- Gwynn ap Nudd
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Gwynn ap Nudd (Gwen fils de Nuz), est, dans la mythologie celtique galloise, un des souverains ou des messagers de l’Annwvyn, l’Autre Monde des Celtes.
Sommaire
Mythologie
Gwynn ap Nudd est le fils de Nudd et le frère d’Edeyrn (l'Yder fils de Nut de Chrétien de Troyes) et de Bebhinn. Son nom provient du celtique vindos qui signifie « blanc, loyal, éclatant ». Il est parfois assimilé à l’Irlandais Finn Mac Cumaill[1], dont le grand-père Nuada, roi des Tuatha Dé Danann, est l’équivalent de Nudd.
Il a un rôle psychopompe puisque l’une de ses fonctions est de guider les âmes des morts vers l’Annwvyn, accompagné d’une meute de chiens fantastiques.
Dans le conte arthurien Kulhwch et Olwen, Creiddylad, fille de Lludd Llaw Ereund, la plus belle fille de toutes les Bretagnes, s’enfuit avec Gwythyr, fils de Greidawl. Mais avant qu’ils n’aient pu consommer leur union, Gwynn enlève la jeune fille. L’amant lève une armée, mais le ravisseur est victorieux et fait prisonnier de nombreux guerriers. Ces nobles ne sont libérés que sur l’intervention du roi Arthur, il décide en outre que Creiddylad demeurera chez son père, sans que les deux prétendants ne puissent l’approcher. Depuis cette histoire, tous les ans, aux calendes de mai, Gwynn et Gwythyr se battent pour Creiddylad, cela durera jusqu’au Jugement dernier. À ce moment, le vainqueur du combat gagnera la demoiselle[2].
Gwynn ap Nudd participe à la chasse mythique d’Arthur contre le sanglier Twrch Trwyth.
Sources
- Les Quatre Branches du Mabinogi, conte Kulhwch et Olwen, traduit, présenté et annoté par Pierre-Yves Lambert, Gallimard, coll. « L’aube des peuples », Paris, 1993, (ISBN 2-07-073201-0).
Note
- Pierre-Yves Lambert, introduction au conte Kulhwch et Olwen – voir sources.
- Ce duel rituel symboliserait le passage de la saison sombre à la saison claire, l’année celtique était diviée en deux.
Bibliographie
- Paul-Marie Duval, Les Dieux de la Gaule, Paris, éditions Payot, février 1993, 169 p. (ISBN 2-228-88621-1).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1957 aux PUF. Paul-Marie Duval distingue la mythologie gauloise celtique du syncrétisme dû à la civilisation gallo-romaine.
- Albert Grenier, Les Gaulois, Paris, Petite bibliothèque Payot, août 1994, 365 p. (ISBN 2-228-88838-9).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1970. Albert Grenier précise l’origine indo-européenne, décrit leur organisation sociale, leur culture et leur religion en faisant le lien avec les Celtes insulaires.
- Christian-J. Guyonvarc'h, Magie, médecine et divination chez les Celtes, Bibliothèque scientifique Payot, Paris, 1997, (ISBN 2-228-89112-6).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux :
- Les Druides, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1986 (ISBN 2-85882-920-9) ;
- La Civilisation celtique, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1990 (ISBN 2-7373-0297-8) ;
- Les Fêtes celtiques, Rennes, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », avril 1995, 216 p. (ISBN 2-7373-1198-7).
Ouvrage consacré aux quatre grandes fêtes religieuses : Samain, Imbolc, Beltaine, Lugnasad.
- Philippe Jouët, Aux sources de la mythologie celtique, Yoran embanner, Fouesnant, 2007 (ISBN 978-2-914855-37-0).
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins » , Paris, 2000 (ISBN 2-7028-6261-6).
- Claude Sterckx, Mythologie du monde celte, Paris, Marabout, octobre 2009, 470 p. (ISBN 978-2-501-05410-2).
- Consulter aussi la Bibliographie sur la mythologie celtique et la Bibliographie sur la civilisation celtique.
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