- Interféromètre De Mach-Zehnder
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Interféromètre de Mach-Zehnder
L'interféromètre de Mach-Zehnder est un interféromètre optique créé par Ludwig Mach, fils d'Ernst Mach, et Ludwig Zehnder. Il est constitué de deux miroirs et de deux miroirs semi-réfléchissants. Comme le montre le schéma ci-contre, un faisceau lumineux est divisé en deux, puis ces deux faisceaux sont alors recombinés à l'aide d'un miroir semi-réfléchissant. Ils vont donc pouvoir interférer entre eux. La figure d'interférences ainsi obtenue permet de réaliser des mesures très précises sur la source de lumière.
Cet interféromètre présente deux sorties pour la lumière. L'interprétation classique de la lumière permet de montrer qu'une seule des deux voies présente une sortie de lumière. C'est effectivement ce que l'on observe.
Sommaire
Fonctionnement normal détaillé
Une source envoie un faisceau de lumière cohérente qui est collimatée afin de produire une onde plane.
Rappel :
- Un faisceau réfléchi sur un milieu d'indice plus élevé subit un déphasage de Π (réflexion sur la surface avant d'un miroir)
- Un faisceau réfléchi sur un milieu d'indice plus faible ne subit aucun déphasage (réflexion sur la surface arrière d'un miroir)
Le faisceau SB → détecteur 1 : a été réfléchi 2 fois sur la face avant d'un miroir et a traversé une épaisseur de verre.
Le faisceau RB → détecteur 1 : a été réfléchi 2 fois sur la face avant d'un miroir et a traversé une épaisseur de verre.
Ces 2 faisceaux arrivent en phase et s'additionnent : Probabilité (ou Intensité) P1 = 1.
Le faisceau SB → détecteur 2 : a été réfléchi 2 fois sur la face avant d'un miroir, a traversé deux épaisseurs de verre et a été réfléchi 1 fois sur la face arrière d'un miroir.
Le faisceau RB → détecteur 2 : a été réfléchi 1 fois sur la face avant d'un miroir et a traversé deux épaisseurs de verre.
Ces 2 faisceaux arrivent en opposition de phase et s'annulent : Probabilité P2 = 0.
Le fait d'introduire un échantillon d'épaisseur "e" et d'indice de réfraction "n" provoque une différence de marche temporelle :
Soit un déphasage entre les 2 faisceaux :
(modifiant la répartition du faisceau entre les 2 détecteurs)
Soit la fonction d'onde sans échantillon au détecteur 1,
Avec l'échantillon, la fonction d'onde au détecteur 1 devient : soit la probabilité
Et au détecteur 2 : soit la probabilitéExpériences à un photon
Lorsque l'on réduit l'intensité lumineuse : on constate également que seule une des sortie transmet (ici la sortie B), même si le flux est réduit à un photon à la fois. De même que pour les fentes de Young, la fonction d'onde de chaque photon parcourt les deux chemins et interfère sur le dernier miroir réfléchissant, de sorte que seule l'onde vers B est constructive. Chaque photon parcourt, d'une certaine manière, les deux chemins à la fois.
Si on introduit un obstacle sur la branche sud de l'interféromètre, on constate que certains photons peuvent sortir, cette fois ci, par la sortie A (avec une probabilité de 1/4).
La question est de savoir comment un photon, sorti par A, et donc ayant suivi le chemin non obturé, connaît l'existence d'un obstacle en M ? En effet, si le photon sort en A, c'est qu'il a nécessairement emprunté le chemin nord car s'il avait emprunté le chemin sud, il aurait été absorbé par l'obstacle M. Donc si un photon sort en A, on est sûr qu'un obstacle est présent sur le chemin sud, mais il ne s'est rien passé en M. Comment peut-on acquérir de l'information sur M sans lui envoyer d'énergie? Ce problème est le problème de la contrafactualité en physique quantique.
Kwiat et al. ont conçu une méthode (à base de filtres de polarisation) permettant de tester si l'obstacle absorberait le photon qui réduit aussi près de 0 qu'on désire la probabilité qu'un photon réel frappe l'objet testé.
Voir aussi
Bibliographie
- Ludwig Zehnder, Z. Instrumentenkunde 11 (1891) 275.
- Ludwig Mach, Z. Instrumentenkunde 12 (1892) 89.
Articles connexes
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