- Jean-Jacques Bechio
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Jean-Jacques Béchio
Jean-Jacques Béchio, né le 22 août 1949 à Grand-Bassam (COTE D'IVOIRE), il est de l'ethnie Attié ou Akyé (les deux prononciations sont valides) plus exactement de Memni dans le département d'Alépé. Il est issu du milieu syndical étudiant ou il fit ses premières armes, il sera secrétaire-général du (MEECI) Mouvement des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire, au début des années 1970 pendant ses études de droit, avec d'autres jeunes syndicalistes, telle que Simone Ehivet(GBAGBO), qui deviendra plus tard l'épouse de Laurent Gbagbo, ils sont à la base de la J.E.C. (jeunesse catholique).J.J.B. comme l'appelle le grand public, a obtenu son baccalauréat au lycée classique d'Abidjan ; diplômé en droit de l'Université d'Abidjan et de l'École Nationale d'Administration (E.N.A.), il choisit la filière [[]]diplomatieet rélations internationales, marié, père de quatre enfants, il se spécialise sur le proche et moyen-orient, région ou ilprendra son premier poste, en qualité de Premier conseiller d'ambassade à Téhéran jusqu'au renversement du régime du Chah, puis ce sera le Pakistan ; jusqu'à son retour en Côte d'Ivoire à la fin des années 1970, ou il occupera divers postes, tels que; conseiller technique du ministre des affaires étrangères, chef de cabinet du ministre de la fonction publique, et Sécrétaire Général chargé de la reforme administrative. Entre au gouvernement avec le portefeuille de ministre de la fonction publique et porte-parole du gouvernement en 1983 à l'âge de 34 ans, il est le benjamin du gouvernement, sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny qui le charge de reformer en profondeur l'administration ivoirienne. chose à laquelle il s'attelera avec passion, abnegation et parfois beaucoup de rigueur. À ce titre, il est le principal artisan de la restructuration de l'administration publique de la Côte d'Ivoire moderne.
Initiateur du concept de la rigueur, il mena une politique vigoureuse contre l'absenteisme, la corruption, les détournements de fond publics, il menera la chasse aux gaspillages au sein de sa propre administration, ce qui permit à son pays de faire des économies substentielles aussi bien par la découverte et la mise au grand jour de près de 5000 fonctionnaires fictifs, et de la fin du nombre pléthoriques de fonctionnaires européens appartenant à la coopération qui grévaient le budget de l'état ivoirien, par sa masse salariale exorbitante, ce qui lui vaudra bien des inimitiés aussi bien au niveau local, que dans bon nombre de capitales occidentales, Paris en tête. Il restera au gouvernement jusqu'au début des années 1990. L'année 1990 sera celle de son retour à la diplomatie, il est nommé Ambassadeur de Côte d'Ivoire à l'Organisation des Nations unies à New-York, ou il aura à présider le conseil de sécurité lors des résolutions contre l'Irak, prélude à la première guerre du golf. Après trois ans, il revient à Abidjan ou il prend les fonctions de Conseiller spécial auprès du Premier ministre Alassane Ouattara jusqu'à la démission de ce dernier à la mort de Félix Houphouet-Boigny. Réputé aussi bien pour sa rigueur que son franc-parler, il rejoindra avec d'autres anciens collaborateurs et proches du défunt présidentAlassane Ouattara dans l'opposition au pouvoir de Henri Konan Bédié au sein du RDR.
Orateur hors-pair et contradicteur sans pareil, les régimes successifs de la junte militaire du général Robert Guéï, de Laurent Gbagbo, en passant par Konan-Bédié, verrons en lui un "homme à abattre", il sera même incarcéré durant 6 mois lors de ce qu'il convient de nommer "le complot de la cabine téléphonique", pour atteinte à la sureté de l'état, incitation à l'insurrection et détention illégale d'armes de guerre. Relaxé sans jugement, pour fautes de preuves, il es en visite chez un ami au Gabon, depuis plusieurs jours, lorsque qu'éclate ce qui deviendra la rebellion armée conduite par Soro Guillaume, situation qui entrainera comme réaction de la part du pouvoir en place de donner l'ordre implicite à ses partisans d'effectuer de commencer une véritable chasse des "opposants significatifs", qui débouchera sur toutes sortes, se sachant dans l'œil du cyclone il préfère prendre le chemin de l'exil, d'abord à Libreville, puis Dakar au Sénégal ou il s'installera avec sa famille.
Après donc des années d'exil au Sénégal, il rentre en Côte d'Ivoire en mai 2007. En juin 2007, il quitte RDR pour fonder son propre parti, l'Alliance pour une Nouvelle Côte d'Ivoire (ANCI) dont il est le Secrétaire-général, avec quelques amis tels que; Zémogo Fofana, député-maire de Boundiali, Aly Keita, Epiphane Bi Zoro, tous d'anciens dirigeants du RDR.
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Catégorie : Personnalité politique ivoirienne
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