- Dicé
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Dicé ou Diké (en grec ancien Δίκη / Dikê), est une divinité de la mythologie grecque, personnifiant la justice humaine dans ses aspects moral et pénal.
C'est dans le climat philosophique d'Athènes au Ve siècle av. J.‑C. que dikê put être personnifiée[1]comme la déesse de la justice morale.
Sommaire
Sa famille
Elle est l'une des trois Heures, filles de Zeus et de Thémis mentionnées par Hésiode, ses deux sœurs étant Eunomie (la justice humaine dans son aspect légal, c'est-à-dire la Loi et l'Ordre) et Eiréné (la paix). Elle fut ensuite comparée, par les Romains, à Astrée.
Les Heures
Diké est d'après Homère et Hésiode une des Heures. Les Heures étaient des personnages de la mythologie grecque et romaine, filles de Zeus et de Thémis, elles habitaient l'Olympe. Les Heures avaient des temples à Corinthe, à Athènes, à Olympie, etc. On célébrait en leur honneur des fêtes appelées Horées, dans lesquelles on demandait la prospérité des biens de la Terre. Les Grecs n'admettaient que trois Heures(Eunomie, Diké et Irène). Les Romains compteront ensuite douze Heures qui représenteront les douze mois de l’année. (source: imago mundi)
L'art
Les sculptures du temple de Zeus à Olympie s'inspirent dans leur conception iconographique de la dikē de Zeus[2] et la poésie dépeint souvent Dicè comme l'assistante (paredros) de Zeus[3]. Dicé présidait à la justice humaine, tandis que sa mère Thémis régnait sur la justice divine. Elle s'opposait à Adikia (l'Injustice) : sur un bas-relief du coffre de Cypsélos à Olympie que Pausanias à la fin du IIe siècle décrit de manière détaillée[4], on peut voir l'avenante Dicé étrangler une Adikia d'apparence hideuse et la frapper avec un bâton.
L'art tardif de la rhétorique traitait la personnification de concepts abstraits comme une matière artistique, et aboutit aux allégories que l'Antiquité tardive légua à la littérature patristique. Dans une interprétation evhémériste plus tardive, Dicé était née mortelle et Zeus la fit venir sur terre pour maintenir la justice au sein du genre humain. Mais il se rendit compte rapidement que cette tâche était impossible et la rappela auprès de lui sur le Mont Olympe.
Voir aussi
Notes et références
- (en) Walter Burkert, "The special character of Greek anthropomorphism", in Greek Religion III.4 (Harvard University Press) 1985:182-89.
- (en) Jeffrey M. Hurwit, "Narrative Resonance in the East Pediment of the Temple of Zeus at Olympia' The Art Bulletin 69.1 (March 1987:6-15).
- Œdipe à Colone de Sophocle, 1377, dans la vie d'Alexandre de Plutarque, 52, ou, dans une autre tradition, dans l' Hymne Orphique 61. 2. Par exemple dans l'
- Pausanias, Description de la Grèce, v.18.2.
Catégories :- Divinité grecque allégorique
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- Progéniture d'Éos
- Progéniture de Zeus
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