- Eté pluvieux de 1725 en France
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Été pluvieux de 1725 en France
On signale à Hercé en Mayenne : « En l’année 1725 la pluie commença le 14e avril et continua jusqu’au 8e jour de juillet inclusivement. Depuis le 9 jusqu’au 20 il fit beau, ensuite la pluie recommença le 21 et continua jusque au cinq de septembre que le temps se mit au beau ce qui donna moyen de secher les bleds qui commençaient à se gâter. La pluie recommença le 15 septembre. »
La pluie entraîna la cherté du grain : on signale à Poulay que « L’année 1725 la pluie a commencé vers le huit avril et a duré près de dix mois les bleds de ces cantons icy ont été gastés tellement que la cherté est allée si haut que le blé a esté vendu mesme de Lassay jusqu’à 22 l.t. et le carabin 16 l.t. les vins ne valoint rien ainsi que les fruit la pauvreté a été si grande en ce pays ici qu’il y a plus de 100 ans que l’on ne l’avoit veu parreille et cependent l’on n’a pas vu de malade ici depuis treize mois que la pauvreté dure le 4 juillet 1726. »
En Seine-Maritime, « depuis le mois de may jusqu'à septembre, il n'y eut pas un seul jour sans pluye. »[1]
Réaction religieuse
- À l'occasion de l'été pluvieux de 1725 en France, les châsses de sainte Geneviève et sainte Scolastique ont été « descendues » des autels des églises où elles se trouvaient (à Paris (par ordre du parlement) et au Mans (par ordre de l'évêque) pour accompagner des processions. L'évêque fit deux mandements pour ordonner des prières publiques, par le premier il ordonnait une procession et les collectes ad postulandam serenitatem, par le second il ordonne d’exposer à la messe et aux vêpres le Saint sacrement trois dimanches ou fêtes consécutives et de chanter à l’oraison le R. Domine non secundum avec le psaume Miserere et pendant les mois de juillet, août et septembre de donner la bénédiction avec le Saint ciboire à l’issue des vêpres. L'abbé Angot, dans son Dictionnaire, indique qu'à Louverné l'été pluvieux de 1725 incita les paroissiens à aller le dimanche après la Saint-Pierre en procession à Avénières, têtes nues, par une pluie battante, pour demander la cessation du fléau.
Notes et références
- ↑ Revue de la Normandie, t. 7, E. Cagniard, Rouen, 1867, p. 890
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