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Estelle Satabin
Estelle Satabin, née en 1949 à Margny-lès-Compiègne (Oise) et morte en 1995 au Gabon, est une laïque consacrée française, créatrice au Gabon d'une fondation consacrée aux mourants et aux victimes du Sida.
Biographie
Yvette Satabin, fille de Marie Jeanne et de Pierre Satabin, naît le 19 janvier 1949 à Margny près de Compiègne, seconde d’une famille de trois filles. Adolescente, aimant la mode, sa mère s’inquiète. Yvette envisage de se suicider mais y renonce. Elle part alors à Paris chez sa tante et change de nom. Yvette se fait appeler désormais Estelle.
En 1965, lors d'une retraite, elle rencontre à Châteauneuf-de-Galaure Marthe Robin qui deviendra sa confidente et amie intime. C'est au cours de cette retraite, et grâce à ses discussions avec la célèbre mystique qu'Estelle aura sa vocation d'infirmière[1] . Elle commence alors des études d'infirmière à l'hôpital Necker, à Paris, où elle s'occupe du service de pédiatrie avec les prématurés, et elle obtient une bourse scolaire et doit ainsi rester 5 ans comme infirmière à l'hôpital Necker. A la fin de son contrat de 5 ans, elle rentre aux foyers de charité, en 1973. La proximité avec la Communauté de l'Arche, à Trosly-Breuil dans l'Oise lui permet de connaître le Père Thomas Philippe. Elle veut se consacrer aux plus pauvres et aux mourants, appuyée par Marthe Robin. Elle part alors en 1977 au Gabon.
Un statut particulier au sein des Foyers permet à Estelle de postuler à un poste d’infirmière à l’hôpital de Melen, non loin de Libreville. Elle choisit avec insistance de s’occuper du pavillon « Batouala », secteur de la gériatrie où le plus gros de son travail consiste à laver les corps impotents et à les soigner. Plus tard, des prisonniers enchaînés, non malades, seront remis à sa disposition pour faciliter manutention et soins. Elle reçoit la visite privée du Pape Jean Paul II en 1983 lors d'un voyage de celui-ci au Gabon.
L'archevêque du Gabon, Monseigneur Anguilè, l'aide dans la construction d'une fondation où elle s'occupe des mourants, puis à partir de 1989 des malades du sida, maladie qui se propage rapidement dans le pays. Les dons affluent de France et d’Afrique. L’ambassadeur de France la fait Chevalier de l’Ordre national du Mérite en 1994. Elle reçoit des aides et fin 1994 une association est créée pour la soutenir : « L’association des amis d’Estelle et de la Fraternité St Jean ». L’Ordre de Malte la nomme à son tour Chevalier de l’Ordre hospitalier en 1995. Estelle Sabatin recueille de plus en plus d'enfants dont les mères sont atteintes du Sida.
Elle meurt, à Libreville à 46 ans, le 18 avril 1995.
En 1996 le service de Mélen est reconnu par le ministère de la Santé comme service à part entière de l'hôpital régional de Melen[2].
Estelle Sabatin est enterrée dans sa fondation.
Bibliographie
- Marie-Danielle Chausson, o.s.c, "Estelle Satabin, Un coeur de feu au service des plus pauvres", Editions des Béatitudes, 2006, 288 pages.
- M.C. Brocherieux, G. De Preville, "Estelle Satabin", Editeur : Tequi, 1999
- Marie Malcurat "Sentinelles du Matin" Editeur : Béatitudes, 2007 ISBN : 2840242737
Notes et références
- ↑ Estelle Satabin, Marie-Danielle Chausson, p21 à 23
- ↑ Gabon : Le Japon finance l'agrandissement d'un service de gériatrie à hauteur de 50 millions de FCFA - BDP Gabon Nouveau
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