- Cratès de Thèbes
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Cratès de Thèbes (v. -368/365 – v. -288/285) était un philosophe cynique (le dernier de son école) de l'époque hellénistique. Né à Thèbes, il fut l'ardent disciple de Diogène de Sinope, puis le professeur de Zénon de Cition, qui fit évoluer la pensée de son maître vers une transition l'école des cyniques et celle des stoïques.
Histoire
Les anecdotes à son sujet foisonnent (il portait des vêtements chauds en été et légers en hiver[1]. Toujours de bonne humeur égale, il passa sa vie à l'accomplissement de la vertu et à la propager l'art de l'ascétisme. Son habitude d'entrer dans les maisons à cette fin sans être invité lui va le surnom de Thurepanoiktès (θυρεπανοίκτης). Laid et provoquant, il fuyait les plaisirs et le luxe. Certaines versions prétendent qu'il aurait perdu sa grande fortune lors de l'invasion du royaume de Macédoine mais, d'autres prétendent qu'il l'aurait plutôt sacrifié, lorsqu'il devint l'élève de Diogène de Sinope, en suivant ses principes. Malgré son mépris pour le sexe féminin, il maria une noble nommée Hipparchia, la voyant disposée au mode de vie cynique.
Il a très peu écrit. Selon Diogène Laërce, il était l'auteur de nombreuses lettres sur des sujets philosophiques (celles existant aujourd'hui sous le nom de Cratès sont dues au travail de rhétoriciens postérieurs). Diogène Laërce lui attribue un court poème et plusieurs tragédies philosophiques. La biographie de Cratès écrite par Plutarque a été perdue. La grande importance de Cratès de Thèbes est due au fait qu'il personnifie, marque le lien entre le cynisme et le stoïcisme(bien qu'au contraire d'un Antisthène ou d'un Diogène, il conserve sa dignité).
Notes et références
- afin de braver le froid pour braver la douleur, à l'instar des futurs stoïciens, et des futurs chrétiens
Liens externes
Catégories :- Date de naissance inconnue (IVe siècle av. J.-C.)
- Date de décès inconnue (IIIe siècle av. J.-C.)
- Philosophe de la Grèce antique
- Cynisme
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