- Christian David
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Christian David, dit « Le Beau Serge », est un voyou des années 1960. Ancien du SAC, il fut, peut-être, impliqué dans l'affaire Ben Barka.
Sommaire
Parcours
Petit braqueur devenu barbouze au SAC, mêlé à la guerre d'Algérie à cause de l'enlévement de Ben Barka. Christian David est devenu par la suite trafiquant lorsqu'il se retrouve mêlé aux réseaux de la French Connection. Emprisonné et torturé au Brésil. Amené de force aux États-Unis, en 1972, il y purge douze ans de pénitencier. Les cellules sont des cellules d'isolement sensoriel, d'hôpitaux psychiatriques.
Assassinat du commissaire Galibert à Paris
Parallèlement, il est recherché à Paris pour le meurtre d'un commissaire de police[1]. En effet, le 2 février 1966, le commissaire Maurice Galibert, chef du groupe de répression du banditisme de la première brigade mobile pénètre vers cinq heures du matin, dans un bar de la rue d'Armaillé, à Paris, « le Saint-Clair ». Il espère mettre la main sur un des habitués du bar, Julien le Ny, recherché pour sa participation à l'enlèvement, l'année précédente de Mehdi Ben Barka. Le Ny n'est pas au « Saint-Clair ». Mais, en vérifiant l'identité des clients, le commissaire découvre un visage connu : celui du « Beau Serge », recherché pour vols de voitures et des cambriolages, fiché comme extrêmement dangereux. Le policier lui ordonne de les suivre. Il prend son manteau et dans la poche il a une arme. Il la sort, tire, tue Galibert et blesse les deux inspecteurs. Il s'enfuit[2].
Fuite au Mexique et French Connection
Il fut pris en charge par les réseaux des Guérini, le faisant passer par l'Italie, l'Afrique et enfin l'Amérique du Sud. Sur place, il travaille avec les réseaux d'Auguste Ricord, patron de la filiére sud-américaine de l'héroïne et ancien associé d'Henri Lafont, le chef de la Gestapo française. L'antenne parisienne du Bureau américain des Narcotiques connaissait depuis des mois la présence de Christian David dans l'entourage de Ricord, mais malgré leur souci de venger l'un des leurs, les policiers ne semblaient plus s'intéresser beaucoup à ce personnage encombrant.
Personnage "encombrant" pour le monde politique français
Christian David, en effet, est bien placé pour connaître les liens qui existent entre le S.A.C, le « milieu » et certaines filières internationales de trafic d'héroïne ou d'armes. Beaucoup de gens de Paris, à Lyon, à Grenoble, à Bordeaux, à Nice, à Marseille, lorsqu'il fut arrêté au Brésil, à Salvador de Bahia, en 1972 avec Auguste Ricord, pensaient qu'il pourrait parler. Ce qui créa un grand remue-ménage en France. Par la suite, il fut extradé vers les États-Unis où il purgea sa peine pour trafic d'héroïne.
Implication présumée dans l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy
Une rumeur lui prête une implication dans l'assassinat de Kennedy en novembre 1963. Il aurait été un des tueurs de Kennedy recruté par Antoine Guérini à Marseille pour le compte de la mafia américaine. Les commanditaires auraient été Carlos Marcello, Santo Trafficante Junior et Sam Giancana[1].
Liens internes
Références
- The Great Heroin Coup: Drugs, Intelligence, and International Fascism, par Henrik Krüger. Boston: South End Press, 1980. 240 pages. (D'abord publié au Danemark sous le titre "Smukke Serge og Heroinen" en 1976.) (ISBN 0-89608-031-5)
Notes et références
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