v · Kiribati, faisant suite à des
élections législatives[1]. Le Président des Kiribati est à la fois
chef d'État et
chef du gouvernement, et c'est un
régime parlementaire[2].
Système électoral
Après une élection législative, tout député peut annoncer son intention de se porter candidat à la présidentielle. Une fois établie la liste des candidats à la candidature, l'ensemble des députés de la Maneaba ni Maungatabu (l'assemblée législative) sélectionnent trois ou quatre de ces candidats, à bulletin secret, selon la méthode de Borda[3]. La sélection se fait en deux tours. À l'issue du premier tour, les deux députés ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages sont sélectionnés. La sélection des deux autres s'opère par un second tour, le cas échéant[4],[5].
Les députés sélectionnés par leurs pairs font alors face au suffrage universel direct.
Partis et candidats
La liste des candidats sera déterminée par le Parlement.
L'article 32(5) de la Constitution dispose qu'un Président ne peut occuper cette fonction que trois fois (même si un mandat n'est pas complet comme le dernier de Teburoro Tito). Le Président sortant, Anote Tong, du parti Boutokaan te koaua (Piliers de la Vérité), a donc la possibilité de briguer un troisième et dernier mandat de quatre ans, si les députés le lui permettent[1],[6]. Tong a indiqué qu'il souhaite se représenter[7].
Rimeta Beniamina, chef de l'opposition officielle, dirigeant le Parti de la Coalition unie (Karikirakean Tei-Kiribati), qui regroupe le parti Maneaban te mauri (Protégeons le Maneaba) et le parti Kiribati tabomoa[8], est un autre candidat possible. Il n'est toutefois pas un candidat évident, et le Kiribati Independent, pourtant plutôt favorable à l'opposition, estimait peu avant la désignation des candidats qu'aucun membre de l'opposition « ne semble avoir le potentiel pour battre Anote Tong »[9].
Le magazine Islands Business estime que, pour la coalition Karikirakean Tei-Kiribati, Beniamina et le Dr. Tetaua Taitai chercheront tous deux à se présenter. Ils auraient alors à rivaliser pour le soutien des députés de leur formation[7].
Le parti Maurin Kiribati présenterait certainement un candidat - les plus probables étant Nabuti Mwemwenikarawa (un membre fondateur), Tangariki Reete (facilement élue députée au premier tour) ou Martin Tofinga, un ancien ministre[7].
Thèmes de campagne
L'opposition a attiré l'attention sur la montée des prix des denrées alimentaires sous la présidence d'Anote Tong, et l'accuse de faire jouer sa stature internationale, de Président engagé contre le changement climatique, à des fins politiciennes[7]. Elle critiqua aussi la décision de Tong de privatiser des entreprises publiques[10].
En matière de politique étrangère, Islands Business estime que si Tong est battu, « le Pacifique aura perdu un avocat à portée mondiale contre le changement climatique », mais qu'il n'y aurait pas de changement dans les relations par nécessité amicales qu'entretiennent les Kiribati avec le régime militaire de Voreqe Bainimarama aux Fidji - les Fidji étant le portail d'accès des Kiribati au monde extérieur[7].
Lien interne
Notes et références
- ↑ a et b (en) "Kiribati", Ministère néo-zélandais des Affaires étrangères
- ↑ (en) Constitution des Kiribati, art.30(2)
- ↑ S'il n'y a que quatre candidats, ils sont sélectionnés d'office, sans que leurs pairs ne soient amenés à voter. De même s'il n'y en a que trois. De par la Constitution, il doit y avoir au moins trois candidats.
- ↑ (en) Constitution des Kiribati, art.32
- ↑ (en) "Election of Te Beretitenti", Parlement des Kiribati
- ↑ (en) "Online poll shows slim support for President Anote Tong to run for a third term", The Kiribati Independent, 11 avril 2011
- ↑ a, b, c, d et e (en) "Open race for the presidency in Kiribati", Islands Business, novembre 2011
- ↑ (en) "Political parties", Parlement des Kiribati
- ↑ (en) "A full list of the names of new MPs in Kiribati", Kiribati Independent, 29 octobre 2011
- ↑ (en) "Kiribati former president and his party prepares to fight Kiribati disease", Kiribati Independent, 16 novembre 2011