- Diable (outil)
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Le diable est un outil de levage et de transport de charges, à la forme d'un petit chariot muni de deux ou six roues basses, utilisant le principe du levier pour permettre de mouvoir des charges lourdes.
Un certain nombre de professionnels se servent du diable :
- les tailleurs de pierre pour barder les pierres.
- les camionneurs, livreurs et déménageurs qui le rangeront avec la marchandise.
Il s'agit d'un modèle de brouette particulier.
Origine du mot diable pour cet objet : L’Encyclopédie de Diderot, dans le tome 4 de sa première édition paru en 1764, mentionne, parmi “tous le diables” recensés, un “grand chariot à quatre roues », et « une machine à deux roues dont se servent les charpentiers pour porter quelques morceaux de bois". Une planche du même ouvrage, publiée en 1769 et dédiée à la charpenterie, contient une illustration de ce dernier dispositif : « Sur le devant de ce chantier est une voiture à deux roues … appelée diable, avec laquelle les ouvriers transportent eux - mêmes la plupart de leurs bois. » (Denis Diderot, Recueil de planches, sur les sciences, les arts libéraux et les arts mechaniques, Paris, 1769, Page 19:30:1). Ce même volume, dans la rubrique « Menuiserie en voitures » contient une petite calèche coupée, appelée aussi diable, « dont l’impériale ou pavillon est élevée, de manière qu’on puisse y tenir commodément debout" (Vicq d'Azir, Encyclopédie méthodique, Paris, 1785). Un terme de la marine définit le « diable triqueballe » comme « un train monté sur les roues, qui sert dans les ports à transporter le canons et les fortes pièces de bois » (P.M.J. Bonnefoux, Dictionnaire abrégé de marine, Paris, 1834, p. 118). Ces dispositifs se destinent tous au transport de charges lourdes, exécutées autrefois par des animaux de somme et en particulier par l’âne. En effet, un texte du XVIe siècle nous apprend que "Les meusniers aussi ont une mesme façon de parler que les cousturiers, appelant leur asne "le grand Diable", et leur sac "Raison". (E. Tabourot, Les Bigarrures du Seigneur des Accords, Paris, première édition, 1572, I, c. 6). Cette fonction “transporteuse” du diable est probablement une transposition d’un épisode des tentations du Christ après son séjour dans le désert: « … le diable le prend avec lui sur une très haute montagne, lui montre tous les royaumes du monde avec leur gloire. » (Matthieu 4:8).
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