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Iñaki de Juana Chaos
José Ignacio de Juana Chaos, plus connu sous le nom d'Iñaki de Juana Chaos, né à Legazpi en 1955, est un militant de l'organisation terroriste ETA. Il a été jugé responsable de vingt-cinq assassinats, qu'il a déclaré ne pas regretter[1], et a montré publiquement sa satisfaction lors de plusieurs assassinats commis par l'ETA tandis qu'il était en prison. Incarcéré à la fin des années 1980, il a été condamné à presque trois mille années de prison, et en a purgé dix-huit.
Après une grève de la faim de 114 jours, il a été mis en semi-liberté au début du mois de mars 2007. Il est actuellement en liberté après avoir purgé sa peine.[2]
Sommaire
Biographie
Enfance
Baptisé sous le nom de José Ignacio de Juana Chaos, sa famille n'est ni basque, ni proche du nationalisme basque. Son père, Daniel de Juana Rubio, est un médecin originaire de Miranda de Ebro, dans la province de Burgos. Il participe à la Guerre civile espagnole comme lieutenant dans l'armée franquiste, est décorée d'une médaille de campagne, de deux croix rouges et d'une croix de guerre. En 1943, Daniel de Juana adhère à la Phalange. La mère de José Ignacio, Esperanza Chaos, née dans les années 1920 à Tétouan, alors capitale du protectorat espagnol au Maroc, est la fille d'un militaire qui était en garnison là-bas à l'époque.
L'emploi de médecin d'entreprise dans l'une des aciéries du Guipuscoa obtenu par son époux amène le jeune couple à s'installer dans cette région. La maison ou naissent et grandissent leurs deux enfants, Altamira (qui épouse par la suite un commandant de l'Armée de terre assassiné par l'ETA en 1977) et José Ignacio, est proche du poste de la Guardia Civil. La famille déménage ensuite à Saint-Sébastien, ou José Ignacio réside jusqu'en 1983.
Jeunesse
José Ignacio de Juana Chaos suit une formation pour devenir infirmier. Il fait son service militaire à Alcalá de Henares, et reçoit des félicitations publiques de la mairie de Madrid le 27 mai 1977 pour avoir participé à l'extinction d'un incendie. Il fait partie de la deuxième promotion de l'Ertzaintza, créée en 1982, et dont il devient agent. En 1983, son appartenance à l'ETA est découverte à la suite de l'arrestation d'un membre de l'ETA qui détenait des armes volées dans une caserne de l'Ertzaintza, et il doit fuir en France.
Activités terroristes
Début 1986, Juana Chaos devient responsable du commando Madrid, qui s'était entraîné en Algérie. De 1985 à son arrestation à Madrid en 1987, il participe à l'assassinat de vingt-cinq personnes. Il a notamment reconnu être à l'origine de l'attentat à la voiture piégée perpétré le 14 juillet 1986 sur la plaza de la República Dominicana, à Madrid, contre un convoi de la Garde civile, qui fit douze morts et quarante-cinq blessés. D'après le témoignage de Juan Manuel Soares Gamboa, ancien membre de l'ETA qui a accepté de collaborer avec la justice, c'est Juana Chaos qui choisissait les futures victimes du commando et ceux qui devaient les assassiner.
Il a participé aux attentats suivants :
- le 12 juin 1985, le commando Madrid attaque au fusil-mitrailleur la voiture officielle dans laquelle se trouvent le colonel de l'Armée de terre Vicente Romero et son chauffeur Juan García Jiménez, simple soldat. Tous deux sont assassinés. Les terroristes piègent ensuite le véhicule, avant de s'enfuir. La voiture explose, causant la mort de l'agent de la Police nationale Esteban del Amo, artificier.
- le 29 juillet 1985, le vice-amiral Fausto Escrigas Estrafa est assassiné.
- le 9 septembre 1985, une voiture piégée explose au passage d'un fourgon de la Garde civile, plaza de la República Argentina. Aucun agent n'est tué, mais l'onde de choc provoque la mort d'un passant américain, Eugene Kent Brown.
- le 25 avril 1986, une voiture piégée explose au passage d'un Land Rover de la Garde civile, dans lequel se trouvent neuf agents chargés de la surveillance des ambassades du quartier de Salamanca, au croisement des rues Jorge Juan et Príncipe de Vergara. Cinq agents trouvent la mort dans l'attentat : Juan Carlos González, Vicente Javier Domínguez, Juan José Catón Vázquez, Juan Mateos Pulido y Alberto Alonso Gómez.
- le 17 juin 1986, une voiture officielle dans laquelle se trouvent le commandant Ricardo Sáenz de Ynestrillas, le lieutenant-colonel Mateos Pulido et le soldat Francisco Casillas Martín est la cible d'une fusillade ; les trois passagers du véhicule sont tués.
- le 14 juillet 1986, plaza de la República Dominicana, une fourgonnette piégée explose au passage d'un autobus de la Garde civile dans lequel se trouvaient cinquante-quatre agents en stage de régulation de la circulation, tous âgés de 19 à 25 ans. Douze sont tués dans l'attentat : Jesús María Freixes, Santiago Iglesias Rodino, Carmelo B. Álamo, Miguel A. Cornejo Ros, José Calvo Gutiérrez, Andrés José Fernández Pertierra, Antonio Lancharro Reyes, José Joaquín García Ruiz, Jesús Gimeno Gimeno, Juan Ignacio Calvo Guerrero, Javier Esteban et Ángel de la Higuera López.
Juana Chaos a participé à deux autres tentatives d'assassinat en 1986, visant le Procureur général de l'État, Luis Antonio Burón Barba, et le président du Tribunal suprême, Antonio Hernández Gil.
Notes
- ↑ Shackled and emaciated, Eta killer pleads for peace from his deathbed, entretien publié par le Times le 5 février 2007.
- ↑ Libération controversée de l'ex-membre de l'ETA Ignacio de Juana Chaos
Catégories : Personne condamnée pour activités terroristes | Naissance en 1955
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