- François Robert
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Pierre-François-Joseph Robert (Gimnée en Principauté de Liège, le 21 janvier 1763 - Bruxelles, le 13 avril 1826) est un homme politique français.
Sommaire
Biographie
Félix Rousseau lui a consacré quelque pages. Robert s'affilie au club des Jacobins et celui des Cordeliers. Au musée de Versailles, dans la fameuse salle de la Révolution, on peut voir un vivant portrait de François Robert. Il fut un des premiers à préconiser la République en France. En 1790, il fonde un journal, Le Mercure national, qui défend l'idée républicaine ; cette même année, un libelle qu'il publie, Le Républicanisme adapté à la France. Il est avec Condorcet, le premier républicain en France[1].
D'où vient que Robert soit devenu républicain ?
Les idées de Robert rencontrèrent d'abord peu d'échos. Félix Rousseau l'explique ainsi : "Croire que la France, dès 1789, était gagnée à l'idéal républicain est commettre une profonde erreur. L'immense majorité des Français (...) ne pouvait concevoir que leur pays pût se passer d'un roi. L'attitude adoptée par Robert (...) son radicalisme en ce qui concerne le sentiment monarchique, s'expliquent - à mon avis - par ses origines mêmes. Il n'est pas Français de naissance, il est Liégeois. Gimnée, comme aussi Matagne-la-Petite, dépendaient de la principauté ecclésiastique de Liège." A Matagne-la-Petite naquit un penseur plus important Philippe Buchez.
Nature de l'État liégeois
Félix Rousseau poursuit : "L'État liégeois, en fait indépendant, a connu un sentiment national d'un caractère particulier. Pendant des siècles, dans les principautés laïques et même dans certains grands pays jusqu'au XIXe siècle, la forme, la base du sentiment national n'a pas été territoriale, ou ne l'est devenue que tardivement. Elle reposait, avant tout, sur la fidélité dynastique, la fidélité au "prince naturel". Par exemple, en France, encore au XVIIIe siècle, pour manifester son patriotisme, On criait, non pas "Vive la France!", mais "Vive le Roi!". Dans la principauté de Liège, ce sentiment ne pouvait pas exister. Par état, le prince-évêque ne pouvait fonder une dynastie ; du reste souvent, il était étranger. C'est pourquoi on a pensé au pays avant de penser au prince. Le pays est passé, très tôt, au premier plan et c'est une des originalités de l'histoire liégeoise. Dès la fin du XIIIe siècle, on trouve dans des textes liégeois, le sens du pays, une expression extraordinaire pour l'époque. En France, en pleine période révolutionnaire, avant la fuite de Varennes, le parti républicain n'arriva pas à se populariser. La tentative d'évasion du roi et de sa famille (juin 1791), pour passer à l'ennemi, va complètement changer la face des choses et permettre à l'auteur du Républicanisme adapté à la France de réaliser complètement son idéal politique"[2].
L'opinion d'Élie Baussart
Elie Baussart voit également un "bloc wallon" formé de l'héritage en quelque sorte "républicain" de Liège et des luttes sociales du sillon industriel wallon. Une vraie monarchie doit peut-être être dynastie pour signifier la continuité de ce "corps du roi" immortel qui semble donner à la société le caractère "sacré" ("important") qui pourtant ne lui vient que d'elle.
Bibliographie
- Joseph Henquin (colonel), François Robert dit de Gimnée, in Etudes et recherches historiques du Colonel Henquin, Bruxelles, 1940.
- A. Wayens, Les débuts de François Robert (de Gimnée à Paris) et ceux de la Révolution à Givet, Waulsort, 1991.
- Félix Rousseau, « L'Entre-Sambre-et-Meuse, terre d'avant-garde », in Les Cahiers Wallons, n°7, 1966.
- Marinette Bruwier,
Notes
- Claude Nicolet, L'idée républicaine en France, Tel/Gallimard, Paris, 1994, p. 400.
- Félix Rousseau, « L'Entre-Sambre-et-Meuse, terre d'avant-garde », in Les Cahiers Wallons, n°7, 1966.
Catégories :- Personnalité politique française
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