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Grève de La Presse
La grève de La Presse fait référence à un conflit ouvrier marquant qui paralysa le quotidien francophone montréalais La Presse en 1971.
Le conflit débuta le 19 juillet 1971 alors que les nouveaux propriétaires du journal montréalais, dont le leader est le financier québécois Paul Desmarais met en lock-out, après six mois de dure négociation, 300 typographes membre du syndicat de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ).
Durant les premiers mois du conflit, le quotidien réussit à paraître, mais le 27 octobre 1971 l'organisation des travailleurs en colère porte ses fruits et le journal cesse d'être imprimé.
Deux jours après la fermeture, les trois principales centrales syndicales du Québec, soit la FTQ, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la CEQ aujourd'hui nommée Centrale des syndicats du Québec (CSQ) organisent une marche de solidarité avec les travailleurs du journal malgré l'interdiction des autorités de la Ville de Montréal dirigée par le maire Jean Drapeau. La marche regroupe plus de 15 000 personnes qui se heurtent à 1000 policiers en tenue antiémeute. L'affrontement se traduit par 200 arrestations, plusieurs centaines de blessés et par la mort d'une jeune femme enceinte, Michèle Gauthier, victime d'une crise d'asthme causée par les gaz lacrymogènes et par les heurts avec les forces de l'ordre.
Durant la grève, les employés publieront leur propre quotidien nommé Le Quotidien Populaire.
Le conflit se terminera le 7 février 1972 avec une certaine victoire syndicale, les travailleurs négociant une protection contre les licenciements due à des évolutions mécanique et technologique et les journalistes conservent la liberté de parole.
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