- Daijō-kan
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Dajōkan
Le Dajōkan ou daijō-kan (太政官) était le Département d'État du gouvernement japonais pendant les périodes Nara et Heian. Créé par le Code de Taihō (大宝律令, taihō ritsuryō) en 702, le Daijō-kan était dirigé par le Grand Conseil d'État et par le Daijō-daijin (太政大臣, « Chancelier du Royaume »).[1] Lui, ainsi que ses ministres, avaient en charge les affaires séculières et administratives du pays, alors que le Jingi-kan (神祇官, « Département du Culte ») s'occupait des problèmes touchant aux rites shintō, au clergé et aux lieux de culte.
Le Département d'État perdit petit à petit son pouvoir au cours des Xe et XIe siècles alors que le clan Fujiwara, dominant déjà le poste de régent impérial, commença à dominer également le Daijō-kan. Il devint alors habituel pour un Régent d'occuper aussi les postes de Chancelier ou de Ministre de la Droite, voire les deux. Au XIIe siècle, le Conseil était impuissant en tant qu'entité indépendante, mais il est impossible de définir une date précise à laquelle cette institution a été démantelée. Fujiwara no Nobuyori fut le dernier Chancelier et exerça durant une brève période en 1160.
Sommaire
Organisation et Hiérarchie
Le Daijō-kan était dirigé par le Grand Conseil d'État qui était présidé à son tour par le Daijō-daijin (太政大臣, « Chancelier du Royaume »). En-dessous de lui officiaient le Sadaijin (左大臣, « Ministre de la Gauche ») et ses subordonnés, le Udaijin (右大臣, « Ministre de la Droite »), le Nadaijin (内大臣, « Ministre du Centre ») ainsi que quatre Dainagon (大納言, « Grand Conseillier ») et trois Shōnagon (少納言, « Conseiller Mineur »).[2]
Le Sadaijin, par l'intermédiaire du Sadaiben (左大弁, « Contrôleur de la Gauche »), contrôlait quatre ministères :
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- le Ministère du Centre (中務省, Nakatsukasa-shō) qui reliait le Trône à l'administration
- le Ministère des Cérémonies (式部省, Shikibu-shō)
- le Ministère des Affaires Civiles (治部省, Jibu-shō)
- le Ministère des Affaires du Peuple (民部省, Minbu-shō)
Le Udaijin, par l'intermédiaire du Udaiben (右大弁, « Contrôleur de la Droite »), contrôlait quatre ministères :
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- le Ministère des Affaires Militaires (兵部省, Hyōbu-shō)
- le Ministère de la Justice (刑部省, Gyōbu-shō)
- le Ministère du Trésor (大蔵省, Ōkura-shō)
- le Ministère de la Maison Impériale (宮内省, Kunai-shō)
Le pays était divisé en provinces appelées kuni (国) qui étaient administrées par des gouverneurs (kokushi, 国司) nommés par le Daijō-kan. Les provinces (-kun) étaient elles-mêmes divisées en districts appelés -gun ou -kōri (郡), administrés par des gouverneurs de districts (gunji, 郡司) nommés par les nobles locaux. Au début du VIIIe siècle, il y avait 592 districts répartis en 66 provinces.
Références
Notes
Lire aussi
- (fr) Le Japon : Dictionnaire et civilisation, Louis Frédéric, Editions Robert Laffont, Collection Bouquins, 1470 p, (1999) ISBN 2-221-06764-9
- (fr) Dictionnaire historique du Japon, Collectif, Editions Maisonneuve et Larose, Collection Monde Asiatique, 2993 p. (2002) ISBN 2-7068-1633-3
- (en) Sansom, George. (1958). A History of Japan to 1334. Stanford: Stanford University Press. ISBN 0-80470-523-2
- (fr) Titsingh, Isaac. (1834). [Siyun-sai Rin-siyo/Hayashi Gahō, 1652]. Nipon o daï itsi ran; ou, Annales des empereurs du Japon, tr. par M. Isaac Titsingh avec l'aide de plusieurs interprètes attachés au comptoir hollandais de Nangasaki; ouvrage re., complété et cor. sur l'original japonais-chinois, accompagné de notes et précédé d'un Aperçu d'histoire mythologique du Japon, par M. J. Klaproth. Paris: Royal Asiatic Society, Oriental Translation Fund of Great Britain and Ireland. --Deux exemplires digitalisés de ce livre rare ont été maintenant rendus accessibles en ligne : (1) de la bibliothèque de l'université du Michigan, digitalisée janvier 30, 2007 ; et (2) de la bibliothèque de l'université de Stanford, digitalisée juin 23, 2006. Vous pouvez le consulter en cliquant ici.
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