- Fille de Mme Angot
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La Fille de madame Angot
La Fille de Mme Angot Gravure de mode sous le DirectoireGenre Opéra-comique Nb. d'actes 3 Musique Charles Lecocq Livret Clairville, Paul Siraudin et Victor Koning Langue
originaleFrançais Création 4 décembre 1872
Fantaisies-Parisiennes, Bruxelles
BelgiqueCréation
française21 février 1873
Folies-Dramatiques, ParisVersions successives - 1878 : salle Ventadour pour un gala de bienfaisance
- Entre en 1918 au répertoire de l' Opéra-Comique
Personnages - Clairette Angot
- Ange Pitou
- Mlle Lange
- Pomponnet
Airs - La Chanson politique (Clairette)
- Les Soldats d'Augereau (Mlle Lange)
- Elle est tellement innocente (Pomponnet)
La Fille de Mme Angot[1] est un opéra-comique en trois actes de Charles Lecocq, livret de Clairville, Paul Siraudin et Victor Koning, créé au théâtre des Fantaisies-Parisiennes de Bruxelles le 4 décembre 1872, puis à Paris aux Folies-Dramatiques le 21 février 1873. L'action se situe sous le Directoire et est inspirée du personnage traditionnel de « Madame Angot ».
Sommaire
Synopsis
Acte I
Clairette, fille de la célèbre Mme Angot et élevée par les Dames de la Halle, doit se marier avec Pomponnet, le perruquier qui est amoureux d’elle. Mais Clairette n’est pas insensible au charme d’Ange Pitou, un chansonnier qui a l’habitude d’aller en prison pour les chansons qu’il écrit. Elle vient le rejoindre en cachette et essaie de trouver un moyen pour que le mariage n’ait pas lieu. Arrivent le financier Larivaudière et le policier Louchard. Ces derniers voudraient s’opposer à la divulgation par Ange Pitou de la liaison de Larivaudière avec Mlle Lange, elle-même favorite officielle du Directeur Barras. Larivaudière arrive à monnayer une substitution de nom auprès de Pitou, tout heureux de pouvoir épouser Clairette, maintenant qu’il est riche. Mais les gens de la Halle, ne l’entendent pas ainsi : ils veulent écouter la chanson. Clairette, sachant que si elle la chante elle ira en prison et donc ne se mariera pas avec Pomponnet, entonne le refrain célèbre :
Barras est roi, Lange est sa reine
C’n’était pas la peine (bis)
Non pas la peine, assurément
De changer de gouvernement !Pomponnet, qui ne veut pas que sa future aille en prison, tente de faire croire qu’il est l’auteur de ladite chanson mais Clairette est conduite en prison, comme elle le voulait.
Acte II
Dans le salon de mademoiselle Lange, Larivaudière raconte l'incident à un auditoire de Merveilleuses. Mademoiselle Lange congédie tout le monde car elle a organisé une réunion secrète de conspiration contre le Régime. En attendant, elle décide d'entendre son perruquier (Pomponnet) venu plaider l'innocence de sa future. Clairette et Ange Pitou sont venus également la voir. En Clairette, mademoiselle Lange reconnaît une camarade d'enfance, quant à Ange Pitou, ils comprennent rapidement qu'ils sont attirés l'un par l'autre. Le duo est interrompu par Larivaudière et Louchard qui veulent arrêter le véritable auteur de la chanson, mais c'est Pomponnet qui entre avec le texte et qui est arrêté.
Les conspirateurs arrivent, mais la demeure est vite cernée par les soldats du général Augereau. Mademoiselle Lange, avertie par Clairette, improvise un bal de noces où les deux futurs sont Clairette et Ange Pitou, très heureux de jouer ce rôle.
Acte III
Dans le jardin d'une guinguette de Belleville, Clairette déguisée en poissarde, va ouvrir les yeux à Larivaudière et Pomponnet en tendant un piège à Mlle Lange et Ange Pitou, car elle a compris qu'ils la trompaient; leur écrivant à tous les deux une lettre et se faisant passer pour l'un auprès de l'autre, elle parvient à les faire venir tous deux pour un rendez-vous galant à Beleville. Mais, une fois les deux amoureux surpris au grand jour, Clairette accepte finalement la main de Pomponnet et Ange Pitou se résigne à attendre, persuadé que Clairette ne sera pas plus vertueuse que sa légendaire mère !
Les personnages
- Clairette Angot, orpheline
- Ange Pitou, chansonnier royaliste
- Mlle Lange, actrice et favorite de Barras
- Pomponnet, coiffeur
- Larivaudière, banquier
- Louchard, agent de police
- Babet, domestique de Clairette
- Amarante, Thérèse et Javotte, dames de la Halle
- Cadet, Guillaume et Buteux, forts de la Halle
- Trénitz, « incroyable »
- Mme Herbelin, Mme Delaunay, Mlle Ducoudray, Cydalise et Hersilie, « merveilleuses »
Les créateurs
Rôles À Bruxelles À Paris Ange Pitou Mario Widmer Mendasti Pomponnet Jolly Philippe Dupin Larivaudière Charlier/Chambéry Luco Trénitz Touzé Haymé Louchard Ernotte Legrain Cadet Noé Vavasseur Guillaume Ometz Jeault Buteux Durieu Heuzey Clairette Angot Pauline Luigini Paola Marié Mlle Lange Desclauzas Desclauzas Amarante Delorme Toudouze Javotte Bourgeois Julien Thérèse Soras Minne Babet Pauline Alieri Mme Herbelin Carben Marie Dordan Mlle Ducoudray Malleville Daubigny Cydalise Savigny Fleury Hersilie Camille Duvernay Le succès
Le directeur du théatre des Fantaisies-Parisiennes de Bruxelles, Humbert, voulait une nouvelle opérette inédite et donna l'idée d'une intrigue sous le Directoire, mêlant personnages historiques et fictifs[2]. Dès le début, cet opéra-comique fut un triomphe puisqu'il resta 411 représentations consécutives à l'affiche des Folies-Dramatiques à Paris, et fut tout de suite exploité dans plus de 103 villes de France puis du monde entier.
Le titre de la version allemande est : Mamsell Angot, die Tochter der Halle
Voir aussi
Lien externe
Notes et références
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