- Dette ecologique
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Dette écologique
La dette écologique a émergé comme réponse à la dette financière qui asphyxie les pays du Sud.
L’organisation équatorienne Acción Ecológica, membre des Amis de la Terre International (FOEI), définit la dette écologique comme « la dette accumulée par les pays industrialisés du Nord envers les pays du tiers monde à cause du pillage des ressources, des dommages causés à l’environnement et l’occupation gratuite de l’environnement pour le dépôt des déchets, tels que les gaz à effets de serre, provenant des pays industrialisés »
Cette dette résulte de la différence de développement des pays du monde, les pays du Nord ayant connu une expansion industrielle plus importante que celle du Sud, et ayant à cette occasion consommé une quantité plus importante de ressources (eau, air, matières premières), dont une bonne partie n'est pas renouvelable et par conséquent à jamais indisponible.
La dette écologique ne prétend pas donner un prix à la nature mais définit les responsabilités environnementales et les obligations qui en découlent.
La dette écologique trouve son origine à l'époque coloniale et n'a cessé d'augmenter sous 5 formes :
Sommaire
La dette du carbone
La dette du carbone est la dette accumulée en raison de la pollution atmosphérique disproportionnée due aux grandes émissions de gaz des pays les plus industrialisés avec, pour conséquences, la détérioration de la couche d'ozone et l'augmentation de l'effet de serre. Moins à même de faire face au dérèglement climatique, les pays du Sud en sont les premières victimes.
Le passif environnemental
Le passif environnemental est la dette due à l'exploitation par le Nord des ressources naturelles du Sud (pétrole, minéraux, ressources forestières, marines, génétiques, etc.), grevant les possibilités de développement des peuples lésés et occasionnant des dommages environnementaux irréversibles, lourds de conséquences pour la santé publique et les écosystèmes.
La dette alimentaire
La dette alimentaire est la dette due aux modifications de l'organisation de la production agricole imposées au Sud, pour satisfaire la surconsommation du Nord. Elle se traduit par la réduction des cultures vivrières destinées à l'alimentation des populations, au profit de monocultures d'exportation imposées (soja, café, cacao, ...) faisant la part belle aux cultures d'OGM et à l'utilisation intensive d'engrais. Elle provoque de graves problèmes sociaux, économiques et culturels pour les peuples et une atteinte à la biodiversité et aux écosystèmes.
La biopiraterie
La biopiraterie est l'appropriation intellectuelle (sous forme de brevet) des connaissances ancestrales sur les semences et sur l'utilisation des plantes médicinales par l'agro-industrie moderne et les laboratoires des pays industrialisés, qui, comble de l'usurpation, perçoivent des royalties sur ces objets du vivant qu'ils s'approprient.
Le transport de déchets dangereux
Le transport de déchets dangereux est l'exportation vers les pays les plus pauvres de produits dangereux fabriqués dans les pays industriels, profitant de faible norme environnementales et sociales.
Voir aussi
- Portail de l’environnement et du développement durable
Catégories : Concept de gestion de l'environnement | Développement économique
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