- L'ami Fritz
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L'Ami Fritz
L'Ami Fritz est un roman de Erckmann-Chatrian peignant la vie dans une ville auXIXe siècle.
Fritz Kobus, bon vivant, héritier de son père juge de paix, décide de vivre sans travailler ni se marier afin de profiter de la vie, du bon vin, de la bonne chère, des amis à la brasserie du Grand-Cerf.
Fidèle à sa philosophie pendant 15 ans, malgré les pressions du meilleur ami de son père, le rabbin David (rebbe), qui lui présente régulièrement les plus jolies veuves.
Comme chaque année, au premier jour du printemps, le bohémien Iôsef vient jouer du violon sous sa fenêtre, en remerciement d'un jour de Noël où Fritz le sauva du wachtmann Foux. Il l'invita à diner, ainsi que plusieurs de ses amis.
C'est à la fin de ce repas copieux, préparé avec art par la vieille Katel, et arrosé des meilleurs vins accumulés par le père et les grands-pères de Fritz dans sa cave, que passa la jeune Sûzel, la fille du fermier anabaptiste Christel qui s'occupe de la ferme des Kobus, Meisenthâl...
L'ami Fritz est une description réjouissante d'une petite ville . Si les tensions politiques et sociales ne sont pas effacées (le quartier juif est le plus pauvre, des fermiers émigrent vers les Amériques, on y décrit le prélèvement de l'impôt dans un village reculé et pauvre), le personnage de Fritz semble être au-dessus de toutes ces considérations et ne se préoccupe que de bien vivre, en bonne amitié avec ceux qu'il aime. C'est un homme très tolérant...
L’ami Fritz, héros Alsacien ?
L'action se passe dans une partie de l'Alsace située entre Landau et la frontière actuelle, qui, bien que faisant partie de l'Alsace depuis 1680, a été rattachée au Palatinat en 1815, lequel a été partagé entre la Prusse et la Bavière (malgré l'absence de continuité territoriale) par le congrès de Vienne. D'où la nationalité bavaroise de Fritz et l'animosité envers les Prussiens (d'accord pour l'unité de l'Allemagne, mais pas sous le joug prussien). Le percepteur Hann collecte donc les impôts pour le roi de Bavière !
Voici deux citations que le démontrent : au chapitre VI, pendant la scène où Fritz invite ses amis à déjeuner, l’auteur écrit : « Et quand, à la cinquième ou sixième bouteille, les figures s’animent quand les uns éprouvent tout à coup le besoin de louer le seigneur, qui nous comble de ses bénédictions, et les autres de célébrer la gloire de la vieille Allemagne, ses jambons, ses pâtés et ses nobles vins (…). » Dans ce même chapitre, l’Alsace est évoquée, mais uniquement parce que l’ami de Fritz Frédéric Schoultz s’y trouvait en tant que soldat dans la Landwehr à l’issue de la campagne de France. Il faut noter également que dans nul autre passage du livre, il n’est fait mention ni de l’Alsace, ni des Alsaciens. En revanche, au chapitre XVI, on assiste au dialogue suivant, qui dissipe toute ambiguïté : « Hé ! fit Kobus en riant, c’est à cause des Prussiens
- Comment ! à cause des Prussiens ?
- Sans doute (…) des gens glorieux, mis à la dernière mode, et qui nous regardent de haut en bas, nous autres Bavarois »'
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Liens externes
- Roman L'Ami Fritz
- Site officiel de la fête du mariage de l'Ami Fritz à Marlenheim les 14 et 15 août
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