- Chasse photographique
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La pratique de la chasse (ou l'influence de cette pratique) a engendré, pour certains amateurs de photographie, la création d'une discipline propre : la chasse photographique dans laquelle un photographe, dans l'intention de ramener des images d'animaux, utilise les moyens et les techniques empruntés aux chasseurs traditionnels pour approcher des animaux.
Là où l'objectif premier du chasseur (tout court) est de tuer un animal, celui qui pratique la chasse photographique ne rapportera que des images comme trophée.
Sommaire
Historique
Matériel
Presque n'importe quel matériel photographique est utilisable si l'on tient compte des contraintes propres à ce type de photographie :
- Faible lumière ou animaux très mobiles
- Nécessaire discrétion ou camouflage
Equipement photographique
Cela se traduit souvent par l'utilisation d'objectifs de longue focale (par exemple, il est courant de dire que la photographie d'oiseau demande au moins un 300 mm).
Les objectifs les plus lumineux (malgré leur prix qui peut atteindre des sommets inabordables) permettent également d'utiliser des vitesses de déclenchement élevées ou de compenser le manque de lumière (en particulier sous un couvert végétal ou aux heures de faible lumière pour les animaux nocturnes ou les plus farouches).
Equipement de discrétion
Le camouflage reste un élément central de la chasse photographique. Les animaux sont généralement très farouches et tous les moyens sont bons pour se dissimuler à tous les sens des sujets à approcher.
Un peu à la manière d'un prédateur, le photographe doit transformer son apparence. Les vêtements avec peu de formes reconnaissables (parfois avec des formes susceptibles de briser la silhouette du chasseur comme les rayures du pelage d'un tigre ou les tâches d'un léopard ou l'usage d'une Ghillie Suit) constituent un minimum recommandable. On recommande souvent les couleurs vert, marron et parfois noire. Mais rares sont les animaux qui ont une bonne vision des couleurs ; c'est pourquoi, afin d'éviter les accidents avec les autres chasseurs, on voit parfois recommander des camouflages qui font intervenir le gris et l'orange. Cela peut aussi aller jusqu'à des filets de camouflage quand on reste à l'affut. Cela est recommandé quand on prévoit le passage d'animaux à un endroit où l'on peut s'installer de manière relativement longue (l'attente peut durer des heures).
Les photographes équipés d'appareils qui pourraient être trop visibles (téléobjectifs haut de gamme de couleur blanche, appareils métallisés) trouveront utile de les habiller d'une chaussette ou de scotch décollable sombre comme le traditionnel Gaffer (nom générique emprunté à la langue anglaise).
La billebaude intervient lorsque le chasseur se déplace. Comme à l'affut, mais plus encore, il est alors nécessaire d'être très attentif à réduire les bruits (l'ouïe est une défense passive très efficace dans les couverts épais) et, par exemple, il faut faire attention à ne pas marcher sur les branchages. Mais les vêtements et les objets portés ne doivent pas provoquer de son trop facilement discernable lors des déplacements.
Pour le matériel photographique on trouve ainsi des chaussettes qui permettent d'emballer un appareil photo et son objectif afin que même le déclenchement à proximité immédiate de l'animal ne provoque aucune alarme.
L'odorat des animaux peut aussi permettre de détecter le photographe. Dans ce cas, on recommande fortement d'éviter l'emploi de tout déodorant, eau de Cologne, parfum, trop facilement détectables et identifiables comme humain.
De manière plus anecdotique, il faut aussi signaler que certains affuts sont équipés d'une cheminée qui permet à l'aération de se faire à plusieurs mètres de haut perturbant largement le repérage par un animal proche.
Ethique
Le chasseur photographe se veut d'abord un témoin de la vie sauvage. C'est un naturaliste qui a force de documentations et d'observations connait et respecte ses sujets. L'une de ces préoccupations premières est de ne pas perturber les espèces photographiées.
Loin d'être une pratique solitaire et égoïste la notion de partage est tres importante au sein de la communauté des chasseurs photographe, en témoigne les nombreux forum consacrés a ce sujet.
En montrant la beauté et la fragilité des especes de nos forets, le chasseur photographe se veut donc un acteur de la protection de la vie sauvage.
Comportement du chasseur photographe
Il est évident que toute présence, même minime, sur le terrain risque de provoquer un derangement de l'animal. La chasse photo comme toute activitée humaine n'échappe pas à quelques dérives de la part de photographes peut respectueux de la faune sauvage.
Le chasseur photographe se doit de respecter deux notions fonfamentales :
- Le respect de l'animal.
- Le respect des propriétés privée ainsi que des reserves naturelles.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Site internet de l'association sportive de chasse photographique française (ASCPF). NB: Cette association ne cautionne pas le contenu de cet article dans son état actuel.
Orientation bibliographique
- Laurent Arthur (2006). Pionniers de la photographie animalière, Pôles d’images (Barbizon) : 175 p. (ISBN 978-2-915561-03-6)
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