- Jardin botanique de vauville
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Jardin botanique du château de Vauville
Jardin botanique de Vauville Présentation Période ou style Date de construction 1947 Classement Monument historique (1992)
Jardin remarquable (2004)Géographie Latitude
LongitudeNon renseigné
(Chercher ce lieu)Pays France Commune {{{commune}}} Monument - Monuments par pays modifier Situé à la pointe nord-ouest de la presqu'île du Cotentin, le jardin botanique de Vauville également appelé Jardin du Voyageur abrite plus de 1 000 espèces de plantes de l'hémisphère austral. Le jardin a été inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1992 et classé « Jardin remarquable » en 2004.
Sommaire
Le jardin
Présentation
Créé en 1947 par Éric et Nicole Pellerin, le jardin botanique du château de Vauville occupe plus de 40 000 m². Il abrite plus de 500 espèces de l’hémisphère austral ce qui lui confère une atmosphère subtropicale.
Constitué d'arbres et d'arbustes à feuilles persistantes formant un jardin permanent et utilisant les formes naturelles du terrain, le jardin fourmille d'Amaryllis, d'Echium pinana, de Senecio, d'Aloès et de Dimorphotheca s'épanouissant en pleine terre.
Le jardin est en perpétuelle évolution et malgré un site venté, il abrite de nombreuses espèces méditerranéennes sous forme d'un jardin naturel spontané.
Les techniques et espèces
Les végétaux les plus robustes ont été associés en masse pour former des haies brise-vent afin d'abriter les plantes les plus délicates.
L'eau courante du ruisseau qui alimentait les champs d'origine est utilisée dans différents bassins où poussent Crinum, Osmonde royale et autres plantes aquatiques. La multiplicité des feuillages forme une palette d'une remarquable variété passant de l'argenté au vert le plus profond. Cyprès de Lambert, Cordylines australes, Trachycarpus, Escalonia... s'adaptent aux exigences d'un climat qui, bien que tempéré, n'est pas toujours facile.
Bambou, Palmier, Phormium, Fougère ou encore Gunnera à feuilles géantes accentuent le dépaysement du visiteur.
Malgré la violence et la persistance des vents d'ouest représentant un handicap certain, la dérive Nord-Atlantique du Gulf-Stream réchauffe cette côte nord-ouest de la Hague, créant un environnement favorable à l'acclimatation de plantes inhabituelles sous cette latitude.
La volonté du créateur du jardin de Vauville est que les plantes y poussent naturellement, sans contraintes, dans un apparent désordre poétique.
Prix et récompenses
Le jardin botanique du château de Vauville a été classé à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1992[1]. Il a été classé Jardin remarquable en 2004[2].
Il a obtenu le prix « French Heritage society[3] » ainsi que le prix « Pictet – Jardin – Patrimoine[4] ».
Le château
Historique
Une grande partie de l'histoire du château de Vauville disparaît avec la destruction des Archives départementales durant le bombardement de Saint-Lô, lors de la Seconde Guerre mondiale. Mais quelques éléments nous sont parvenus.
Richard de Vauville entreprend en 1163 la construction d'un château fort dont il ne reste aujourd’hui que le donjon. Il fait construire également le prieuré de Saint-Hermel, situé sur une colline au nord-est de Vauville. Ce prieuré dépendait de l'abbaye de Cerisy-la-Forêt. C'est à la même époque que l'on peut situer la construction de l'église de Vauville, contiguë au château et dont elle faisait autrefois partie.
Sous le règne de saint Louis, la présence du château est attesté : le bienheureux Thomas Hélie de Biville y mourut en 1257.
Nous perdons la trace des seigneurs de Vauville lors de la guerre de Cent Ans ; toutefois, nous savons qu'une branche de la famille s'est établie en Angleterre. L'un d'eux, Lord Wavell fut d'ailleurs vice-roi des Indes.
Pendant le XIVe siècle, la famille de la Haye possédait la seigneurie de Vauville. Elle passa aux Sauvage. Vers la fin du XVIIe siècle, Jeanne, fille et héritière de Julien le Sauvage, seigneur de Vauville, épousa César de Costentin, frère ainé du maréchal de Tourville : ce fut lui qui bâtit le château qui persiste aujourd’hui. On voit que ce château est bâti sur la place de l’ancien. Une partie de ses tours et de ses défenses existait encore dans les années 1720.
Le fils de César de Tourville, qu’on appelait le comte de Vauville, vint s’y réfugier après avoir tué, dans un accès de jalousie, M. Hellouin, bailli de Périers. Après s’y être caché longtemps, il obtint sa grâce en levant la fierté de saint Romain, suivant un privilège du chapitre métropolitain de Rouen[5].
Le général Jean Le Marois (1776-1836), député de la Manche et aide de camp de Napoléon, fut également propriétaire du Château.
Sous sa forme actuelle, ce sont les mêmes propriétaires qui, depuis plus de cent ans, entretiennent et restaurent le château qui fut pillé et fortement endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale.
Architecture
Les bâtiments actuels, formés de deux corps de logis bâtis à angle droit et reliés par la tour, furent érigés entre la fin du XVIe et le début du XVIIe siècle.
Construit en pierres du pays avec des murs qui, par endroits, mesurent près d'un mètre d'épaisseur, des fenêtres à meneaux et de larges cheminées, le château de Vauville, couvert d'une toiture en schiste, demeure l'un des plus beaux exemples d'architecture des maisons fortes du Nord-Cotentin.
Les lucarnes surmontées d'une étoile et du soleil levant stylisé indiquent l'appartenance au fief royal. À l'époque, elles indiquaient également l'exonération de la gabelle.
Du caractère défensif de la construction d'origine, il ne reste plus que la tour principale, le mur d'enceinte circulaire et la douve qui entoure la château.
Le pigeonnier, construit en 1732 à l'extérieur du mur d'enceinte, est caractéristique des bâtiments d'accompagnement de l'édifice principal. Il contient plus de mille cases (ou boulins).
En 1837, Polydor Le Marois, le fils du général Le Marois, détruisit la porterie où mourut le Bienheureux Thomas Elye, aumônier de Saint-Louis, dont le tombeau se trouve à Biville. Les communs qui conféraient au château son allure féodale furent détruits à la même époque.
Notes et références
- ↑ http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=cmer1&VALUE_1=BASSE-NORMANDIE&FIELD_2=cmer4&VALUE_2=jardin&FIELD_3=cmer5&VALUE_3=&FIELD_4=AUTR&VALUE_4=&FIELD_5=cmer2&VALUE_5=&FIELD_6=titre&VALUE_6=&FIELD_7=date%20protection&VALUE_7=&FIELD_8=DOSURLP&VALUE_8=%20&NUMBER=59&GRP=6&REQ=((BASSE-NORMANDIE)%20%3aLOCA%2cPLOC%2cINSEE%20%20ET%20%20((jardin)%20%3aDENO%2cPARN%2cREMA%2cACTU%2cPDEN%2cMHPP%20))&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous
- ↑ http://www.parcsetjardins.fr/basse_normandie/manche/jardin_botanique_du_ch_teau_de_vauville-64.html
- ↑ http://www.frenchheritagesociety.org/past_grants.php
- ↑ http://www.demeure-historique.org/spip.php?article787
- ↑ http://books.google.fr/books?id=ruAAAAAAYAAJ&pg=PA224&lpg=PA224&dq=richard+de+vauville&source=bl&ots=OCFkO2UHZs&sig=Twa-7JsC44uPSvQvLSG1w8MR55o&hl=fr&ei=M-l_SuXdKYjqnAPkiuDtAQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=8#v=onepage&q=&f=false
Annexes
Bibliographie
- Vauville, le jardin du voyageur (ISBN 2950971970)
Articles connexes
Lien externe
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