- Enteromorpha clathrata clathrata
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Enteromorpha clathrata
EnteromorphaEnteromorpha clathrata Classification classique Règne Plantae Division Chlorophyta Classe Chlorophyceae Ordre Ulotrichales Famille Ulvaceae Genre Enteromorpha Nom binominal Enteromorpha clathrata
(Roth) Greville ,xxxxD'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Enteromorpha clathrata est le nom d'une espèce marine d'algue verte, parfois appelée "lige" ou "lime", appartenant au genre entéromorphes (Enteromorpha) autrefois parfois confondu avec celui des ulves (Ulva)[1]. Blomster et ses collègues en 1999 l'ont considéré comme proche (conspécifique) de Enteromorpha muscoides. On lui connait deux sous-espèces au moins : Enteromorpha clathrata clathrata ; Enteromorpha clathrata crinita
On la trouve également dans certains estuaires où elle semble très bien supporter l'eau saumâtre à marée descendante. Elle est fixée ou flotte librement entre deux eaux.
C'est une des espèces qui étaient autrefois rares, mais qui contribue aux marées vertes observées de plus en plus souvent en France depuis les années 1970.
On la dit parfois filamenteuses (en raison des longs rubans ou filaments qu'elle forme) et entéromorphe (ce qui signifie que ces filaments ont une forme qui rappelle celle d'un intestin), parce qu'elle croît avec une structure palissadique en prenant une forme tubulaire dont la paroi n'est composée que d'une seule cellule (en termes d'épaisseur) ; ce tube ayant une forme plus ou moins irrégulière rappelant l'aspect « boudiné » d'un intestin.
Chaque cellule végétative possède un seul noyau et un seul chloroplaste. Comme toutes les entéromorphe elle peut prendre des formes variables selon la saison et le contexte et elle peut être confondue avec certaines ulves. Seule une analyse génétique peut permettre d'en identifier l'espèce avec précision et certitude.
Sommaire
Reproduction
Elle présente une alternance de phases sexuées (sporophyte à 2 chromosomes) et asexuées (gamétophyte à 1 chromosome), mais les deux types ne se différentient pas .
Dans une partie du cycle (stade isomorphe), l'algue est un sporophyte qui produit des zoospores quadriflagellé qui produisent une algue Dans l'autre partie du cycle, cette algue produit parthénogénétiquement un gamétophyte unisexué (mâle ou femelle) qui produit des gamètes à 2 flagelles (Kapraun 1970; Bliding 1963, p. 108 )
Les gamètes commencent à trouver les uns les autres et en même temps massif.
C'est une algue dite dioïque, présentant donc des individus mâle et des individus femelles. Mais cette algues peut être isogame ou anisogame (ce qui signifie que les gamètes mâles et femelles peuvent être de taille identique ou différente) et même quand les gamètes sont de tailles différentes, il est difficile de différentier les gamètes mâles des femelles car ils sont de formes identiques.
Les gamètes mâles et femelles, comme les zoospores sont libérées par les extrémités des frondes qui sont fertiles quand elles prennent une couleur jaune-orangée chez les mâles et jaune-verte chez les femelles. N'importe la quelle des cellules de l'extrémité d'une fronde est capable de produire des gamètes.
Ces gamètes une fois émis dans l'eau sont mobiles grâce à deux flagelles qui leur permettent de nager. Chaque gamètes est porteur d'un unique jeu de chromosomes (N1). Il meurt quelques heures après avoir été libérés s'il n'a pas trouvé un autre gamète auquel s'unir. Ceux qui ont pu s'unir vont former un sporophyte ; une cellule à double ADN (2 N) qui conservera les flagelles des deux gamètes, on le dit quadriflagellé. Il donne naissance à une algue qui va produire des zoospore, également munis de 4 flagelles, qui ressemblent aux gamètes, mais qui sont bien plus résistants : ils peuvent survivre jusqu'à onze mois (sans croissance) lorsque l'environnement leur devient défavorable. Ces zoospores donneront naissance à une algue qui produira des gamètes.. et le cycle recommence.
Distribution, habitat
On la trouve aujourd'hui dans le monde entier.
Elle semble très ubiquiste bien que (sauf en condition de marées vertes) sensibles à la concurrence. On la trouve potentiellement sur toute la zone intertidale et un peu plus profond ; fixées sur des rochers ou du béton, sur des vases ou des ferrailles, sur des bois flottés ou divers déchets flottants qui pourraient lui permettre de voyager. Elle peut aussi localement se détacher du fond et remonter en surface. Ainsi dans certaines canaux de navigation intérieures (Elkhorn Slough en baie de Monterey par exemple) des entéromorphes détachées du fond vaseux flottent en surface et couvrent l'eau d'algues vertes. C'est une plante qui sans être rare était peu représentée en termes de biomasse, mais elle tend depuis quelques décennies à devenir invasive.
Comme de nombreuses espèces invasives, elle manifeste un comportement d'espèce pionnière et colonise même certains milieux extrêmes, en supportant les eaux les plus salées (sources salées, aval de mines de sel) comme des eaux faiblement saumâtres à presque douces). On en trouve même exceptionnellement au delà du niveau de la marée haute, dans des zones exposées aux embruns. Une seule autre espèces de ce genre semble partager ces caractéristiques : E. intestinalis [2].
Il est probable que la mondialisation et l'accélération des transports maritimes aient contribué à diffuser les propagules de cette espèce qui résiste aux fortes variations de température et de salinité, ainsi qu'aux UV solaires. Elle contribue en tous cas très probablement à diffuser et mixer les gènes de l'espèce.
Bioindication
C'est une des entéromorphes considérées comme un bioindicateurs d'un mauvais état des masses d'eau. Son abondance anormale, et plus encore une pullulation est le signe d'un dysfonctionnement écologique, généralement une eutrophisation ou dystrophisation de l'eau liée à l'apport d'engrais agricoles (nitrates, phosphates), d'effluents urbains..
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (ja) Image d'une pullulation de E. clathrata (au japon)
- Référence Florabase (Australie Ouest) : classification Enteromorpha clathrata (en)
- Référence ITIS : Enteromorpha clathrata (fr) ( (en))
- Référence NCBI : Ulva (en)
Bibliographie
Notes et références
- ↑ Hayden et al. 2003
- ↑ page (en anglais) sur la répartition de E. clathrata
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Catégorie : Algue verte
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