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François Rasse des Noeux
François Rasse des Noeux, né en année inconnue et mort le 17 novembre 1581, est un médecin chirurgien français.
Fils d'un chirurgien du roi, mort le 24 janvier 1552, il succède à son père dans cette fonction[1]. D'abord catholique au service de Catherine de Médicis, il se convertit au protestantisme et devient médecin de Jeanne d'Albret. Ami de Bernard Palissy, qui l'appelle « chirurgien fameux et excellent », il possède une bibliothèque considérable ainsi qu'un cabinet de curiosités. Il laisse à sa mort plusieurs volumes de manuscrits contenant des documents politiques, des sermons et des poèmes d'inspiration calviniste. Prosper Tarbé, qui en publia une partie, a fait de lui ce portrait :
« Érudit, lettré, lancé dans le grand monde, un pied dans la cour, l'autre dans le tourbillon de la vie active, François Rasse des Noeux, qui fut médecin de la reine de Navarre, prit sa part dans les événements de son siècle. Esprit mordant et frondeur, il se fit un malin plaisir de rassembler épigrammes, satires, calomnies rimées, menaces en vers, enfantées par des poètes calvinistes contre leurs ennemis.[2] »L'une des pièces recueillies par Rasse des Noeux, La Lessive du temps qui court, se retrouve avec quelques variantes dans une moralité intitulée L'Église, noblesse et pauvreté qui font la lessive, jouée à Rouen avant 1540.[3] Cette moralité, probablement écrite par un membre de la Confrérie des conards, contient une ballade qui commence par ces vers :
« Religion assemble dans un grand sac
Force drappeaux soubs saint Vérité,
Et, pour emplir de bribes son bissac,
Blasme Avarice et presche Charité.[4] »Notes, sources et références
- ↑ Éléments biographiques d'après Louis Audiat, Bernard Palissy, étude sur sa vie et ses travaux, Didier, Paris, 1868, p. 275.
- ↑ Prosper Tarbé, Recueil de poésies calvinistes, Imprimerie P. Dubois, Reims, 1866. Cité par Louis Audiat, Op. cit..
- ↑ Émile Picot, « Les Moralités polémiques, ou la controverse religieuse dans l'ancien théâtre français » in Bulletin historique et littéraire de la Société de l'histoire du protestantisme français, vol. XLI, 4e série, 1re année, 1892, p. 617-620.
- ↑ Marc de Montifaud, Les Triomphes de l'Abbaye des Conards, Librairie des bilbiophiles, Paris, 1874, p. 51. Cité par Émile Picot, Op. cit..
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