- Fanda
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Fanda est un village de la communauté rurale de Niaguis CR, situé dans l'arrondissement de Niaguis et le département de Ziguinchor, une subdivision de la région de Ziguinchor dans la région historique de Casamance dans le sud du pays.
Sommaire
Présentation
Fanda est situé dans la communauté rurale de Niaguis, à 15 Km de Ziguinchor qui est la principale ville et la capitale de la région du même nom. Il est situé exactement à l'ouest du village d'Agnack (sa limite est), à l'est de Niaguis (sa limite ouest: le chef lieu de communauté rurale et d'arrondissement dont fait partie Fanda),au sud du fleuve Casamance (sa limite Nord). Il se trouve sur la route qui relie Ziguinchor à Kolda, communément appelée "la Route du Sud" ou la Nationale 6. A cette position, Fanda est le dernier village situé sur la Nationale 6 (de Ziguinchor vers Kolda) de la communauté rurale de Niaguis. Fanda est un village peuplé majoritairement de Mandingues (la langue la plus parlée) et de Diolas Fogny. Cependant, on y retrouve des ethnies telles les Manjacques, les Balantes, les Bainoucks, les Mancagnes (une seule famille), les Peulh, les toucouleurs (souvent des pêcheurs venus du Nord Sénégal comme les familles FALL et SARR etc). Toutefois, il s'agit de faibles présences, comparées à celles des deux premières ethnies citées (Mandingues et Diolas). Ce village peuplé aujourd'hui de plus de 1.000 habitants (1.061 exactement: RGPH 2002) a pendant quatre décennies abrité la plus forte présence américaine au Sénégal (de 1954 à 1997), en l'occurrence the Fanda Missonnary School (F.M.S). Cette mission évangélique, comme elle se définissait, a pris fin en 1997, à cause surtout du conflit casamancais et surtout avec les mines qui faisaient des ravages sur l'axe Ziguinchor Kolda. C'est, en effet, à cette date que l'ambassadeur des États-Unis, après une visite effectuée sur place, a décidé de faire quitter ses compatriotes pour les placer dans des lieux plus sécurisés comme Dakar (Dakar Academy,etc.) et la Région de Tambacounda (ils y disposaient de petits sites de ce genre). Tout de même, ils y ont laissé un important patrimoine immobilier (ce site constituait un véritable "village américain" dans cette partie de la Région de Ziguinchor): logements, locaux d'activités, tels que salles de classes et ateliers de travail, infrastructures sportives (football, basketball, volleyball, etc.). Ce qui a, en très grande partie, facilité l'ouverture, aujourd'hui, sur ces locaux d'un "Centre de formation professionnelle et d'entreprenariat de groupe" dont la vocation est, selon les autorités du pays, sous régionale (Gambie, Guinée Bissau, Mauritanie, Mali): on n'y est pas encore, puisque le centre n'est qu'à ses débuts. Les principaux quartiers de Fanda sont: Diacopé vers Agnack à l'est, Diouloucouna vers Niaguis à l'ouest, Couboudy au centre-sud, Almamy au centre-est, Mbandy au centre-ouest, Barembor et l'ex Mission Evangélique ou l'actuel Centre de formation professionnelle au centre-sud. Il y a également, un petit quartier situé au centre-Nord, c'est-à-dire vers le fleuve Casamance qui constitue la frontière Nord du village, dénommé fièrement HLM.
La Nationale 6 qui traverse le village a joué un rôle prépondérant dans l'occupation spatiale de ce territoire, en ce sens que les quartiers, ci-dessus cités, se situent pratiquement tous de part et d'autre de celle-ci. Ce qui donne à Fanda une forme longitudinale d'à peine 4 Km (voire plus), même si la largueur peut atteindre, par endroits, entre 900 et 1.000 m (exemple Couboudy et l'ex "Mission Evangélique", les quartiers les plus avancés vers le Sud, c'est-à-dire vers le continent). Fanda a aussi servi de village de réfuge pour les villages et hameaux intérieurs environnants, c'est-à-dire non desservis par la Nationale 6. Parmi ces villages et/ou hameaux on peut citer: Bindialoum, aussi appelé Arighala 2, Arighala (Diola et Manjacque) et Pouboul. Mais aussi, comme pratiquement tous les villages casamançais, Fanda s'est vidé de certaines de ses populations qui ont rejoint, pour des besoins de sécurité, des lieux comme Ziguinchor, Guinée Bissau, Gambie, Dakar, etc.
Histoire
Actualité
Administration
Par rapport aux échelles déconcentrée (administration centrale) et décentralisée (administration locale) du Sénégal, Fanda ne réprésente pas grand chose, puisqu'il n'est qu'un simple village. Or, le village, que ce soit au niveau de l'administration déconcentrée ou de l'administration décentralisée, constitue l'entité la plus basse à la tête de laquelle est placé un chef, qui n'est pas élu, mais juste nommé par le sous préfet (avant 1996), puis (depuis 1996) par le président de la communauté rurale: ça, c'est ce que disent les textes; en réalité, celui-ci est choisi dans la famille qui avait depuis longtemps les rènes de la chefferie du village (plus respect de la tradition que celui des textes juridiques). La seule représentation administrative que l'on peut situer à Fanda est l'Ecole publique Elémentaire. En effet, Fanda dispose d'une école élémentaire depuis 1958: d'abord à trois salles de classe (jusqu'au milieu des années 80) puis à 6 (depuis la moitié des années 80). Depuis 1990, elle est devenue centre d'examen pour le Concours d'entrée en sixième et pour le Certificat de Fin d'Etudes Elémentaires (CFEE). Cette école a, jusqu'à nos jours, connu trois directeurs à sa tête: de son ouverture à 1981/82: Monsieur Almamy Sané, de 1982/83 à 1993/94 : Monsieur Eugène Mingou et de 1994/95 à nos jours: Monsieur Babacar René Seck. Aujourd'hui, l'école de Fanda a connu un rayonnement et des résultats importants. On peut même dire, sur plusieurs plans, qu'elle est la deuxième école de la communauté rurale de Niaguis, après, bien sûr, celle du chef lieu de l'arrondissement et de la communauté rurale dont Fanda fait partie (Niaguis). On peut ici aussi parler du "Centre de formation professionnelle et d'entreprenariat de groupe", évoqué plus haut, et qui n'est encore que dans sa phase embryonnaire.
Géographie
Physique et géologique
Coordonnées géographiques: Longitude 16° 8' 11 West; Latitude 12° 34' 47 North. Altitude moyenne : 15 m. Superficie: non déterminée.
Population
Évolution démographique avant indépendance avant indépendance 1963 1975 1988 2001 0 0 0 0 0 1.061 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Le village de Fanda est peuplé de 1.061 habitants pour 148 ménages (RGPH 2001). Il est le troisième village de la communauté rurale de Niaguis (un ensemble de 12 villages), en termes de population, derrière respectivement Niaguis (1.552), le chef lieu de la communauté rurale et de l'arrondissement, et Boutoute (1.135), un village limitrophe de la ville de Ziguinchor. Dans l'arrondissement de Niaguis (Communautés rurales de Niaguis, Adéane et Boutoupa-Camaracounda), Fanda est le 6ème village (sur un total de 44 villages) de par sa population, car en plus des deux villages déjà cités (Niaguis et Boutoute), il existent trois autres villages de la communauté rurale d'Adéane plus peuplés que lui. Il s'agit respectivement de Baghagha (2.189 habitants pour 305 ménages), Adéane (Chef lieu de communauté- rurale) avec 2.115 habitants pour 294 ménages, et Agnack - Petit et Grand - (1.326 habitants pour 185 ménages).
Activités économiques
Comme la plupart des villages, voire certaines villes sénégalaises, Fanda est marqué par une forte domination des activités du secteur primaire. Mais, si l'agriculture est largement et parfois la seule activité présente dans bon nombre de villages sénégalais, tel n'est pas le cas à Fanda. Car, à côté de celle-ci, se développe bien la pêche. Fanda est connu, dans l'arrondissement et dans la région, pour être un "port de pêche villageois". Situé sur la Rive gauche du fleuve Casamance, il attire, du fait de ses eaux jugées poissonneuses, des pêcheurs de divers horizons (de la région, du Nord sénégal, voire de la sous région - Guinée Conakry, Mali, etc.-) et de divers secteurs (crevettes, poissons principalement). En ce qui concerne l'agriculture, il s'agit majoritairement de celle dite "sous pluie": cultures de rente (arachide singulièrement) et cultures vivrières (maïs, mil, sorgho, riz - domaine des femmes -, etc.). Le maraîchage y est très peu pratiqué. S'y développent également, mais de façon marginale, une agriculture de plantations, notamment celle d'anacardiers (seules quelques familles s'y sont lancées, mais il convient de préciser que ça commence à attiser les convoitises du fait aujourd'hui du développement du commerce qui en découle: ventes de pommes et de noix d'acajou). On y retrouve également de l’élevage; principalement celui des bovins, tenu par quelques familles Peulh qui s'y intéressent et originaires du nord Sénégal (les familles Bâ de Couboudy et Diacopé); ceux des ovins et des caprins, pratiqués en général par les familles musulmanes; celui des porcins, pratiqué par les quelques familles chrétiennes; mais aussi et surtout celui de la volaille (le plus répandu), présent dans quasiment toutes les familles. Quant au commerce, il est à l'image des activités principales qui s'y pratiquent. Ainsi s'y développent principalement les commerces autour des ressources agricoles et halieutiques. Le commerce lié aux ressources halieutiques mobilise, tout de même, plus de monde. Par exemple, plusieurs femmes du village s'y sont investies, au détriment des autres types de commerce. Le commerce "halieutique" pratiquée à Fanda consiste exactement à acheter les poissons chez les pêcheurs et à les revendre, soit frais, soit fumés, à l'intérieur ou à l'extérieur du village. Aujourd'hui, la tendance est, de plus en plus, la vente en dehors du village. Par exemple, les femmes, après avoir fumé et stocké les poissons, pendant plusieurs jours (il existe des fumoirs à quelques mètres de l'embarcadère du village), les écoulent sur les marchés hebdomadaires de la région et des régions voisines, dont les plus cités sont Camaracounda (Communauté rurale de Boutoupa- Camaracounda: région de Ziguinchor), Yarang (Communauté rurale de Samine-Escale, région de Kolda), Saré Yoba (région de Kolda). Celles qui optent pour la vente des poissons frais (vente journalière), les acheminent, soit aux villages limitrophes ou proches (Agnack, Niaguis, Adéane, etc.), soit à Ziguinchor, la seule et principale ville du département.
Partenariat et jumelage
Voir aussi
Bibliographie
Liens internes
Liens externes
http://www.pepam.gouv.sn/acces.php?idloc=02313006 http://www.pepam.gouv.sn/acces.php?idreg=02&idcr=02311
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