- Hyddwn
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Hyddwn (« petit cerf ») est un faon fabuleux de la mythologie celtique brittonique, qui apparaît dans la Quatrième branche du Mabinogi : Math fils de Mathonwy. Il est engendré par les deux frères Gwydion et Gilfaethwy, alors qu’ils ont l’apparence respective d’un cerf et d’une biche, états dus à la magie de leur oncle Math.
Sommaire
Mythologie
Math, magicien et souverain du Gwynedd, est contraint de vivre les pieds dans le giron de la vierge Goewin, à moins qu’il ne doive aller à la guerre[1]. Gilfaethwy, l’un de ses neveux s’est épris de la vierge et en parle à son frère le magicien Gwydion qui élabore un stratagème pour éloigner le roi. Il lui vante des porcs fabuleux, arrivés de l’Annwvyn, chez Pryderi, le prince de Dyfed et dit pouvoir se les approprier. À la cour de Pryderi, accompagné de onze faux bardes, il échange les porcs contre des étalons et des lévriers magiques, qui disparaissent après vingt-quatre heures. Pryderi part en guerre, contraignant Math à quitter sa résidence royale de Caer Dathyl[2].
Gilfaethwy viole Goewin, qui rapporte les faits au roi, à son retour. N’étant plus vierge, elle ne peut plus assumer son rôle de « porte-pieds ». Pour punir ses neveux, Math transforme Gilfaethwy en biche et Gwydion en cerf en les obligeant à avoir un petit, Hyddwn (« petit cerf »[3].).
Avant de reprendre forme humaine, ils vont subir deux autres transformations animales, en laie et en sanglier et ensuite en loup et en louve, états pendant lesquels ils engendrent Hychtwn et Bleiddwn[4]. Math métamorphose les trois animaux, « fils » de ses neveux, en fidèles champions.
Les enfants de Dôn
Dôn Gwydion Eveydd Gilfaethwy Amaethon Gofannon Arianrhod Hyddwn
« faon »Hychtwn
« marcassin »Bleiddwn
« louveteau »Dylan Eil Ton
« fils de la vague »Llew Llaw Gyffes
« a la main rapide »Compléments
Sources
- Les Quatre branches du Mabinogi et autres contes gallois du Moyen Âge, traduit du gallois, présenté et annoté par Pierre-Yves Lambert, éditions Gallimard, collection « L'aube des peuples », Paris, 1993, (ISBN 2-07-073201-0).
Bibliographie
- Paul-Marie Duval, Les Dieux de la Gaule, Paris, éditions Payot, février 1993, 169 p. (ISBN 2-228-88621-1).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1957 aux PUF. Paul-Marie Duval distingue la mythologie gauloise celtique du syncrétisme dû à la civilisation gallo-romaine.
- Albert Grenier, Les Gaulois, Paris, Petite bibliothèque Payot, août 1994, 365 p. (ISBN 2-228-88838-9).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1970. Albert Grenier précise l’origine indo-européenne, décrit leur organisation sociale, leur culture et leur religion en faisant le lien avec les Celtes insulaires.
- Christian-J. Guyonvarc'h, Magie, médecine et divination chez les Celtes, Bibliothèque scientifique Payot, Paris, 1997, (ISBN 2-228-89112-6).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux :
- Les Druides, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1986 (ISBN 2-85882-920-9) ;
- La Civilisation celtique, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1990 (ISBN 2-7373-0297-8) ;
- Les Fêtes celtiques, Rennes, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », avril 1995, 216 p. (ISBN 2-7373-1198-7).
Ouvrage consacré aux quatre grandes fêtes religieuses : Samain, Imbolc, Beltaine, Lugnasad.
- Philippe Jouët, Aux sources de la mythologie celtique, Yoran embanner, Fouesnant, 2007 (ISBN 978-2-914855-37-0).
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins » , Paris, 2000 (ISBN 2-7028-6261-6).
- Claude Sterckx, Mythologie du monde celte, Paris, Marabout, octobre 2009, 470 p. (ISBN 978-2-501-05410-2).
- Consulter aussi la Bibliographie sur la mythologie celtique et la Bibliographie sur la civilisation celtique.
Notes
- Claude Sterckx, Mythologie du monde celte, page 247. « [...] si l’on se rappelle que le pied est un substitut phallique bien connu, nous sommes là évidemment dans une nouvelle expression de l’union nécessaire entre le roi et son royaume, d’autant que la vierge en question est appelée Aranrhod « la Grande Roue », une des formes attestées de la Terre-mère ».
- La localisation exacte de ce toponyme est l’objet de discussions, sans que la question soit tranchée. Voir note n° 4 de Pierre-Yves Lambert dans Les Quatre branches du Mabinogi, page 362.
- Les Quatre branches du Mabinogi et autres contes gallois du Moyen Âge, page 106.
- Philippe Jouët, Aux sources de la mythologie celtique, page 206 et suivantes, « Le Mabinogi de Math ».
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