- Sonate pour piano n° 2 de Chopin
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La Sonate pour piano n° 2 en si bémol mineur, opus 35, de Frédéric Chopin a été composée principalement en 1839 à Nohant, le troisième mouvement dit « Marche funèbre » ayant été composé en 1837.
Cette sonate comprend 4 mouvements et dure environ 25 minutes. Elle a été mal accueillie par les critiques de l'époque : ils lui reprochaient un manque de cohérence. Robert Schumann ne l'a pas comprise non plus et a suggéré que Chopin avait regroupé 4 de ses enfants les plus turbulents.
Sommaire
Structure
Sonate pour piano no 2 de Chopin - Grave - Doppio movimento
- Scherzo
- Marche funèbre : Lento
- Finale : Presto
Le premier mouvement démarre sur un thème tumultueux suivi d'une deuxième thème plus doux. Le deuxième mouvement est un morceaux virtuose comportant une partie centrale détendue et mélodique. Le troisième mouvement commence et se termine par la célèbre marche funèbre en si bémol mineur, qui donne son surnom à cette sonate ; la partie centrale est un interlude calme en ré bémol majeur. Le finale est un tourbillon de tempo constant, sans silence ni accord, qui ne s'arrête que dans les toutes dernières mesures. Chopin aurait dit : « la main gauche et la main droite bavardent après la Marche »[1].
Marche funèbre
Le troisième mouvement est construit sur une marche funèbre contenant un interlude joué Lento. Même si le terme de « marche funèbre » décrit bien ce mouvement, y compris l'interlude, il désigne en général la seule partie en si bémol mineur. Cette marche funèbre est très populaire, elle a été jouée lors des funérailles de John F. Kennedy, ou de celles de plusieurs dirigeants soviétiques, dont Léonid Brejnev, ainsi qu’à celle de Yasser Arafat (jouée à un rythme plus rapide par la musique militaire égyptienne). Elle a été jouée lors de l'enterrement de Chopin lui-même au cimetière du Père-Lachaise.
Sir Edward Elgar a composé en 1933 une transcription pour orchestre de cette marche.
Influences
Les premières mesures de cette sonate citent la dernière sonate pour piano de Beethoven. La séquence du scherzo, de la marche funèbre et du finale répètent celle de la douzième sonate pour piano de Beethoven (il est à noter que le premier mouvement de Chopin suit la forme sonate alors que celui de Beethoven est une suite de variations sur un thème original). Chopin aimait beaucoup ces deux sonates de Beethoven[2].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en anglais intitulé « Piano Sonata No. 2 (Chopin) » (voir la liste des auteurs)
- James Huneker dans son introduction aux publications américaines des sonates de Chopin.
- Article de Wayne C. Petty, Chopin and the ghost of Beethoven, 19-Century Music XXII/3, 1999, pp. 281-299.
Annexes
Liens externes
- (en) Interprétations sur le site Piano Society
- (en) Piano Sonata No.2, Op.35 (Chopin, Frederic) : partitions libres dans l’International Music Score Library Project.
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