- Dictionnaire du diable
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Dictionnaire du Diable
- Il existe un autre Dictionnaire du Diable, par Roland Villeneuve. C'est un traité d'occultisme.
Le Dictionnaire du Diable est un recueil de 998 définitions humoristiques et cyniques écrit de 1881 à 1906 par Ambrose Bierce.
Publié par bribes dans les journaux pendant plus de vingt ans, sa version définitive sortit en 1911. Recueillant un succès mitigé à sa sortie[1], en pleine période d'optimisme — suite à la Guerre de Sécession — le livre eut surtout une reconnaissance posthume.
Sa première traduction française date de 1955. Elle est traduite par Jacques Papy, et comporte une préface de Jean Cocteau. De nos jours, la traduction la plus populaire est celle de Bernard Sallé, datant de 1989.
Sommaire
Quelques citations
- Absurdité : Affirmation manifestement incompatible avec sa propre opinion.
- Armure : Genre de vêtement porté par celui qui prend un forgeron pour tailleur.
- Cadavre : Produit fini dont nous sommes la matière première.
- Clarinette : Instrument de torture utilisé par une personne qui a du coton dans les oreilles. Il y a deux instruments qui sont pires qu'une clarinette - deux clarinettes.
- Cynique : Grossier personnage dont la vision déformée voit les choses comme elles sont, et non comme elles devraient être.
- Écritures : Livres sacrés de notre sainte religion, à ne pas confondre avec les récits profanes et mensongers sur lesquels sont fondés toutes les autres croyances.
- Erudition : Poussière tombée d'un livre dans un crâne vide.
- Huître : Mollusque gluant en forme de crachat que les hommes civilisés sont assez intrépides pour manger sans lui ôter les entrailles.
- Médire : Faire le portrait d'un homme comme il est, quand il n'est pas là.
- Ministre : Fonctionnaire doté d'un très grand pouvoir et d'une toute petite responsabilité.
- Patience : Forme mineure de désespoir, déguisée en vertu.
- Prix : Valeur d'un objet, plus une somme raisonnable pour l'usure subie par la conscience en le demandant.
- Raseur : Personne qui parle quand vous souhaitez qu'elle écoute.
- Sincère : Muet et illettré.
- Sorcière : 1/ Horrible et repoussante vieille femme, en perverse activité avec le diable. 2/ Belle et attirante jeune personne, dont les perverses activités dépassent le diable.
- Téléphone : Invention du diable qui annule quelques-uns des avantages à maintenir une personne désagréable à distance.
- Violon : Instrument qui titille les oreilles humaines par le frottement d'une queue d'un cheval sur les boyaux d'une chatte.
Voir aussi
Références
- ↑ Pour tout l'or des mots, Claude Gagnière, p 375, Ed. Robert Laffont, ISBN 2-221-08255-9
Liens externes
- (en) Audiolivre
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