- Hidrosadénite
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Hidrosadénite
Classification et ressources externesCIM-10 L73.2 CIM-9 705.83 DiseasesDB 5892 eMedicine emerg/259 med/2717derm/892 MeSH D017497 L'hidrosadénite est une maladie de la peau.
Elle peut être une hidradénite suppurée (HS) et, dans certains cas bien précis, une maladie de Verneuil, maladie de la peau chronique entraînant l'apparition de nodules, d'abcès et de fistules inflammatoires qui affectent des secteurs comportant un certain type de glandes sudorales dites apocrines (aisselles, aine, fesses, seins).
Mais une hidrosadénite peut également être aiguë et récidivante, présenter des abcès tubéreux, et n'être pas une maladie dite de Verneuil.
Sommaire
Vue d'ensemble
Parmi les hydrosadénites, la maladie de Verneuil se caractérise par des lésions nodulaires, inflammatoires et douloureuses des grands plis (aisselles, aine) évoluant vers la suppuration et la fistulisation.
La maladie de Verneuil est chronique avec un retentissement sévère sur la qualité de vie.
Le traitement est médical et chirurgical et demande impérativement de ne pas confondre la chronicité et la récidive au moment de son diagnostic.
Autres noms de l'hidrosadénite (par ordre alphabétique) seuls les noms en gras sont utilisés couramment
- Acné apocrine
- Acné Inversa (AI)
- Apocrinitis
- Pyodermia fistulans sinifica
- Hidradenitis suppurativa
- Hidradénite suppurée
- Hidrosadénite suppurée
- Maladie de tanière de renard
- Maladie de Velpeau
- Maladie de Verneuil
Étapes
L'hidradénite suppurée peut se présenter de façon variable.
Les formes les moins sévères ont des manifestations intermittentes, une fois par mois à une fois par an : nodules douloureux ou abcès dans un pli (aine, aisselle). Le diagnostic de maladie de Verneuil est souvent méconnu car il semble s'agir d'un simple abcès, phénomène aigu et pas d'une maladie chronique et récidivante. Mais il se peut également qu'un diagnostic de maladie de Verneuil soit fait à tort pour une hidradénite aiguë récidivante.
Les formes graves se manifestent par des placards en relief douloureux et suppurants, parfois malodorants, qui constituent une infirmité majeure.
Tous les intermédiaires sont possibles mais les formes mineures évoluent très rarement vers des formes majeures : celles-ci sont graves dès le début.
La maladie évolue pendant plusieurs dizaines d'années avant de disparaître spontanément[1].
Causes
La maladie atteint des régions caractérisées par la présence de glandes sudorales apocrines, glandes qui secrètent une sueur spéciale. Cependant la lésion initiale reste inconnue car il n'est pas du tout certain qu'elle se trouve dans le follicule pileux où surviendraient des phénomènes inflammatoires puis secondairement infectieux plutôt que dans une glande, les patients n'ayant pas de poils pouvant également être atteints : la maladie n'est pas primitivement infectieuse mais les germes bactériens y jouent un rôle. Le surpoids et l'obésité sont des facteurs importants aggravant la maladie. Plus de 80 % des malades sont fumeurs. Sans que l'on puisse affirmer que le tabac est une cause, il pourrait être un facteur favorisant.
Traitements
Les traitements dépendent de la présentation et la sévérité de la maladie ainsi que des préférences des patients.
- La perte de poids est souhaitable pour les personnes en surpoids. De même l’arrêt du tabac est fortement conseillé.
- Les antibiotiques peuvent être très efficaces pour diminuer l'inflammation et stériliser l'infection bactérienne. On peut les utiliser en continu pour prévenir les poussées ou au coup par coup pour empêcher une poussée qui commence. Les anti-inflammatoires, en injection ou par voie générale, peuvent aider à calmer momentanément une poussée. On peut également utiliser les associations de certains antibiotiques pour refroidir un placard douloureux et suppuratif dans les formes sévères et faciliter ainsi l'exérèse voire l'éviter complètement en induisant une rémission prolongée.
- Les traitements locaux sont peu utiles, les lésions étant profondes ; les rétinoïdes - isotrétinoïne, soriatane - et les anti-androgènes n’ont pas d’utilité en général. Un anesthésiant local peut momentanément apaiser des douleurs trop insupportables.
- Les inhibiteurs du TNF-alpha (infliximab, etanercept) ont une efficacité certaine mais leur place est mal définie compte tenu de leurs effets secondaires.
- Trois types de chirurgie sont utiles ; renseignements complémentaires sur Blog du professeur Revuz sur l'hidradénite suppurée - maladie de Verneuil
- élément 1 incision en urgence d'un abcès pour soulager la douleur et évacuer le pus si le traitement médical n'a pas pu éviter sa survenue ; cette incision n’as pas d’effet à moyen terme
- élément 2 exérèse limitée d'une lésion suppurative récidivant régulièrement au même endroit permettant une rémission prolongée
- élément 3 exérèse large d'un placard douloureux suppuratif permettant la guérison de cette localisation. La mauvaise réputation de cette chirurgie large, accusée d'être mutilante, n'est pas justifiée lorsqu’elle est réalisée dans de bonnes conditions.
Liens externes
- AFRH - Association Française pour la Recherche sur l'hidrosadénite
- VMMV - Association Française pour le soutien et l'aide aux personnes touchées par l'hidrosadénite
- Solidarité Verneuil - Association de malades, amis et famille de malades atteints de la Maladie de Verneuil en Rhône Alpes
- - blog du professeur Revuz sur la maladie de Verneuil - hidradénite suppurée
- (en) Hidradenitis suppurativa Foundation, Inc, organisation caritative
- (en) Medline : description de Hidradenitis Suppurativa?
- (en) 2004 Présentation de l'hidradenitis suppurativa par J. Revuz, mars 2004
- (en) Article portant sur le traitement chirurgical de la maladie, par A.Mandal, 2005
- (en) Hidradenitis suppurativa sur dermnetnz.org
- (en) The Doctor's Doctor : revue complète d'articles portants sur la maladie
- (en) Annuaire de liens traitant de Hidradenitis Suppurativa
Notes et références
- Revuz J-Leyden JJ, Jemec GBE, Hidradénite suppurée, Paris, Springer, 2008 (ISBN 978-2-287-72062-8)
Catégories :- Maladie en dermatologie
- Terme médical
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