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François Beaucaire de Péguillon
François Beaucaire de Péguillon a été évêque de Metz de 1555 à 1568.
Biographie
François Beaucaire de Péguillon est né le 15 avril 1514[1] au château de la Crête à Audes. Il est élevé au château de Chantelle, ou il côtoie les ducs de Bourbon, très liés à sa famille[2].
Il a été précepteur du cardinal Charles de Lorraine[3]. Le cardinal a nié ce fait au concile de Trente[4] mais il est probable qu'il a alors menti par calcul politique[1].
Attaché au cardinal Charles de Lorraine en qualité de secrétaire, il le suit à Rome en 1554 ou il fréquente Paul Jove[1]. Le cardinal de Lorraine le nomme abbé d'Auxerre et de Regny[2].
Il se distingue au concile de Trente par son éloquence[2]. Il prononce notamment un discours sur la bataille de Dreux (publié en 1563) remarqué pour la hardiesse de ses propos qui dénoncent les abus qui minent le catholicisme et enjoignent l'Église à entreprendre de profondes réformes[2]. Il y soutient des positions gallicanes en affirmant que les évêques, investis par Dieu directement, ne peuvent pas être les simples délégués du pape [4]. Il rédige le décret sur les mariages clandestins qui se trouve dans les actes du concile[5]. Ce sujet avait été l'occasion d'intenses débats pendant le concile[4].
En 1555 Robert de Lenoncourt, alors en déplacement à Rome pour le conclave qui suivit le décès de Jules III, remet l'évêché de Metz au cardinal de Lorraine. Celui-ci le confie à François Beaucaire tout en en conservant la gestion du temporel.
Des tensions avec les calvinistes de la ville de Metz[5] le portent en 1568, à se démettre de son évêché en faveur de Louis de Lorraine.
Il se retire au château de Creste pour se consacrer à l'étude. Il y rédige notamment une histoire de France, très favorable à la famille des Guise. Il renonce à la faire éditer de peur d'embarrasser des puissants de son époque qui y sont présentés sous un jour peu flatteur. Elle sera publiée en 1625 sous le titre Rerum gallicarum commentaria ab anno 1261 ad annum 1580 par Philippe Dinet, sieur de St-Romain[4].
En 1567, il publie un Traité des enfants morts dans le sein de leur mère où il s'oppose aux doctrines calvinistes sur le salut des enfants morts-nés sans avoir pu recevoir le baptême.
Il est mort le 14 février 1591.
Liens Externes
Notes et références
- ↑ a , b et c Dictionnaire historique et critique p215, Pierre Bayle 1820
- ↑ a , b , c et d La Loire historique, pittoresque et biographique p352, Georges Touchard-Lafosse 1858
- ↑ Dictionnaire général et complet des persécutions souffertes par l'Église p455, Paul Belouino 1851
- ↑ a , b , c et d Biographie universelle (Michaud) ancienne et moderne p361 Louis Gabriel Michaud, 1854
- ↑ a et b France, dictionnaire encyclopédique, p245 Philippe Le Bas 1840
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