- Centre de valorisation organique de sequedin
-
Centre de valorisation organique de Sequedin
Le plus grand Centre de valorisation des déchets organiques (CVO) d'Europe se situe à proximité de Lille, sur les communes de Loos et de Sequedin, aux bords du canal de la Deûle. Conçu par l'architecte Luc Delemazure, il a été mis en service en mars 2007 et inauguré le 20 septembre 2007 par le président de la Communauté urbaine de Lille Pierre Mauroy (PS). L'usine emploie actuellement une quarantaine de personnes.
Le CVO de Sequedin fait partie des sites pilotes du projet européen Biogasmax. Dans ce cadre, il contribue à l'évaluation des impacts économiques et environnementaux de l'utilisation du biogaz-carburant dans les transports public.
Présentation
Le site peut traiter 108 000 tonnes de déchets fermentescibles provenant de l'ensemble de la métropole lilloise (1,2 million d'habitants) :
- déchets de cuisine et de jardin, collectés chez les particuliers ;
- déchets verts provenant des déchèteries et des espaces verts publics ;
- déchets des marchés municipaux ;
- déchets des restaurations collectives.
Le traitement de ces déchets produit par an :
Le biogaz produit par un procédé de digestion thermophile sert de carburant à une centaine de bus des transports urbains de la métropole lilloise. Il permet d'économiser l'équivalent de 4,48 millions de litres de gazole par an.
Le biogaz, stocké temporairement sur le site (capacité de stockage : 1,5 jour de production), peut également être injecté sur le réseau de Gaz de France en cas de production dépassant la consommation des bus.
Le compost produit est évacué par péniche et sert d'engrais à l'agriculture de la région.
Le site du CVO abrite également un centre de transfert des déchets ménagers non organiques (CTM). Ces déchets arrivent au centre par la route ou par voie fluviale. Ils sont compactés pour être moins volumineux, chargés dans des conteneurs et évacués par péniches vers le centre d'incinération de Halluin, au nord de Lille.
Le centre ne produit ni pollution, ni mauvaise odeur. L'ensemble de l'usine est mis en dépression pour éviter les fuites d'air malodorantes. L'air vicié intérieur est aspiré vers des tours de lavage, puis vers un biofiltre avant d'être rejeté dans l'atmosphère ; ce biofiltre est composé de résidus d’épis de maïs. Les bactéries présentes dans cette matière éliminent les odeurs nauséabondes de l'air qui circule à travers le biofiltre.
Les résidus de la digestion thermophile (sorte de boues appelées "digestats") sont mélangés au déchets verts. L'ensemble est traité dans des tunnels de compostage. Le compost ainsi produit est stocké dans un hall de maturation avant d'être trié puis évacué du site.
Les procédés de compostage et de maturation du compost nécessitent beaucoup d'eau. Afin de ne pas solliciter le réseau d'eau potable urbain, une collecte des eaux pluviales a été mise en place. L'ensemble des toitures de l'usine récupèrent l'eau de pluie, tout au long de l'année. Cette eau est stockée dans d'énormes réservoirs enterrés aux abords des bâtiments.
Visites
Le site peut être visité par des groupes d'une quinzaine de personnes. Un circuit de visite a été spécialement aménagé dans l'usine. Les scolaires sont accueillis à partir du CM1.
site web
http://www.lillemetropole.fr/index.php?p=979&art_id=
Catégories : Biomasse | Énergie renouvelable en France | Gestion des déchets | Transport à Lille
Wikimedia Foundation. 2010.