Juan de polanco

Juan de Polanco, né le 16 décembre 1517 à Burgos, Espagne, et mort le 21 décembre 1576 à Rome fut à partir de 1547 le secrétaire et l'un des plus proches confidents d'Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus puis l'assistant des deux premiers supérieurs généraux de l'Ordre.

Sommaire 1 Entrée dans la Compagnie de Jésus 2 Secrétaire d'Ignace de Loyola et de ses successeurs 3 Le mémorialiste 4 Notes et références de l'article 5 Voir aussi 5.1 Articles connexes 5.2 Liens et documents externes

Entrée dans la Compagnie de Jésus

Polanco vient d'une famille noble et riche du Pays basque. Il vint très jeune étudier à Paris, puis à Rome. Son père lui procura une position respectable de Scriptor apostolicus et de Comes palatinus au Vatican pour 1000 ducats d'or.

Après trois mois d'activité, il suivit les Exercices spirituels avec Ignace. Il renonça à toutes ses charges pour rejoindre la maison misérable des Jésuites à Santa Maria dei Astalli. À l'âge de 24 ans, il entra dans la Compagnie de Jésus. Sa famille, et surtout son père, en fut choquée au point que toute relation fut rompue. Pendant de nombreuses années, il n'eurent plus aucune correspondance et Juan ne revint jamais visiter ses proches à Burgos. Peu avant la mort de ses parents, il se réconcilia avec sa famille.

Secrétaire d'Ignace de Loyola et de ses successeurs

En raison de ses immenses talents, il obtint la confiance totale du fondateur de l'ordre, mais acquit aussi une grande influence sur la structure interne de la Compagnie de Jésus jusqu'au quatrième Supérieur général. Il fut pendant neuf ans le bras droit de Loyola. Polanco resta ensuite quatorze ans secrétaire de la Compagnie sous Diego Lainez et François Borgia, jusqu'en 1573.

Après avoir rédigé en espagnol sous la conduite d'Ignace les Constitutions de la Compagnie de Jésus, il en fit une traduction latine qui fut examinée et reconnue en 1558 par la première Congrégation générale.

La mort de François Borgia le 1^er octobre 1572 fut un tournant dans l'histoire de la Compagnie de Jesus. La tradition que le "Général" soit espagnol fut brisée et une nouvelle génération surgit. Polanco qui avait été désigné Vicaire General de l'Ordre, convoqua la Congregation Generale. Le Pape Grégoire XIII donna l'instruction à l'Assemblée de ne pas choisir d'espagnol. Sur la remontrance d'une délégation de jésuites emmenée par Pierre Canisius, le Pape retira l'expression demande pour ne plus évoquer que son vœu anti-hispanique. L'assemblée sélectionna dès le premier tour - par un majorité étroite de 27 suffrages sur 47 votants - le Belge Everard Mercurian comme nouveau supérieur. Ce même jour, le 23 Avril 1573, le résultat fut annoncé à la grande satisfaction du pape.

Le General avait quatre assistants. L'un d'entre eux était son secrétaire. Polanco occupa la fonction jusqu'à cette date. Afin de soulager la charge du General, un aide lui fut accordé, un admoniteur. Cette charge fut aussi confiée à Juan de Polanco pendant toute cette période.

À de nombreuses reprises, Polanco fut le compagnon de voyage des Supérieurs. Il accompagna Ignace à Naples en novembre 1552, Lainez en France en 1561, et Borgia en Espagne, Portugal et France. Sur la demande du pape, il accompagna aussi le père général Lainez au Concile de Trente.

Polanco fut la cheville ouvrière de l'organisation de la Compagnie pendant vingt ans mais aussi, un directeur spirituel exigeant. Il fut le gardien de la pensée d'Ignace quant au fonctionnement de l'Ordre et ne fut pas faute de rappeler aux Supérieurs qu'il avait édicté que la correspondance directe entre un simple Jésuite et le Père général ne doit pas être contrôlée par son Supérieur local.

Le mémorialiste

À la mort de Borgia, Polanco fut remplacé par Antonio Possevino comme secrétaire, ce qui lui permit de se consacrer à une œuvre littéraire. Une biographie d'Ignace était requise, et surtout la réalisation des "Chroniques", qui sont une lecture indispensable pour les premiers temps de la Compagnie. Ces rapports annuels détaillés couvrent les années 1537 à 1556 en six volumes.

Cette activité inlassable minèrent sa santé. il fut transféré à Naples, pour se remettre avant de revenir à Rome où il mourut en 1576. On pas gardé de portrait de lui.

Notes et références de l'article

Voir aussi

Articles connexes

• Ignace de Loyola

Liens et documents externes

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