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Nord 1500 Griffon II
Pour les articles homonymes, voir Griffon.Nord 1500 Griffon II Vue de l'avion Constructeur Nord-Aviation Rôle Prototype Premier vol 1957 Motorisation Moteur SNECMA Atar 101E-3 + Statoréacteur Nombre 1 + 1 Type Turboréacteur + statoréacteur Puissance unitaire 34,3 kN + 68,0 kN Dimensions Envergure 8,10 m Longueur 14,54 m Surface alaire 32,0 m2 Masses À vide 6 725 kg Performances Vitesse maximale 2 330 km/h (Mach 2,19) Vitesse ascensionnelle 6 000 m/min Charge alaire 210 kg/m2 modifier Le Nord 1500 Griffon II était un prototype de chasseur supersonique développé dans les années 1950 par l'entreprise publique Nord-Aviation en réponse à un appel d'offres de l'Armée de l'Air pour un chasseur capable de Mach 2 à l'horizon 1960. Le Griffon faisait appel à la propulsion mixte par turboréacteur et statoréacteur à la manière des avions Leduc. Le turboréacteur permettait à l'avion de décoller seul et le statoréacteur fournissait la poussée nécessaire aux grandes vitesses que n'aurait pas permis la faiblesse des turboréacteurs français de l'époque. Contrairement à son rival le Leduc 022, le Griffon reposait sur une étude aérodynamique aboutie avec une voilure delta à empennage « canard » et un fuselage en partie optimisé selon la loi des aires.
Après son premier vol en 1957, le Griffon démontra de manière spectaculaire le bien-fondé de sa conception en enlevant le record du monde de vitesse sur 100 kilomètres en circuit fermé le 25 février 1959, aux mains d'André Turcat[1], puis en atteignant une vitesse maximale de Mach 2,19. La vitesse de l'avion n'était en fait limitée que par l'échauffement de sa structure en acier dû à la résistance de l'air (le fameux « mur de la chaleur ») et aurait sans doute atteint le meilleur niveau mondial si les contraintes budgétaires de l'industrie française d'après-guerre n'avaient pas empêché le constructeur d'employer des matériaux mieux adaptés tels que l'Inconel ou le titane.
Les formidables performances du Griffon ne débouchèrent cependant pas sur une utilisation opérationnelle, principalement en raison de difficultés de contrôle du statoréacteur qui fonctionnait parfaitement en « tout ou rien » mais ne permettait pas l'exploitation en régime intermédiaire. Fin 1958, l'Armée de l'Air trancha en faveur du Mirage III de Dassault, lequel connut ensuite la légendaire carrière que l'on sait. L'unique exemplaire construit du Griffon est aujourd'hui exposé au Musée de l'air et de l'espace du Bourget, dans la banlieue nord de Paris.
Bibliographie
- Gérard Maoui, « Du Griffon à l'AGV : l'avenir avant l'heure... », dans Revue aerospatiale, N° hors série 20 ans d'Aerospatiale, janvier 1990
- Serge Kaplan & Philippe Ricco, « Gerfaut et Griffon, conquêtes du statoréacteur en France », Avia-Editions, 2006.
Notes et références
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