- Expérience de Rosenthal
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Effet Pygmalion
Pour les articles homonymes, voir Pygmalion.En pédagogie, l'effet Pygmalion (parfois nommé effet Rosenthal) est une prophétie auto-réalisante qui consiste à influencer l'évolution d'un élève en émettant une hypothèse sur son devenir scolaire.
Le problème est d'importance, car si les enfants des milieux défavorisés réussissent moins bien à l'école que les enfants des milieux favorisés (voir Bernstein, Échec scolaire, Sociologie de l'éducation), la cause pourrait ne pas être uniquement liée aux carences de ces enfants et de leurs milieux.
Sommaire
Origine du nom
Pygmalion, sculpteur chypriote de l'Antiquité, a créé, d'après la légende, une statue de femme d'une telle beauté qu'il en est tombé amoureux. Ayant demandé aux dieux de donner vie à cette statue, la déesse Aphrodite l'a exaucé.
Expérience de Rosenthal
Rosenthal a découvert l'effet Pygmalion en réalisant l'expérience suivante :
- Après avoir constitué deux échantillons de rats totalement au hasard, il informe un groupe de six étudiants que le groupe n° 1 comprend 6 rats sélectionnés d'une manière extrêmement sévère. On doit donc s'attendre à des résultats exceptionnels de la part de ces animaux.
- Il signale ensuite à six autres étudiants que le groupe des 6 rats n° 2 n'a rien d'exceptionnel et que, pour des causes génétiques, il est fort probable que ces rats auront du mal à trouver leur chemin dans le labyrinthe. Les résultats confirment très largement les prédictions fantaisistes effectuées par Rosenthal : certains rats du groupe n° 2 ne quittent même pas la ligne de départ.
Après analyse, il s'avère que les étudiants qui croyaient que leurs rats étaient particulièrement intelligents, leur ont manifesté de la sympathie, de la chaleur, de l'amitié ; inversement, les étudiants qui croyaient que leurs rats étaient stupides ne les ont pas entourés d'autant d'affection.
L'expérience est ensuite tentée avec des enfants, à Oak School, aux États-Unis, par Rosenthal et Jacobson, mais en jouant uniquement sur les attentes favorables des maîtres.
Dorénavant, Rosenthal sait qu’il peut jouer avec le discours, avec le semblant. Il choisit, pour son expérience, un quartier pauvre, délaissé de la politique et où habitent un nombre important de familles immigrées vivant dans des conditions très difficiles (milieu socio-économique défavorisé). Il se présente dans une école de ce quartier avec une fausse carte de visite et explique qu’il dirige une vaste étude à Harvard financée par la NCF. Cette étude porte sur l’éclosion tardive des élèves (simple test de QI). Par la suite, il pourra recommencer son test sur les mêmes élèves et voir s’ils auront le même résultat ou non. Toute cette expérience se fait dans un contexte dans lequel l’intelligence a un caractère inné.
Rosenthal fait passer le test à l’ensemble des élèves et, ensuite, s’arrange pour que les enseignants prennent connaissance des résultats, croyant qu’il s’agit d’une erreur de transmission de courrier. Les résultats ne sont pas les résultats réels du test de QI, mais comportent des notes distribuées aléatoirement. 20% des élèves se sont vu attribuer un résultat surévalué. A la fin de l'année, Rosenthal fait repasser le test de QI aux élèves.
Résultat : une année après le premier test, les 20% se sont comportés comme les « super-souris » ; ils ont augmenté de façon significative leurs résultats, non seulement au test d’intelligence, mais, également, leurs résultats scolaires. Les enseignants ont porté un autre regard sur ces élèves. Le hasard a créé un nouveau type d’élèves grâce au regard qu’ont eu les enseignants sur ces élèves suite aux résultats du test. Les enseignants vont donner une consistance à la catégorie attribuée par le test. Ces résultats sont à nuancer. On voit qu’après la deuxième année, les élèves plus jeunes perdent ce résultat alors que les élèves plus âgés le conservent.
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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