- Guerre des mines
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En combat naval, la guerre des mines désigne toutes les opérations et tactiques relatives aux mines sous marines : le mouillage de mines, la lutte contre les mines (dragage et chasse aux mines), et les contre-mesures préventives.
Les mines représentent une très grave menace pour les forces maritimes et le trafic commercial par mer. Employées de manière intensive au cours des deux derniers conflits mondiaux, elles ont joué un grand rôle dans la guerre navale. Depuis, elles ont également été utilisées pendant les guerres de Corée et du Viêt Nam et au cours des conflits du Moyen-Orient.
Sommaire
Le mouillage de mines
Le mouillage de mines n'exige généralement pas de bâtiment spécialisé et peut être effectué soit par tout bâtiment de surface disposant d'un moyen de levage, soit par sous-marin ou aéronef.
On distingue :
- le mouillage défensif effectué pour protéger une zone sensible (accès à un port ami, zone de débarquement susceptible d'être utilisée par l'adversaire...) ou une zone d'opération. Le champ de mines comporte alors un chenal pour permettre le passage des bâtiments amis ;
- le mouillage offensif pratiqué dans une zone contrôlée par l'ennemi (accès à un port, passage resserré utilisé par les forces adverses...). Dans ce cas, le mouillage est effectué par un moyen discret (sous-marin ou bien aéronef de nuit).
Les contre-mesures
En dehors des mesures de protections individuelles ou organiques (self-protective measures) qui visent à réduire les différentes signatures des navires (acoustiques, magnétiques, …) des mesures actives d’interférence avec les mines sont à l’essai. Plus communément connues sous le nom de « Mine jamming », elles visent à empêcher les mines de réagir à une influence externe par la production d’un signal d’interférence ou de saturation du senseur.
Actions préventives
Les actions préventives consistent à empêcher avions, sous-marins ou navires ennemis de venir mouiller des mines dans les zones sensibles amies.
Immunisation
L'immunisation consiste à rendre les bâtiments de combat moins sensibles au déclenchement des mines à influence.
Vis-à-vis des mines magnétiques, les bâtiments sont dotés d'un circuit d'immunisation constitué de différentes boucles électriques qui parcourent le navire et dans lesquelles passe un courant continu dont l'intensité annule le champ magnétique du bâtiment. Le réglage des courants dans chaque boucle est régulièrement vérifié en faisant passer le navire dans une station de mesure magnétique.
Pour les signatures acoustiques et l'onde de pression, la meilleure mesure préventive est la réduction de la vitesse. Il y a encore quelques années, seuls les sous-marins et les navires de guerre des mines faisaient l'objet d'une recherche avancée en matière de réduction du niveau de bruit. Aujourd'hui, face au danger des mines « intelligentes » tous les navires de combat font l'objet, dès la construction, des mêmes mesures d'autoprotection acoustique.
La lutte contre les mines
La lutte contre les mines consiste à « nettoyer » une zone minée ou susceptible d'être minée. Ces opérations sont effectuées par des navires de guerre des mines. De plus en plus, afin de diminuer les risques pour les équipages, on fait appel pour la recherche des mines à des engins autonomes ou semi-autonomes sous-marins comme le REMUS .
Le dragage de mines
Il existe 2 types de dragage : Le dragage mécanique et le dragage à influences.
- Le dragage mécanique utilise une drague mécanique qui est constituée par deux câbles en acier (les brins de drague) immergés entre deux eaux à une profondeur voulue au moyen d'un panneau métallique (le plongeur), soutenus par des flotteurs (les « cochonnets ») et écartées par d'autres panneaux métalliques (les divergents). Les brins de drague sont armés de cisailles, explosives ou non, pour couper l'orin de la mine. L'orin est un câble d'acier qui relie la mine à son « crapaud » (lourde masse de métal ou de béton), qui la retient au fond. Quand l'orin est cisaillé, la mine remonte à la surface. Il faut alors la détruire au fusil ou au canon léger
C'est pourquoi le dragage mécanique se pratique de jour.
- Le dragage à influences fait exploser la mine en provoquant sa mise à feu qui peut être magnétique ou acoustique ou les deux :
- La drague magnétique est constitué par un câble électrique formant une boucle, parcouru par un courant de forte intensité imitant la signature magnétique d'un navire.
- La drague acoustique est un bruiteur (à marteau ou à piston, selon les fréquences), remorqué entre deux eaux et imitant la signature acoustique d'un navire .
On remorque souvent ensemble les dragues magnétiques et acoustiques pour influencer les mines magnéto-acoustiques. (dragage magnéto-acoustique).
Le dragage à influence peut se pratiquer le jour ou la nuit.
Le dragage mécanique se heurte aux obstructeurs de dragage (tronçon en chaîne sur l'orin, roue à rocher, mines bouquet...), quant au dragage à influences, il est compliqué par les progrès constants des mises de feu des mines de fond à influence : sélection des bandes de fréquence acoustique correspondant à un type déterminé de navire, mine compteur (mise de feu ne s'activant qu'après un certain nombre de passages), horloge (activation de la mine qu'à certaines périodes), combinaison des influences, etc.
- Il existe aussi des mines à dépression qui sont influencées par la masse d'eau déplacée par un bâtiment passant à proximité.
C'est pourquoi le dragage qui ne peut donner qu'une certaine probabilité de nettoyage d'un chenal dragué, n'est plus pratiqué dans les marines modernes. Il a été progressivement remplacé par les systèmes de chasse aux mines qui utilisent des sonars et associent des moyens de dragage mécanique à l'emploi de petits sous-marins "poisson auto propulsé" (PAP) et de plongeurs démineurs pour la neutralisation des mines à influences.
La chasse aux mines
La chasse aux mines consiste à détecter les mines posées sur le fond, les repérer une à une, puis à les détruire. Il s'agit donc d'un processus plus lent que le dragage, mais plus sûr.
Les chasseurs de mines sont pourvus de sonars spéciaux à haute définition, de coque, remorqués ou propulsés et naviguant sur l'avant, qui donnent une image du fond de la mer, ainsi que d'engins sous-marins télécommandés et autopropulsés (dans la marine nationale "le PAP" pour "Poisson Auto Propulsé"), munis de caméras de télévision qui vont identifier les objets détectés et qui déposent à proximité une charge explosive pour le détruire.
Par eaux troubles, il faut avoir recours à des plongeurs-démineurs qui procèdent eux-mêmes à l'identification et à la pose des explosifs pour le pétardement de la mine.
Historique
Les premières utilisations
Guerre d'indépendance des États-Unis.
La Guerre de Sécession
Les engins.
Les utilisations.
La Première Guerre mondiale
La Seconde Guerre mondiale
Le sperrbrecher, utilisé en particulier par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale.
Le minage des ports vietnamiens
Le minage des eaux territoriales et intérieures nicaraguayenne
Bibliographie
Guerre de Sécession
- Lieutenant-commander John S. Barnes, "Submarine warfare, offensive and defensive, including a discussion of the offensive torpedo system, its effects upon iron-clad ship systems, and influence upon future naval wars". Van Nostrand, New York, 1869. Il est mis en ligne à cette adresse : http://www.hti.umich.edu/m/moagrp/
Articles connexes
Liens externes
- Les missions de la marine Site de la Marine nationale
- Photographies de l'aviso mouilleur de mine allemand COBRA - 2ème guerre mondiale
- EGUERMIN - NMW COE Site de l'école belgo-néerlandaise de la guerre des mines, centre d'excellence de l'OTAN pour la guerres des mines navales.
- Site de la Marine belge Description d'un chasseur de mine de la Marine belge M915 ASTER
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