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Aífé
Dans la mythologie celtique irlandaise, Aífe est à la fois une magicienne (druidesse) et une guerrière qui réside en Écosse. Elle est en guerre avec Scáthach pour le commandement de cette armée de femmes. Le rôle de ces magiciennes est l’initiation guerrière et sexuelle des héros. Selon le récit Aided Óenfhir Aífe (Le Meurtre du fils unique d'Aifé), Aífé est aussi la sœur de Scáthach (fille d'Ardgeimm)[1].
Lors du séjour de Ferdiad et de Cúchulainn, celui-ci la vainc lors d’un affrontement et lui demande de respecter trois vœux : faire la paix avec sa rivale, accepter la suprématie de Scáthach et lui accorder « l’amitié de sa hanche », ce qui donnera naissance à un fils, Conla (ou Conlaech). Aίfe est chargée de l’éducation de l’enfant, notamment de sa magie guerrière, à l’exception du maniement de la gae bolga, arme réservée au seul Cúchulainn, avec laquelle il tuera son fils malencontreusement.
Cúchulainn propose que son fils le rejoigne en Irlande quand il sera plus âgé, mais le garçon est sous le coup de trois obligations (voir article geisa) : ne jamais révéler à un étranger son nom ni son pays d’origine, ne jamais s’humilier et enfin, ne jamais refuser le combat. À l’âge de sept ans, Conla embarque pour l’Irlande afin de rejoindre son père. Le respect des obligations les conduit à se battre, lors de leur rencontre et Cúchulainn tue son fils d’un coup de gae bolga.
Sources primaires
- Tochmarc Emire (La Courtise d’Emer)
- Aided Óenfhir Aífe (Le Meurtre du fils unique d'Aifé)
Bibliographie
- Paul-Marie Duval, Les Dieux de la Gaule, éditions Payot, Paris, février 1993, 169 p. (ISBN 2-228-88621-1).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1957 aux PUF. Paul-Marie Duval distingue la mythologie gauloise celtique du syncrétisme dû à la civilisation gallo-romaine.
- Albert Grenier, Les Gaulois, Petite bibliothèque Payot, Paris, août 1994, 365 p. (ISBN 2-228-88838-9).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1970. Albert Grenier précise l’origine indo-européenne, décrit leur organisation sociale, leur culture et leur religion en faisant le lien avec les Celtes insulaires.
- Christian-J. Guyonvarc'h, Magie, médecine et divination chez les Celtes, Bibliothèque scientifique Payot, Paris, 1997, (ISBN 2-228-89112-6).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Druides, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1986, (ISBN 2-85882-920-9).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, La Civilisation celtique, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1990, (ISBN 2-7373-0297-8).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Fêtes celtiques, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1995, (ISBN 2-7373-1198-7).
- Philippe Jouët, Aux sources de la mythologie celtique, Yoran embanner, Fouesnant, 2007, (ISBN 978-2-914855-37-0)
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins » , Paris, 2000, (ISBN 2-7028-6261-6).
Consulter aussi la Bibliographie de la mythologie celtique et la Bibliographie sur les Celtes.
Note
- ↑ Le Meurtre du fils unique d'Aifé, traduction de Georges Dottin.
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