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.223 Remington
Le .223 Remington est une cartouche dont les dimensions externes sont similaires à celles du 5,56 mm OTAN. Elle est composée d'une balle chambrée dans un étui métallique de 0,224 pouces (soit 5,6896 millimètres) de diamètre, dont le poids varie de 40 à 90 grains, mais les charges les plus courantes sont de loin de l'ordre de 55 grains (soit 3,56 grammes).
Sommaire
Historique
Face à la puissance excessive de la 7,62 mm OTAN qui développe un recul important pour une arme légère, nécessite plus de ressources à produire et à acheminer sur le champ de bataille et limite le nombre de cartouche qu'un soldat peut emmener en opération, l'idée d'une munition légère et rapide, adaptée aux distances de combat courantes (soit environ 300 mètres) a vu le jour dans les services de recherche de l'armée américaine.
Dans le milieu des années 1950, trois cartouches de calibre .224 furent sélectionnées pour succéder au 7,62 mm OTAN en tant que principale cartouche militaire des forces armées américaines : le .222 Winchester, le .224 Springfield et le .222 Special. Cette dernière fut développée par Eugene Stoner, d'Armalite. Toutes furent des versions améliorées de la cartouche .222 Remington. Le .222 Special fut choisi parmi les autres et bientôt devint connu sous le nom de .223 Remington.
Le .223 Remington apparut pour la première fois en 1957 en tant que cartouche expérimentale militaire dans la carabine d'assaut Armalite AR-15. En 1964, il fut officiellement adopté par l'armée américaine sous la désignation 5,6 mm Ball M193. Elle est utilisée dans la carabine à tir sélectif M16 qui est fondée sur le design original de l'AR-15
Description
La différence principale entre le .223 Remington et le 5,56 mm OTAN réside dans une pression et une vitesse moindre pour le .223. Ce type de munition peut être tiré sans danger avec une arme chambrée pour du 5,56 mm, mais l'inverse n'est pas nécessairement vrai, et peut être dangereux. La pression supplémentaire créée par la munition 5,56 mm causera fréquemment des problèmes dus à un excès de pression comme une extraction difficile, une douille lâche ou une cartouche fendue, et dans certains cas extrêmes des dommages qui pourraient rendre le fusil inutilisable. Les chambres conçues pour les spécifications du .223 ont un col plus court ainsi que des dimensions plus réduites ainsi qu'une feuillure légèrement plus courte que celles suivant les spécifications militaires du 5,56 mm.
La cartouche de 223 Remington est en terme "métrique" du 5,56 mmx45 mm. Le terme de 5,56 OTAN, désigne en fait une munition, tout comme la 7,62 OTAN qui est en fait du 7,62x51 ou calibre 308 Winchester (à ne pas confondre avec d'autres 7,62 → le 7,62x39 de la Kalash, le 7,62x54 ou 30-06, etc). Dans le cas de la 5,56 dite OTAN, il faut y rajouter la nomenclature de la munition (munition = projectile et ses propriétés militaire) ; vous trouverez la M193 (cartouche de 5,56mm dernière née avec de meilleures performance), la SS109 ancienne version (ogive plus lourde), la M856 et M196 (traçante) et enfin la M200 (à blanc). La 223 ou 5,56 mm se différencie du 222 Remington, par la dimension de l'étui et non par le diamètre de l'ogive qui sont identiques. Il s'agit dans les deux calibres, d'un "vulgaire" calibre 22, tout comme le 22 long rifle, le 222 et le 223 on un même diamètre d'ogive → 5,6.
Le collet de la 222 (partie qui enserre l'ogive) est plus long vers le bas que sur la 223, dont la partie contenant la poudre monte plus haut, rétrécissant le collet vers le haut, la 223 contient donc plus de poudre. Par mesure de sécurité, toutes les cartouches magnum (de puissance supérieur et donc avec une charge de poudre supérieur) sont plus longues que les cartouches standard. Ainsi, une arme chambrée en 222 magnum peut tirer du 222 Remington, mais en aucun cas, une arme chambrée en 222 Remington, ne pourra tirer une cartouche de 222 magnum. Cette dernière ne pourra entrer en totalité dans la chambre, rendant impossible la percussion (il en va de même pour tous les calibres : un calibre 12/70 ne pourra pas tirer une cartouche de calibre 12 magnum, plus longue mais demandant un canon éprouvé pour pouvoir contenir plus de pression ; idem, une carabine en 22 long rifle ne peut pas tirer une cartouche de 22 magnum, alors qu'une arme en 22 magnum peut tirer toutes les cartouches inférieur de même calibre, etc).
Ainsi, une cartouche de 223 Remington est dimensionnée différemment, rendant impossible l'introduction de cette dernière dans une arme chambrée en 222 Remington. A l'inverse, une arme chambrée en 223 Remington, peut tirer une cartouche de 222 Remington. Il n'y a pas de différence entre le 5,56 et le calibre 223 Remington, qui sont en fait deux manière différente de parler d'un même calibre (le 223 Remington est une cartouche dimensionnée en 5,56x45 mm.). Ce serait mettre en cause le fabricant de l'arme et/ou de la munition, que d'introduire sur le marché une cartouche sur chargé en poudre, la rendant plus puissante et donc, exposant une arme chambrée dans un calibre (le 223) aux risques d'éclatement du canon, rupture de la culasse ou de pièces, etc.
En revanche, il y a un rapport entre le pas de rayure et le poids de l'ogive. Ainsi, un canon avec un pas de 1/7" (ce qui signifie que la balle effectue un tour complet sur elle même en 7 pouces ou environ 20 cm, ce qui permet de la stabiliser et améliore ses qualités balistiques) sera plus performant avec une ogive d'un certain poids, alors qu'un canon avec un pas de 1/9" (environ 23 cm) aura de meilleures performances avec une ogive d'un poids différent. Il existe également des canons avec un pas intermédiaire, permettant de tirer les deux munitions OTAN (M109 et M193) en conservant des qualités balistiques correctes, ce qui est par exemple le cas du Famas et des dernières M-4, sauf erreur.
Il existe enfin ce que l'on appelle des munitions dites "subsoniques". Ces munitions permettent de réaliser des tirs efficaces, avec un silencieux. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'une cartouche normale, magnum ou standard, produit 2 détonations, inaudible à l'oreille compte tenu de la vitesse et de la puissance. Il y a la détonation de la charge de poudre, qui propulse l'ogive à travers le canon, ainsi que le bang supersonique que produit l'ogive au contact de l'air. Or, cette dernière détonation est inévitable, au contact de l'air, lorsque l'ogive atteint la vitesse du son, la compression de l'air provoque une détonation, avec ou sans silencieux. Si la cartouche a une ogive plus lourde, dont le poids est spécialement adapté par des calcules complexes, le poids offrira une résistance supérieur à la compression des gaz, ce qui empêchera à l'ogive d'atteindre la vitesse du son. Ainsi, en quittant le canon, l'ogive ne provoque pas de bang supersonique, s'il y a un silencieux sur l'arme, il va atténuer la sortie des gaz du canon et donc, supprimer tout ou partie du bruit, en fonction de l'efficacité du silencieux. Réduire la charge de poudre est une erreur, de même qu'en l'augmentant sur un même calibre. Plus de poudre rendrait l'arme dangereuse, provoquerait des échauffements supplémentaires et un encrassement supérieur. Réduire la quantité de poudre, pour fonctionner avec un silencieux par exemple, est tout aussi dangereux. Une ogive pourrait rester coincer dans le canon ou, dans le meilleur des cas, une arme automatique manquerait de puissance pour recharger la cartouche suivante. Car il y a également un rapport entre la longueur du canon et la combustion de la poudre. Un canon trop court fait perdre de la puissance à la balle, car elle est sous l'influence des gaz moins longtemps. Un canon trop long, la combustion de la poudre serait complété plus tôt. La balle serait alors ralentit par l'air se trouvant devant elle et la friction du canon. Augmenter la charge de poudre n'augmente pas à tous les coups la puissance, sauf si le canon est dimensionné pour. Pour prendre un exemple, une même personne pousserait plus facilement et plus rapidement une petite voiture, plus légère, alors qu'une voiture plus lourde, cette même personne aurai plus de mal à la pousser.
Il existe effectivement des bruits, provenant de certaines forums, que le tire de munitions OTAN dans des armes "civiles" de même calibre, serait déconseillé car les cartouches OTAN seraient plus puissantes, ce qui est totalement faux. Ce serait en fait, s'il fallait trouver une variante, plutôt l'inverse, du fait que la majorité des cartouches utilisées par l'Armée Française, pour ne parler que de ce que je connais, utilisent des poudres ayant des propriétés plus que médiocres. Un exemple, après le tir d'une seule cartouche "OTAN", le canon des Famas est noir, voir "obstrué" par de la poudre. Ce qui signifie tout simplement que la combustion de la poudre a été incomplète et donc, qu'il y a une perte de puissance de l'arme ou de la munition. En revanche, le tir avec une bonne munition ou une munition "civile" ne laisse généralement que très peu de déchets (voir aucun) dans le canon, du moins après la première cartouche, mais généralement même après quelques coups. C'est tout comme une voiture, la fumée noir signifie une mauvaise combustion du carburant, donc un encrassement supérieur et une perte de puissance ; le fonctionnement est identique.
Balistisque indicative munitions militaires de l'US Army (5,6 mm Ball M193)
- Masse de la balle ordinaire : 3,56 g
- Vitesse initiale : 975 m/s
- Energie initiale : 1690 J
Balistisque indicative des munitions civiles pour le sport et la chasse
- Vitesse initiale : 988-1066 m/s
- Energie initiale : 1757-1822 J
Catégorie : Munition
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