer chez elle car elle n’a pas ses clefs. Sarah avait déjà remarqué la solitude de son élève, en particulier lorsque cette dernière avait lu un poème évoquant des étoiles abandonnées. Sarah décide de s’occuper d’elle pour l’après-midi. Elle l’emmène d’abord au McDonald, puis l’invite au cinéma. En discutant avec l’enfant, elle se rend compte qu’elle est obsédée par la mort ; elle a même caché une souris morte dans son sac. Sarah choisit un film qu’elle pense approprié mais se rend compte au fur et à mesure de l’intrigue que la violence et la mort présentes dans les scènes d’action risquent de choquer l’enfant. Alors qu’elle est aux toilettes, elle décide de quitter la salle avant la fin, mais lorsqu’elle revient à sa place, la petite a disparu.

Terry a rejoint le docteur Dudden à son rendez-vous journalier. Ce dernier se montre plus sympathique que d’habitude. Ils discutent des problèmes de sommeil de Terry. Le docteur Dudden est fasciné par la capacité de ce dernier à se passer de sommeil. Il décide de montrer à Terry les expériences qu’il effectue sur des rats. Terry descend au sous-sol, assez méfiant mais sans le laisser paraître. Il découvre des cages de plexiglas dans lesquels de pauvres rats sont forcés de rester éveillés à l’aide d’un mécanisme qui les force à marcher dès qu’ils montrent des signes de sommeil. Le docteur explique qu’ils meurent tous au bout de quelques jours. Il lui montre une autre porte fermée à clef, lui promettant de lui montrer plus tard ce qu’il y a derrière la porte.

La fin de l’année approche à Ashdown. On n’est qu’au mois de mai, mais il fait chaud comme en été. Sarah et Véronica ont pris l’habitude de garder Ruby, la fille âgée de dix ans des gardiens de la résidence. Mais cet après-midi Véronica s’est décommandée, et c’est Robert qui passe l’après-midi avec Sarah. Lui et Ruby arrivent à la convaincre d’aller à la plage. Ils passent tous les trois un merveilleux après-midi. Robert et Ruby construisent un château de sable impressionnant, puis Robert parle de ses sentiments pour Sarah, pensant Ruby endormie. Cette dernière était éveillée et entend et retient tout ce qu’il lui dit. En remontant, Ruby parle de son désir de vélo à Sarah. Celle-ci lui conseille de feindre d’en demander un dans son sommeil pour convaincre ses parents de lui en acheter un.

Terry a ensuite passé la soirée avec le docteur. Il s’est mis à côté de lui à table et a commencé à comprendre les théories fantasques de ce dernier. Le docteur Dudden pense que le sommeil est un vice à combattre et il essaye de s’en passer. Il admire la capacité de Terry à dormir si peu. Terry et le docteur boivent beaucoup, même si Terry essaye au maximum de rester sobre. Sur un coup de tête du docteur, ils descendent tous les deux à la plage, où Dudden se précipite nu dans l’eau glacée. Terry en profite pour subtiliser la clef de la pièce secrète. Ils remontent ensuite et le docteur va se coucher. Terry descend alors au sous-sol et ouvre la porte que le docteur avait refusé de lui montrer. Il découvre alors le même genre de cage et de mécanisme que pour les rats mais en bien plus grand : à taille humaine. Assez horrifié, il remonte dans sa chambre. Il ne sait pas trop comment réagir à ce qu’il a découvert. Il ne se sent pas l’âme d’un journaliste d’investigation, même s’il a reçu un curieux message l’invitant à enquêter sur un certain Stephen Webb.

Le couple de Sarah et Véronica commence à battre de l’aile. Sarah en parle avec Robert. Elle soupçonne Véronica de la tromper. Cette dernière a reçu une lettre et a refusé que Sarah la lise. Robert, intéressé, lui conseille de l’ouvrir en cachette. C’est ce qu’elle fait, mais au lieu de la déclaration d’une rivale qu’elle s’attendait à trouver, elle découvre une offre de poste de courtier auquel Véronica avait postulé en cachette. Sarah est déçue, elle pensait que Véronica allait monter une troupe de théâtre et cette découverte la rend folle de rage. Elle décide de rompre. Robert, lui, a terminé son poème et l’a glissé dans le livre du café Valladon. Dans ce même café attend maintenant Véronica, qui a rendez-vous avec Sarah. Mais Sarah ne vient pas. Après un certain temps, Véronica décide de rentrer. C’est sans doute la dernière fois qu’elle vient au café et elle fait ses adieux au gérant. Il lui propose de garder un souvenir, et elle emporte avec elle leur livre fétiche. Elle rentre et trouve Sarah qui l’attend avec la lettre…

Alors que Terry vient de passer sa première vraie nuit de sommeil depuis une dizaine d’années. Sarah s’inquiète pour sa jeune élève qui s’est enfuie du cinéma. La mère de l’élève a porté plainte auprès de la directrice mais cette dernière fait confiance à Sarah, qui décide d’aller voir la famille. Elle s’attend à trouver un milieu défavorisé et entre au contraire dans un joli pavillon d’un quartier chic. Elle rencontre la mère de l’enfant et commence à discuter de la situation. Sarah découvre alors que Rébecca, la femme devant elle, n’est pas la mère de son élève Allison. Rébecca vivait avec une autre femme et elles ont décidé d’avoir un enfant. Le père naturel d’Alisson est le frère de Rébecca et la mère naturelle s’est suicidée quelques mois auparavant. Sarah reconnaît alors tout d’un coup certain détails et découvre la vérité : la mère d’Allison est Véronica. Elle raconte en pleurant son histoire à Rébecca, toutes deux parlent avec nostalgie de Véronica et décident de prendre en main toutes les deux l’avenir d’Allison. Sarah trouve dans la bibliothèque La Maison du Sommeil, et Rébecca lui permet de l’emporter.

C’est la dernière soirée à Ashdown : le lendemain, l’année sera terminée et les étudiants rentreront chez eux. Tous sont très saouls, Robert reste près de Sarah qui a donc quitté Véronica. Un étudiant lance une blague et Sarah éclate de rire mais bientôt elle s’évanouit. Robert et Terry l’emmènent dans sa chambre. Elle va mieux et explique que ça lui arrive de temps en temps. Avant de rentrer dans sa chambre, elle propose à Robert de la rejoindre. Pris de panique, celui-ci refuse. Il s’en veut beaucoup, hésite, mais finalement n’y retourne pas. Il se tape la tête contre les murs de rage. Le lendemain, il apprend que Sarah et Terry vont s’installer ensemble en colocation : ils lui proposent de venir vivre avec eux. Mais Robert hésite, il ne se sent plus la force d’être juste l’ami de Sarah. Il discute avec elle et elle lui avoue qu’à présent elle aime les femmes et qu’elle ne pourra jamais l’aimer, car il est un homme.

Terry a passé la journée à Londres à rechercher la photographie perdue. Il l’a retrouvée, elle représente une infirmière dans une sorte de désert désignant un hôpital au loin. C’est une image récurrente des rêves de Robert. Il rentre heureux à Ashdown. Le docteur Dudden n’est pas là, il est à une conférence. Il discute avec une malade nommée Maria, qui lui parle de la narcolepsie dont elle souffre et du docteur Madisson. Elle l’appelle par son prénom : Cléo. D’un seul coup, Terry se rappelle où il a entendu ce nom et croit comprendre que Cléo est la sœur jumelle dont Robert avait parlé. Il retrouve le médecin qui finit par lui avouer que c’est elle et que Robert est mort.

Sarah a ouvert le livre chez elle et elle est tombée sur le poème. Emue, elle se rend compte que Robert l’aimait vraiment et elle décide d’appeler Ruby pour lui dire qu’elle avait raison. Elle reste très troublée par tout cela.

Le docteur Dudden a passé sa journée à une conférence étrange sur le changement, dans laquelle deux animateurs faisaient subir à des médecins chevronnés des exercices ridicules. Le docteur Dudden est très enthousiaste mais les autres beaucoup moins. L’un deux en particulier s’inquiète car il devait assister le jour même à une réunion pour trancher sur la remise en liberté d’un schizophrène qu’il pense dangereux. Le soir, les médecins se retrouvent dans une chambre pour parler de leurs avancées scientifiques ; un psychanalyste décrit alors l’un de ses cas et ses conclusions. Au fur et à mesure du récit le docteur Dudden reconnaît l’histoire de Sarah. Il devient blême quand la conclusion du médecin est que les problèmes de Sarah découlent de sa première relation à tendance perverse et qui ne l’a pas satisfaite sexuellement. Il part en claquant la porte en se ridiculisant (car il se trahit lui-même, les autres n’avaient bien sûr pas fait le rapprochement). Il pense qu’une conspiration est montée contre lui et décide de rentrer à la clinique.

Sarah s’est installée avec Terry, mais leur cohabitation ne dure pas très longtemps. En effet, Terry travaille alors pour la revue Photogramme mais alors qu’il a demandé à Sarah de corriger puis d’envoyer un de ses articles, cette dernière s’endort et ne le corrige qu’à moitié. Elle croit bien sûr sincèrement avoir terminé et l’envoie ainsi. L’article publié est constellé d’erreurs catastrophiques qui causent le licenciement de Terry et la faillite de la revue. A la suite de cela, n’ayant plus d’argent, Terry et Sarah doivent quitter l’appartement et se perdent de vue.

Robert, lui, a décidé de ne plus voir Terry et Sarah. Malheureux, il entame une psychothérapie. Au cours de ces séances, il se rend compte que ce qu’il n’aime pas en lui, c’est ce que Sarah n’a pas aimé : le fait d’être un homme. Petit à petit, il se transforme en femme. Jusqu’au jour où il reçoit l’héritage de son père et peut enfin se payer l’opération. Il se fait appeler Cléo, c’est le nom que Sarah a inventé pour sa sœur jumelle. Il n’a jamais avoué que Cléo n’existait pas : à l’époque, il ne voulait pas que l’on se moque de Sarah et qu’on la croie folle. Il décide de revoir Sarah, pour cela, il lui donne un étrange rendez-vous dans la résidence d’Ashdown, où il a réussi à s’infiltrer. Il se cache pour qu’elle ne le voie pas, elle discute avec lui mais n’entend que sa voix. Mais au moment où elle lui parle de son fiancé, Anthony, il s’enfuit désespéré. Il ne regrette pourtant pas son opération, car il est heureux comme cela. Il décide d’entamer des études de psychologie.

Ruby est venue à la clinique. Elle avait rencontré Cléo sur la plage et avait reconnu Robert grâce à une cicatrice. Après avoir parlé à Sarah, elle a fait en sorte de se faire examiner une nuit par le docteur Madisson. Elle parle dans son sommeil et lui donne l’adresse de Sarah, lui apprend qu’elle vit seule et qu’elle veut le revoir. Mais Ruby ne dort pas, elle simule. Cependant, seule l’infirmière le sait, car Cléo n’a fait que lire les paroles de Ruby rapportées. Elle a quitté la clinique immédiatement et Terry est avec elle. Elle ne lui a pas avoué qui elle était vraiment, elle a peur de sa réaction.

Terry a passé une véritable nuit de sommeil et a recommencé à rêver. Il se rappelle alors combien c’est agréable et décide de reprendre ses anciennes habitudes et ses longues heures de sommeil. Cléo l’a poussé à enquêter sur la mort suspecte de Stephen Webb, qui a participé aux expériences humaines du professeur Dudden. Il se retrouve dans un quartier mal famé de Londres pour rechercher l’autre personne qui a servi de cobaye. Alors qu’il rentre chez lui, il se retrouve sur le même quai que le schizophrène libéré dernièrement, qui l’attaque.

Le docteur Dudden est rentré à sa clinique et a chassé tous les patients. Il veut maintenant prouver que le sommeil est une maladie et ne plus soigner les gens. Il a décidé d’effectuer les expériences sur lui-même. L’infirmière rentre et trouve la clinique vide. Elle entend une très forte musique et découvre le docteur au sous-sol dans une sorte de maillot de bain, devenu complètement fou. Elle s’enfuit et appelle les secours.

Cléo est arrivée à Londres, elle a retrouvé la maison de Sarah grâce aux indications de Ruby. Sarah lui ouvre et Cléo lui déclare : « C’est Robert. »

Terry, lui, est dans le coma, mais il semble heureux, lui qui n’atteignait le bonheur qu’en rêve…

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