Compagnon de héros

Le compagnon de héros est un personnage de fiction stéréotypé. Comme son nom l'indique, il a pour rôle d'aider le héros, sans être son égal.

Rôle

Dans les Trucs-en-vrac, Gotlib le définit comme un personnage destiné à faire les gaffes, recevoir des tartes à la crème (au figuré, l'expression s'applique à de nombreux compagnons de héros ; dans le guide de Gotlib, elle est utilisée au sens propre), mais aussi aider le héros en cas de coup fort.

Cette définition couvre plusieurs aspects importants. D'une part, le compagnon de héros est souvent une charge pour le héros, qui par amitié doit le tirer de problèmes qui lui sont arrivés par malchance ou à cause de ses erreurs. C'est le cas par exemple dans l'album du Scrameustache Les Kromoks en Folie, où le Scrameustache secoure Khéna prisonnier des Kromoks, et en maillot de bain. Le héros lui-même ne pourrait avoir si souvent besoin d'aide, surtout de manière si ridicule, sinon il deviendrait un antihéros.

Toujours par malchance ou à cause de ses traits caractéristiques, le compagnon de héros se retrouve souvent dans des situations embarrassantes sans gravité. Dans Tanguy et Laverdure, Laverdure fait souvent des chutes par distraction. Dans Harry Potter et la Chambre des secrets, Ron Weasley est victime d'un sort qui lui fait cracher des limaces. Une telle situation serait trop humiliante pour le héros principal. C'est cela que Gotlib appelle les tartes à la crème.

À cause de ces deux caractéristiques, le compagnon a souvent l'air d'être un encombrement pour le héros. Ces inconvénients sont compensés par le fait que le compagnon intervient souvent à un moment où le héros n'aurait pu réussir sans cela. Dans le Blueberry L'Homme à l'étoile d'argent, Mc Clure capture tout un groupe de méchants qui préparaient une embuscade.

D'autres termes pour qualifier le compagnon de héros sont "faire-valoir" et "sidekick". Le dernier terme, venu de l'anglais, signifie "coup de pied de côté", ce qui sous-entend que la fonction du compagnon est de de débarrasser le héros d'ennemis sur les côtés. Le terme "faire-valoir" est plus péjoratif encore. Globalement, le compagnon de héros peut aller d'aussi peu efficace que le suggèrent ces termes à réellement indispensable.

Distinction

Il n'est pas forcément aisé de distinguer un compagnon de héros d'un second héros. Le titre de la série n'est pas forcément déterminant. Le Scrameustache était initialement nommé Khéna et le Scrameustache. À l'inverse, dans la série Valérian, agent spatio-temporel (finalement renommée Valérian et Laureline), la répartitions des rôles ne permet pas de définir Laureline comme compagnon à proprement parler. En fait, elle tire si souvent Valerian de mauvais pas qu'il semble parfois être le faire-valoir de Laureline.