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Jean-François Bastin
Jean-François Bastin (nom musulman Abdullah Abu Abdulaziz, Abdullah père d'Abdulaziz), né à Tervuren (banlieue bourgeoise de Bruxelles) en 1943, habitant de la commune bruxelloise d'Anderlecht, est le dirigeant du Parti jeunes musulmans, un parti politique belge d'inspiration islamique.
Fils d'un professeur de l'Université catholique de Louvain, Jean-François Bastin a enseigné le français et les mathématiques dans plusieurs écoles privées, a fait plusieurs séjours au Maroc et en Turquie, au cours desquels il s'est converti à l'islam en 1972. Pendant son séjour en Turquie, il s'est marié et a milité dans la mouvance Milli Görüş, dont sont notamment issus les partis islamistes modérés Refah, Saâdet et AKP, qui ont formé plusieurs gouvernements turcs. Il a également géré une société de taxis de 1975 à 1985[1].
Cofondateur avec Bassam Ayachi, un prédicateur polygame franco-syrien, ancien restaurateur à Aix-en-Provence, du Centre islamique de Belgique, une association fondamentaliste musulmane, il en dirige l'émanation politique mise sur pied en 2002, le Parti citoyenneté et prospérité (clin d'oeil au nom du parti islamiste turc dissout, le Parti de la prospérité, Refah) et participe à la tête de celui-ci aux élections législatives de 2003, obtenant plusieurs milliers de voix, mais très loin du seuil nécessaire pour obtenir un élu. Il quitte ce parti suite à des dissensions internes et crée le Parti jeunes musulmans, sous la bannière duquel il se présente aux élections régionales bruxelloises de 2004 et aux élections communales de 2006 dans les communes bruxelloises d'Anderlecht (où il est tête de liste) et de Molenbeek-Saint-Jean (où son fils Abdulaziz est tête de liste), sans obtenir d'élu.
Jean-François Bastin adopte une attitude dénonciatrice de l'attitude de la communauté musulmane belge aux élections, il dénonce ainsi les reproches qui lui sont adressés : « Les autres partis agitent facilement la menace du communautarisme en désignant mon parti le PJM Parti Jeunes Musulmans alors que ce sont eux qui usent et abusent du communautarisme. Il déplore que le PS qui fait campagne dans les mosquées, c’est le MR et le PS qui mettent sur leur liste des représentants du culte musulman,… et c’est finalement sa formation politique qui est accusée de mêler la religion à la politique. »
Il a écrit la préface du livre de Malika El Aroud, veuve d'un des assassins du commandant Ahmad Shah Massoud.
Muhammed el Amin Bastin
Muhammed el Amin Bastin, fils aîné de Jean-François Bastin, a passé quelques mois en détention préventive en Turquie, suspecté d'être lié aux auteurs des attentats d'Istanbul en novembre 2003.
Abdulaziz Ibnu Abdullah Bastin
Le jeudi 11 décembre 2008, à la veille d'un sommet des Chefs d'états européens, Abdulaziz Ibnu Abdullah Bastin, fils préféré de Jean-François Bastin (d'où son nom musulman Abdullah Abu Abdulaziz), né en 1983, est placé sous mandat d'arrêt avec cinq autres personnes, Malika El Aroud, J. Trefois, Y. Harrizi, Ali El Ghanouti et Icham Beyayo, ce dernier étant notamment suspecté de préparer un attentat-suicide[1],[2],[3]. Contrairement à ce qui a été écrit dans la presse belge, Abdulaziz Bastin n'est aucunement un « converti », c'est son père qui s'est converti onze ans avant sa naissance, et sa mère est d'origine turque musulmane, il a été prénommé Abdulaziz Ibnu Abdullah à sa naissance. Il est donc « musulman de naissance », a été éduqué et se considère comme tel.
Notes
- ↑ a et b Gilbert Dupont, Chez les Bastin, La Dernière Heure, 12 décembre 2008
- ↑ Gilbert Dupont, Terrorisme: 6 personnes sous mandat d'arrêt, La Dernière Heure, 12 décembre 2008
- ↑ Qui sont les six suspects du réseau kamikaze ?, RTL, 13 décembre 2008
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