Francois Saint-Pierre

François Saint-Pierre est un avocat français, né le 15 avril 1960. Il consacre son activité à la défense pénale. Il a notamment été l’avocat de Maurice Agnelet, dont il a assuré la défense dans l’affaire Le Roux[1], devant la cour d’assises de Nice, où celui-ci fut acquitté en 2006[[2]], avant d’être condamné devant celle d’Aix-en-Provence un an plus tard, en 2007, sur appel du ministère public[3]. Il a saisi la Cour européenne des droits de l’homme de cette affaire qu’il estime symbolique des dysfonctionnements et de l’obsolescence de la justice criminelle en France. François Saint-Pierre avait auparavant été l’avocat de Michel Noir[4], ancien maire de Lyon, durant les années 1994 à 2004, tandis que ce dernier faisait l’objet de poursuites. Dans le cadre de ce procès, il fut lui-même poursuivi pour outrage par le juge d’instruction chargé de l’affaire, Philippe Courroye, pour avoir mis en doute son indépendance à l’égard du pouvoir politique et l’avoir accusé de partialité ; condamné de ce chef par le tribunal correctionnel de Paris en 1996, François Saint-Pierre a toujours revendiqué ces propos et s’est honoré de cette condamnation comme d’un gage de sa propre intransigeance au service des causes dont il a assuré la défense.

François Saint-Pierre est également l’auteur de plusieurs ouvrages. Il publie aux éditions Dalloz un manuel de défense pénale : Le guide de la défense pénale, depuis 2002 ; la 5ème édition date de décembre 2007[5]. Il est aussi l’auteur d’un essai sur l’avocat et le système judiciaire : Avocat de la défense, publié aux éditions Odile Jacob en septembre 2009[6] (Le Monde des livres du 25 septembre 2009, page 7). Il est également le rédacteur de nombreux articles publiés dans les revues Dalloz et Dalloz Actualité juridique pénal. Il intervient régulièrement en qualité de conférencier à l’Institut de défense pénale, à Marseille[7], ainsi que lors de journées de formation professionnelle Dalloz, à Paris.

Deux films évoquent son action d’avocat. Le premier, Rendez-moi justice, un documentaire-fiction réalisé par Denys Granier-Deferre en 2007, retrace le procès de Richard Roman et de Didier Gentil qui se tint devant la Cour d’assises de Grenoble, en novembre et décembre 1992[8]. Le second, Mort au curare, un documentaire réalisé par Yves Angelo en 2008, évoque le portrait d’un accusé, dont François Saint-Pierre était l’avocat, face à son procès en cours d’assises[9].