- Sainte Nonne
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Sainte Nonne fait partie des saints bretons plus ou moins mythiques de l'Armorique, non reconnus officiellement par l'Église catholique.
Sommaire
Hagiographie
Ne pas confondre sainte Nonne avec saint Nonna honoré surtout à Penmarc'h (Finistère), mais aussi dans d'autres localités du Finistère actuel.
Sainte Nonne, d'origine galloise, qui se serait retrouvée enceinte après avoir été violée par Ceredig, se serait réfugiée en Bretagne et qui serait la mère de saint Dewi (dit aussi saint Divy) à qui elle aurait donné naissance « sur un rocher qui s'amollit comme de la cire pour former un berceau au nouveau-né »[1]. Elle aurait vécu le reste de sa vie à Dirinon (Finistère) où se trouve son tombeau[2]. L'église Sainte-Nonne de Dirinon lui est consacrée. Selon une autre version, tout en étant toujours la mère de saint Dewi, elle serait l'épouse de Goedelic, chef d'un puissant clan de Cornouailles, mais aurait été bannie pour s'être trouvée enceinte hors mariage et aurait accouché par une terrible tempête en 520[3].
Un mystère breton du Moyen-Âge : la Vie de sainte Nonne
La Vie de Sainte Nonne (Buhez santez Nonn) est l'un des rares monuments de la littérature ancienne en langue bretonne. C'est un manuscrit sur papier de la fin du XIVe siècle ou du début du XVe siècle découvert à Dirinon en 1834 par l'abbé Marzin, secrétaire de l'évêque de Quimper, et publié en 1837 par l'abbé Sionnet, accompagné d'une traduction par Legonidec[4]. Mais le texte du mystère a été composé en langue bretonne antérieurement au XIIe siècle.
Le poème, sous forme de drame et précédé d'un prologue, raconte la vie de sainte Nonne, les miracles qui s'opérèrent sur son tombeau, l'épiscopat et la mort de saint Divy, et évoque d'autres personnages comme Ambroise Merlin, saint Patrice et saint Gildas. L'auteur, anonyme, a commis des anachronismes, plaçant le récit en pleins société féodale du XIIe siècle alors que sainte Nonne a vécu à la fin du Ve siècle et au début du VIe siècle[5].
Son culte et ses traces dans la Bretagne actuelle
- Église Sainte-Nonne de Dirinon à Dirinon (Finistère).
- Buhez santez Nonn ou Vie de sainte Nonne et de son fils saint Devy est un mystère en langue bretonne composé avant le XIIe siècle et publié en 1837 par l'abbé Simonnet[6].
Notes et références
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57771390/f11.image.r=Divy.langFR Hippolyte Sarton, "Cinq jours en Basse-Bretagne", 1899, consultable
- http://www.bretagne.com/fr/culture_bretonne/prenoms_bretons/n/nonna
- http://www.schothans.com/vakantie/breizh/Cache/GC23046.htm
- "Buhez santez Nonn" ou "Vie de sainte Nonne et de son fils saint Divy, archevêque de Ménevie en 519" avec une introduction de l'abbé Sionnet et accompagné d'une traduction littérale de Legonidec et d'un fac-similé du manuscrit, Paris, Merlin, 1837
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35871h/f645.image.r=Daoulas.langFR E. Morin, "La vie de sainte Nonne", Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger, janvier 1861, consultable
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58159582/f354.image.r=Divi.langFR René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, fascicule 29, tome 11, J. Plihon et L Hervé, Rennes, 1886, consultable
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