- Alexandre le Bienheureux
-
Alexandre le bienheureux
Alexandre le bienheureux est un film français réalisé par Yves Robert et sorti en 1967.
Sommaire
Synopsis
Alexandre est cultivateur dans une petite ferme française, mais sa femme le pousse à bout de force en lui imposant chaque jour une liste de travaux démesurée. Devenu brutalement veuf, il éprouve un grand soulagement et se sent libéré de son labeur : il décide de s'accorder un repos qu'il juge mérité, afin de prendre le temps de savourer la vie. Son comportement sème rapidement le trouble dans le petit village par l'exemple qu'il donne, et une partie des habitants décide de le forcer à reprendre le travail. Mais ils échouent, et Alexandre commence à faire des émules, qui s'essayent comme lui à la paresse.
Fiche technique
- Titre : Alexandre le bienheureux
- Réalisateur : Yves Robert
- Scénario, adaptation : Yves Robert, Pierre Lévy-Corti, d'après une nouvelle de Yves Robert
- Directeur de la photographie : René Mathelin
- Dialogues : Yves Robert
- Musique : Vladimir Cosma
- Année : 1967
- Durée : 100 minutes
- Production : La Guéville / Madeleine Films / Films de la Colombe
- Genre : Comédie
- Date de sortie : 9 février 1968
- Pays : France
Distribution
- Philippe Noiret : Alexandre Gartempe
- Françoise Brion : la Grande
- Marlène Jobert : Agathe Bordeaux
- Paul Le Person : Sanguin
- Jean Carmet : la Fringale
- Tsilla Chelton : Mme Bouillot
- Pierre Richard : Colibert
- Marc Dudicourt : M. Tondeur
- Madeleine Damien : Madame Boisseau
- Léonce Corne : Lamendin
- Antoinette Moya : Angèle Sanguin
- Pierre Maguelon : Verglandier
- Jean Saudray : Pinton
- Pierre Bellemare : Lui-même
Autour du film
- Il s'agit du véritable premier rôle au cinéma pour Pierre Richard, qui collaborera plusieurs fois avec Yves Robert, réalisateur du film.
Citation
Cette réplique est particulièrement représentative de l'état d'esprit d'Alexandre :
« [À son chien] Bouge pas comme ça, tu me fatigues. Toujours dans mes jambes, toujours à me renifler, à pousser du museau, à faire le gai. Oui. Je bouge, tu dors couché en rond, je m'arrête pour attendre, te voila en arrêt à renifler le vent. Bouge pas comme ça, tu me fatigues, je te dis. Toi aussi, faut que tu remues, que tu cavales, mais qu'est-ce qu'ils ont tous ? On a le temps. Faut prendre son temps. Faut prendre le temps de prendre son temps. Comprends-tu ? Regarde-les, mais regarde-les donc : d'un bout du champ à l'autre, ils courent. Après quoi, je te le demande, hein ? Crevés comme moi, ils sont, le soir. Ils s'endorment fatigués et ils se réveillent plus fatigués encore. Et ça continue, et ça n'en finit pas de durer et d'être pareil. Pfff ! Y'a un moment, je sais pas, moi, mais je sais bien que c'est pas ça, quoi. Dis-donc, chien, pareil qu'on condamne des gars aux travaux forcés. Je connais ça, les travaux forcés, pourtant j'ai rien fait, moi. Bouge pas comme ça, tu me fatigues, puis tu me rappelles quelqu'un. Dis donc, tu as déjà regardé une fleur de carotte ? Eh, tiens, bah regarde ça, ben tu vois, c'est ça la vie. Tiens, je m'en roule une, puis je vais me la faire moi-même, puis je vais prendre le temps de me la faire, puis je vais prendre le temps de me la fumer, puis je vais prendre le temps d'en profiter, et puis je vais prendre le temps... »— Alexandre (Philippe Noiret)
Voir aussi
Liens internes
- Thématique réactualisée : le pays de Cocagne
- Comparaison avec Un idiot à Paris : son scénario s'achève là où commence celui d'Alexandre le bienheureux, et présence dans la distribution, comme seconds rôles, d'Yves Robert, Paul Le Person, Jean Carmet et Pierre Richard.
- Le Droit à la paresse, de Paul Lafargue
- Oblomov, de Ivan Gontcharov
Lien externe
- (fr+en) Alexandre le Bienheureux sur l’Internet Movie Database
- Portail du cinéma français
Catégories : Film français | Film sorti en 1967 | Titre de film en A | Adaptation d'une œuvre littéraire au cinéma | Cuisine et cinéma
Wikimedia Foundation. 2010.